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La Maison de la Beauté est un luxueux institut de la Zona Rosa, l'un des quartiers animés de Bogota, et Karen l'une de ses esthéticiennes les plus prisées. Mais son rôle dépasse largement l'art de la manucure et de la cire chaude. Ses clientes lui confient leurs secrets les plus intimes. Un petit massage avant l'épilation... et Karen apprend tout sur leurs implants mammaires, leurs week-ends à Miami, leurs divorces ou leurs amourettes. Un après-midi pluvieux, une adolescente entre dans le salon - en uniforme d'écolière et sentant très fort l'alcool : Sabrina doit être impeccable pour une occasion très particulière. Le lendemain elle est retrouvée morte. Karen est la dernière personne à l'avoir vue vivante. Qui Sabrina a-t-elle rejoint ce soir-là ? Que se sont confié les deux jeunes femmes lors de ce dernier rendez-vous ?
A la maison de la beauté, l’ambiance y est feutrée, les employées bien éduquées discrètes et soignées. La patronne y veille scrupuleusement. Située dans les beaux quartiers de Bogota, la maison y accueille les clientes fortunées dont les conjoints sont très en vue. Entre coloration capillaires, épilations ou manucure, les clientes se confient.
Tout semble aller pour le mieux, jusqu’à l’arrivée de Karen, mère célibataire aux moyens modestes attirée par la bonne tenue de l’établissement et la promesse de juteux pourboires. Arrive Sabrina, qui peu de temps après être passées entre les mains de Karen est retrouvée morte dans de bien étranges conditions.
Le salon de beauté n’est pas un polar tout à fait comme les autres. Certes il y a bien une enquête ; mais pas que.
D’abord, il est assez peu question de police ni de justice. Cette dernière est assez peu présente, et apparait assez vite comme corrompue jusqu’à la moelle. La recherche de la vérité est une affaire de femme
Ce polar, est surtout et avant tout un tableau, assez noir du reste, de la bonne société bogotanaise minée par le crime, la prostitution et la corruption.
De toutes ces femmes, c’est Karen et Claire, la psychanalyste qui ressortent le plus. Karen est-elle victime de sa naïveté, ou bien cache-t-elle bien son jeu. Rien n’est vraiment tranché ; à chacun son intime conviction… j’aurais souhaité une issue différente….
Non point par l'odeur mais par le contexte fort original pour un polar, alléché, j'ai dit oui à ce partenariat avec les éditions Denoël. Et je reste sur ma faim. Si l'originalité est bien réelle quant à la localisation de l'intrigue : un salon de beauté à Bogotá ; si elle est là également dans la manière de raconter cette histoire, en alternant les narratrices -peu d'hommes- dont seule l'une parle à la première personne, qui toutes ont à voir de plus ou moins loin avec le meurtre ou au moins avec une connaissance de la victime -parfois le fil n'est pas évident à remonter- ; si l'originalité est encore bien là pour un polar puisqu'il n'y a pas d'enquête à proprement parler, juste des femmes qui cherchent à savoir la vérité et qui nous l’apprennent par bribes ; si donc, comme je le disais l'originalité est évidente, elle n'a pas suffi pour me passionner pour ce roman. Selon El Tiempo, il est "à la fois roman social, récit urbain, roman d'apprentissage, thriller sur fond de corruption politique." Et c'est vrai qu'il prend à tous ces genres et qu'a priori, ça devrait me plaire sauf qu'à force d'être inclassable et de prendre à tous les genres, il peut finir par les rater. Je suis un peu dur car tout n'est pas raté, mais l'auteure aurait dû à mon sens se limiter pour qu'on puisse avoir le temps de s'intéresser à tous ses nombreux personnages, aux relations qu'ils entretiennent, au contexte socio-politique et/ou à l'intrigue, car finalement quel besoin de glisser un meurtre là-dedans si ce n'est pour surfer sur une vague de polar social ? Et c'est cette partie qui selon moi pêche, Melba, si je puis me permettre de vous appeler par votre prénom chère auteure (Ouh que je suis drôle, moi, un fou, je vous dis, avec ce genre de blague, bientôt, je monte un spectacle, au moins. Me croiriez-vous si je vous disais que je ne l'avais pas programmée ? Non ? Et pourtant c'est vrai, je crois que j'ai la fibre comique, même si ce genre de blagues provoque la tristesse ou la compassion chez mes proches)
Tout cela pour dire que loin d'être raté, c'est un roman qui traîne un peu en longueurs, en dialogues qui durent là où une description en quelques lignes eut été plus convaincante et qui aurait mérité d'être resserré, limité pour vraiment être efficace ; néanmoins, les alternances de narratrices, les ellipses qui obligent le lecteur à faire la liaison entre les informations sont intéressante et donnent à cette lecture un côté moderne et dynamique, preuve qu'il y a du bon en lui.
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