Parfois, au moment de disparaître dans les flots, le soleil lance sur l'océan une ultime et brève fulgurance: ce fameux rayon vert qui, d'après une légende écossaise, confère à ceux dont il a frappé les yeux le pouvoir de voir clair dans les sentiments et les coeurs.Alors que ses deux oncles et tuteurs, Sam et Sib Melvill, se proposent de la marier à un jeune savant de leurs relations, Aristobulus Ursiclos, la jeune Helena Campbell émet le souhait de contempler le rayon vert. Comment lui refuser ce voyage, au cours duquel, espèrent-ils, elle se laissera convaincre daccepter l'époux qu'on lui propose? ce qu'ils ne prévoient pas, c'est qu'un jeune artiste-peintre, Olivier Sinclair, va bousculer tous leurs plans.Avec ce roman imprégné de ses souvenirs de voyage en Ecosse, Jules Verne semble vouloir prendre ironiquement le contrepied du reste de son oeuvre. Ici, l'esprit positif et scientifique, incarné par l'ennuyeux et pédant Aristobulus, cède devant l'art, la rêverie, l'imagination poétique, dans une histoire d'amour contée en souriant. Illustrations de l'édition originale Hetzel
Le Rayon Vert, que dire ?
Tout d'abord c'un récit de voyage qui conduit les personnages jusqu'en Ecosse à la recherche du rayon vert qui est le dernier rayon que le soleil pose sur la mer.
Cette quête va mener les personnages certes à trouver le rayon vert mais surtout à se trouver. Ce roman est pour moi l'un des meilleurs de Jules Verne. L'aventure, l'Histoire et l'amour sont au rendez-vous, à déguster sans modération
Et s’il vous était donné de voir clair dans les sentiments de l’être aimé, de vos amis et de ceux pour qui vous vibrez parfois !!!
Jules Verne imagine une très belle histoire romantique qui dans mon regard du haut de mes douze ans (hier en somme !!!) m’a bouleversé pour longtemps : en se basant sur une ancienne légende écossaise qui relate que par un beau coucher de soleil face à l’océan et dans un ciel à l’azur parfait, il serait alors possible d’apercevoir un « rayon vert » et accéder au pouvoir de clairvoyance dans les sentiments.
Comme souvent, les histoires d’amour s’écrivent à trois personnes dont deux semblent prédestinées l’une à l’autre et une troisième interfère dans le jeu des sentiments.
Jules Verne déroge ici à ses habitudes solidement ancrées dans le pragmatisme scientifique et l’esprit cartésien et laisse la place à l’irrationnel, la poésie et l’humour.
Il en demeure pas moins vrai que le phénomène existe bel et bien et peut être observé (voire photographié) sous certaines conditions de pureté de l’air, au lever ou au coucher du soleil, par hétérogénéité de l’atmosphère, échange de température et donc de pression de gaz qui finalement induisent réfraction et chromatisme : un arc-en-ciel avec une seule couleur !
Fort heureusement, en matière de sentiments, tout est nettement plus compliqué et ce très beau livre de Jules Verne mérite votre détour.
JM
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