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Observer les oiseaux sauvages, écrire un livre sur les vers de terre ou guetter les marins de passage, tel est le quotidien de la petite Sophie, qui passe ses vacances d'été sur une île du golfe de Finlande avec sa grand-mère. Une femme hors du commun, à la fois douce et espiègle, qui fume en cachette, jette sa canne pour prendre un bain de mer, et construit Venise avec des boîtes d'allumettes. À mi-chemin du rêve et de la réalité, leurs dialogues complices révèlent l'amour entre une femme qui connaît profondément la vie, et une enfant avide de la connaître. Auteur de renom dans les pays scandinaves, Tove Jansson est aussi connue dans le monde entier pour ses ouvrages pour enfants (dont la célèbre série des Moumines).
Je ne suis jamais rentré dans ce livre. Et je ne comprends pas l’intérêt qu’il suscite. À moins d’aimer s’extasier devant des paysages marins ou contempler des fougères pendant des heures. C’est mièvre comme la comtesse de Ségur, simpliste comme Paolo Coelho et chiant comme Lagerlöf.
J’aime l’océan, les pays scandinaves et la simplicité de la vie, alors en lisant la quatrième de couverture, je m’étais dit que j’allais passer un merveilleux moment avec le petit livre de Tove Jansson.
J’ai aimé le côté poétique de l’écriture, le détail donné aux petites choses, à la mousse recouvrant les rochers, aux oiseaux, aux insectes, aux arbres et aux fleurs… J’ai ressenti le vent du bord de l’océan, le temps changeant, l’isolement que peut procurer une île, le côté renfermé des habitants de prime abord, leur attachement à leur île et leurs racines, et leur méfiance envers les étrangers.
J’ai aussi aimé certains passages découlant de la connaissance de la vie par la grand-mère.
« Malander avait un idéal et essayait de le réaliser, mais cela prendrait du temps. Parfois on découvre les choses quand il est trop tard, et on n’a pas la force de recommencer, ou encore on oublie les choses en chemin et on ne le sait même pas. »
Mais je n’ai pas totalement apprécié en règle générale. L’aspect décousu de l’écriture parfois, cette façon de passer du coq à l’âne à certains moments, des dialogues courts et abrupts, et un non-attachement aux personnages m’ont de temps en temps découragée. Je trouve la petite Sophie presque autoritaire avec sa grand-mère, à la limite du supportable. Et la grand-mère qui semble lui obéir à tous les coups. Je n’ai pas senti d’amour entre ces deux-là, peu de tendresse finalement.
De plus, ce livre est un peu déroutant car il ne nous raconte pas une histoire avec une présentation des personnages, un déroulement et une fin à proprement dit. C’est une série de petits chapitres anecdotiques plutôt. Nous évoluons à travers les petites histoires estivales de Sophie et sa grand-mère (le père étant très effacé, et la mère décédée) : une vieille dame qui fait la sieste, qui fume en cachette, qui fabrique tout un tas d’objets avec ce qu’elle trouve et ramasse, qui remet la mousse en place à l’aide de sa canne si par malheur celle-ci est abîmée, car l’environnement naturel tient une place importante pour elle ; une petite fille au caractère bien trempé qui s’intéresse à tout, qui s’invente des histoires, qui dispute sa grand-mère mais qui ne peut pas se passer d’elle.
(…) « Plus loin, sur une pierre plate dans l’eau, gisait un harelde. Il était trempé et mort et ressemblait à un sac de plastique froissé. Sophie déclara que c’était une vieille corneille, mais sa grand-mère ne la crut pas.
– Mais c’est le printemps ! dit Sophie. Ils ne meurent pas maintenant, ils sont tout nouveaux et viennent à peine de se marier, c’est toi-même qui l’as dit.
– Certes, dit la grand-mère, mais cela n’empêche pas qu’il vient de mourir.
– Comment est-il mort alors ? hurla Sophie.
Elle était très en colère.
– D’amour inconsolable, expliqua sa grand-mère. Il a chanté et « gaglé » toute la nuit pour sa cane, mais un autre est arrivé et la lui a volée, alors il a plongé la tête sous l’eau et s’est laissé emporter par le courant.
– Ce n’est pas vrai, cria Sophie, et elle se mit à pleurer. Les hareldes ne peuvent pas se noyer. Raconte comme il faut.
Alors la grand-mère raconta qu’il s’était tout simplement heurté la tête contre un rocher, il chantait et « gaglait » si fort qu’il ne regardait pas où il allait, et cela lui était arrivé juste au moment où il était le plus heureux.
– C’est mieux, dit Sophie. On devrait peut-être l’enterrer ?
– C’est inutile, répondit la grand-mère. À la marée haute, il s’enterrera lui-même. Les oiseaux de mer doivent être enterrés comme les marins. »
Vous l’aurez compris, mon avis est mitigé. Certains passages n’ayant ni queue ni tête m’ont déconcertée, la façon dont sont traités les personnages aussi, mais le côté poétique et onirique m’a plu. Je pense que le fait que le livre contienne peu de pages soit une bonne chose. Dans le cas contraire, je ne suis pas sûre que j’aurai terminé la lecture malgré des passages plaisants.
Ma chronique sur mon blog : https://ducalmelucette.wordpress.com/2016/05/20/lecture-le-livre-dun-ete-de-tove-jansson/
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