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Stefan Zweig

Stefan Zweig

Stefan Zweig (1881, Autriche - 1942, Brésil) est un écrivain, journaliste et biographe autrichien. Il est l'auteur de nombreuses nouvelles, parmi lesquelles Le joueur d'échec, Vingt-quatre heures de la vie d'une femme, Lettre d'une inconnue...

Articles en lien avec Stefan Zweig (1)

Avis sur cet auteur (198)

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    Couverture du livre « Magellan » de Stefan Zweig aux éditions Le Livre De Poche

    Salix_alba sur Magellan de Stefan Zweig

    Août 1519, les cinq navires de Magellan quitte Séville ; pour un périple vers l’inconnu, pour trouver la route des épices mais en prenant une direction opposé à celle de l’est (Vasco de Gama), en conséquence l’inconnue ; celle de l’ouest (Christophe Colomb). Une hérésie pour beaucoup, car aucune...
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    Août 1519, les cinq navires de Magellan quitte Séville ; pour un périple vers l’inconnu, pour trouver la route des épices mais en prenant une direction opposé à celle de l’est (Vasco de Gama), en conséquence l’inconnue ; celle de l’ouest (Christophe Colomb). Une hérésie pour beaucoup, car aucune carte n’existe, seulement des ouï-dire, ce qui donne un pari fou que seul un marin tenace, un marin d’exception peut envisager de faire, et bien entendu sous les sarcasmes de ses coreligionnaires. Ainsi Stefan Zweig, maître dans l’art des biographies, nous fait naviguer à l’aune du destin de cet extraordinaire navigateur. Sans compter sur la récente traduction de Françoise Wuilmart, qui donne « au texte et donc à Magellan plus de sensibilité que la précédente de 1938 ».

    Une véritable épopée, que cet homme plutôt effacé, taciturne qui n’a jamais su se faire apprécier quand il le fallait. Mais de ce revers, il possède une forte ténacité et une intelligence rouée. En effet, que d’obstacles prévus ou non, que de tergiversations vis-à-vis de l’équipage où il faut rester en permanence en position de défiance, sans compter la supervision de tous les détails du quotidien. Son objectif : la route des Indes, la route des épices (le gingembre, la cannelle, le clou de girofle, la noix de muscade, etc..) et prouver en outre, à tous ces détracteurs que la terre est ronde, et donc réaliser une circumnavigation. C’est aussi un voyage éreintant, éprouvant (les cartes sont fausses ou incomplètes, et pour cause !), les drames aussi : les trahisons, les naufrages, les mutineries ne laissent à Magellan que peu de paix ! Mais l’auteur montre que l’amiral Magellan utilise sa perspicacité, son courage, sa ruse, sa pugnacité et sa naturelle autorité qui font de cet explorateur maritime un être d’exception. Car après la découverte du détroit de Magellan (logique...), il parait évident que la noria d’obstacles surmontés donne la mesure de l’exploit de cet homme.

    Un voyage que Stefan Zweig, compte tenu de sa qualité d’écriture nous permet de naviguer de concert avec Magellan et ses galions et ainsi d’appréhender les différentes péripéties de ce long et dangereux parcours de la découverte du passage vers l’océan Pacifique en partant de Séville. Un périple qui dura trois ans, avec le retour d’un seul bateau et de dix-huit hommes d’équipage. Bref, une superbe reconstitution historique, qui mesure que la volonté, voire la folie des hommes peut amener à des découvertes et des exploits hors normes. Et je dois dire que j’ai vraiment beaucoup apprécié ce récit.

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    Couverture du livre « La pitié dangereuse » de Stefan Zweig aux éditions Grasset

    Anita Millot sur La pitié dangereuse de Stefan Zweig

    En mai 1914, alors qu’il est lieutenant de l’armée autrichienne dans une ville à la frontière hongroise, Anton (Toni) Hofmiller, âgé de vingt-cinq ans, est convié à diner par la (riche) famille Kekesfalva, dans sa magnifique demeure. Issu d’un milieu fort modeste (et ignorant des codes de la...
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    En mai 1914, alors qu’il est lieutenant de l’armée autrichienne dans une ville à la frontière hongroise, Anton (Toni) Hofmiller, âgé de vingt-cinq ans, est convié à diner par la (riche) famille Kekesfalva, dans sa magnifique demeure. Issu d’un milieu fort modeste (et ignorant des codes de la grande bourgeoisie ou de l’aristocratie) le jeune homme commettra – bien involontairement – une bévue en invitant à danser Edith de Kekesfalva qui est paralysée …

    Honteux et plein de compassion, Anton lui enverra des fleurs pour se faire pardonner, sans avoir conscience de l’exact impact de son geste. Les portes de la maison Kekesfalva vont lui être alors grandes ouvertes, encouragé par un père fou d’amour pour son enfant infirme. Malheureusement, le lieutenant Hofmiller aura bien du mal à ne pas se « perdre » dans ses propres sentiments ! Ainsi, sa pitié pour la jeune fille sera prise pour de l’amour …

    Un très beau roman, digne des grands classiques ! Qui questionne le lecteur sur le danger de ne pas se montrer clair et honnête dans l’analyse de ses émotions. Qui interroge sur la nécessité d’une prise de conscience, afin de ne pas se conduire cruellement à l’égard de ceux qui en sont l’objet … Où débute la toxicité de la pitié éprouvée pour autrui, qui peut très rapidement se retourner contre vous ? … Et où commence une possible manipulation, de la part de celui qui en est le bénéficiaire ? Voire, à quel moment apparaît une éventuelle lâcheté, de la part de celui qui en est l’émetteur ? Gros coup de coeur pour cette tragique intrigue !

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    Couverture du livre « Le joueur d'échec » de Stefan Zweig aux éditions Folio

    Géraldine D. sur Le joueur d'échec de Stefan Zweig

    Un classique
    pensant m'ennuyer car je n'aime que le contemporain, j'ai adoré l'histoire et la finesse de la plume

    Un classique
    pensant m'ennuyer car je n'aime que le contemporain, j'ai adoré l'histoire et la finesse de la plume

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    Couverture du livre « La pitié dangereuse » de Stefan Zweig aux éditions Grasset

    ziggy sur La pitié dangereuse de Stefan Zweig

    Paru en 1939, ce roman achevé de Stefan Zweig, écrit à la veille de la seconde guerre mondiale, avait pour but de ressusciter pour un public international l’Autriche d’avant la première guerre mondiale afin d’en révéler sa culture, son charme, sa sentimentalité et son raffinement à jamais...
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    Paru en 1939, ce roman achevé de Stefan Zweig, écrit à la veille de la seconde guerre mondiale, avait pour but de ressusciter pour un public international l’Autriche d’avant la première guerre mondiale afin d’en révéler sa culture, son charme, sa sentimentalité et son raffinement à jamais perdus.
    L’action se situe en 1913 dans une petite ville garnison autrichienne où est basé le jeune officier de cavalerie Anton Hofmiller. Convié à un dîner chez le très riche Kekesfalva, il commet la maladresse d’inviter à danser la fille de son hôte, ignorant qu’elle est paralysée. Désireux de réparer sa maladresse, ce jeune homme bon et bienveillant se retrouve piégé par la pitié qu’il éprouve envers cette jeune paralytique.
    Les personnages de Kekesfalva et du Docteur Condor qui gravitent autour de lui anéantissent toute volonté de sa part en faisant justement appel à sa pitié et l’engluent encore plus profondément dans la toile qu’ils ont tissé en évoquant, à chaque fois qu’il est nécessaire, le triste sort de cette jeune fille.
    Stefan Zweig fait passer le jeune lieutenant Hofmiller par les affres de l’indécision, de l’affliction, de la colère, du renoncement, de la félicité…
    De par le peu de personnages de ce roman ( Edith, Kekesfalva, Condor et Hofmiller), on peut le considérer comme un huis-clos. Le point de vue du héros, Anton Hofmiller, prédomine étant donné qu’il est le narrateur de ce récit bien qu’Edith, Kekesfalva et le Docteur Condor modulent ses propos par la résistance qu’ils lui opposent. Tous trois font contre poids aux efforts que fait Hofmiller pour justifier son comportement. Il se montre influençable face aux projets de ces 3 protagonistes, pourtant si éloignés des siens.
    Ce héros, bien faible en réalité, au caractère ambivalent ne cesse d’être torturé par moult scrupules et remords pour finir par se rallier aux désirs des autres.
    Tout le roman étale la confusion des sentiments de ce jeune lieutenant, qui, dans ses moments de lucidité comprend que la pitié est à double tranchant.
    Stefan Zweig, par de multiples rebondissements, développe avec génie l’enchainement des situations qui mèneront au drame, provoquant chez le lecteur un malaise grandissant.
    Ecrite en 1939, cette œuvre, comme tous les écrits de Stefan Zweig, n’a pas pris une ride et réjouie toujours autant le lecteur.

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