Des idées, des pépites, de valeurs sûres pour vos cadeaux de fin d'année
New York, 2009. Pourquoi Dorothy Parker a-t-elle souhaité être enterrée au cimetière de Union City, à Long Island ? Léonard, son fils, obstétricien de renom à Mont Sinai Hospital, n'en a strictement aucune idée. Pourtant, en dépit du serment fait à sa mère, il sent que l'heure est venue d'éclaircir le brouillard qui entoure ses origines et de dérouler le fil de son histoire. Commence alors une folle course-poursuite qui le mènera dans les arcanes du passé, l'obligeant à tout laisser derrière lui.
La Havane, 1959. Le destin réunit Dolores et Camilo, l'une est l'héritière d'une fortune liée au dictateur Batista, l'autre est un guérillero héroïque protégé comme un fils par Fidel Castro. Ils vont s'aimer passionnément. De quels secrets sont-ils les gardiens ?
À cinquante ans de distance, les démons de la revoluciòn sont encore bien présents.
Le Jour se lève et ce n'est pas le tien, se pose à la croisée des genres : entre quête identitaire, polar sentimental et roman politique. S'inspirant de l'Histoire de la révolution cubaine, Frédéric Couderc signe ici un thriller haletant, résolument cinématographique, où amour et pouvoir ne font pas bon ménage. Une révélation.
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Découvrez les avis de Mireille et Michelle pour "Le jour se lève et ce n’est pas le tien" de Frédéric Couderc
Coup de cœur pour ce roman de Frédéric Couderc
A travers une trame policière et romanesque parfaitement maîtrisée, l’auteur nous propose une analyse politique et sociale de Cuba, et plus particulièrement des arcanes du régime castriste en 1959 mais aussi de la situation cubaine en 2009.
Littéralement scotchée par l’histoire, je n’ai refermé le livre qu’à la dernière page. Pour immédiatement, rechercher sur internet les infos me permettant de satisfaire ma curiosité aiguisée par ce personnage central de Camilo Cienfuegos, que je découvrais. Numéro deux de la « Revolucion » à l’égal du Ché.
Que demander de plus à un livre ? Le plaisir d’aller au bout d’une histoire pleine de rebondissements, et la compréhension d’un état dont mes connaissances étaient plutôt primaire. Je suis admirative de cette belle réussite : un vrai talent d’écrivain et une réelle expertise d’un état complexe et torturé.
Quelques mots pour situer le récit où deux périodes vont se croiser.
New-York 2009 – Léonard, enterre sa mère Dora Parker dans le cimetière cubain du Bronx. Pourquoi Dora a-t-elle choisi ce lieu ? Qui est son père ?
Sa mère célibataire a toujours été terriblement secrète sur son passé.
La Havane 1959 – Le journal de Dora ( Dolorès) reprend les évènements de sa vie au jour le jour. Ses parents proches du dictateur Batista, sa passion partagée avec Camilo Cienfuegos. Un héros de légende, idéaliste, généreux et courageux. Ils s’aiment passionnément dans les tumultes et les difficultés de La Revolucion
On apprend aussi à mieux connaître Léonard. Un obstétricien engagé envers ses patientes. Il consacre une partie de sa vie au planning familial, contesté violemment par les activistes de Pro-life. Agressé par ces derniers, il plonge dans le coma.
Sa convalescence va être la source de multiples interrogations. Enfouir le passé, comme le suggère sa femme ou chercher ses sources et les comprendre ?
« Qu’est ce qui nous empêche d’aller voir et de régler son compte au passé si tout est là, à portée de connexions entre neurones ? A nous protéger ? Le cerveau enfouirait-il des scènes douloureuses dans les tréfonds de la mémoire pour nous permettre d’avancer cahin-caha sur le chemin de l’existence ? »
Léonard se sépare de sa femme, de ses enfants et part pour la Havane à la recherche de son histoire, de la vérité et de son père. A priori, il s’agit de Camilo Cienfuegos. Cette quête ne sera pas sans risques.
Les thèmes traités sont riches :
- La quête d’identité, vitale pour comprendre et poursuivre sa vie.
- La figure de Camilo
« Camilo n’aurait jamais accepté une révolution communiste, l’alliance avec l’URSS qui se profilait. On l’a appelé « le Christ des humbles », rappelez-vous. (…) Vu son tempérament, jamais Camilo n’aurait laissé la révolution trahir son idéal démocratique ».
- Et surtout les luttes intestines et cruelles entre les dirigeants de la Revolucion, et ce qu’il en a résulté. Un constat d’échec de la Revolucion, parfaitement exprimée par un cubain en contact avec Léonard :
« La vérité ? Mais tu es tombé dans le mauvais pays, companero. Ceux de ma génération ont été trompés depuis le berceau. (…) on a vécu dans les restrictions et les frustrations, payés en malheureux pesos officiels. Mais le pire, tu vois, ce sont les mensonges. J’ai grandi sans la moindre idée des massacres de Staline, sans même imaginer les trahisons de l’internationalisme prolétarien, les persécutions partout dans les régimes communistes... Nous sommes des ignorants et toi, tu veux la vérité ?
J’ai beaucoup aimé aussi l’utilisation de l’espagnol dans le récit qui l’ancre encore plus dans la réalité.
Une écriture précise et juste, des personnages bien campés, une meilleure compréhension de Cuba, avec le plaisir d’une intrigue et d’un amour passionnel.
Une vraie réussite !
https://commelaplume.blogspot.com/
Fin 2009, à la mort de sa mère Dora, Léonard Parker, enquête sur son passé et se découvre une filialition inattendue avec un des pères de la révolution cubaine.
En alternant les récits des protagnistes entre les années 50 et 2010, nous suivons avec intérêt la recherche de fililation de Léonard Parker.
Le rythme efficace et l'écriture fluide m'ont permis de découvrir la révolution de Cuba par ses destins croisés. L'actualité récénte avec l'annonce du décès de Fidel Castro est un écho inattendu à la lecture de ce roman.
LE JOUR SE LEVE ET CE N’EST PAS LE TIEN DE L’AUTEUR FREDERIC COUDERC 363 PAGES EDITIONS HELOISE D’ORMESSON SEPTEMBRE 2016
Résumé :
New York, 2009. Léonard, obstétricien à l’hôpital Mount Sinai apprend la mort de sa mère, Dorothy Parker, qui a souhaité être enterrée à Union City, sur Long Island, sans qu’il sache pourquoi. C’est alors qu’une agression fait ressurgir des souvenirs d’enfance oubliés, qui provoquent en lui le désir de remonter le fil de ses origines. Il n’a pas connu son père et l’histoire de sa famille a toujours été un peu brumeuse …
La Havane, 1959. Deux jeunes cubains tombent amoureux malgré leurs différences sociales et le fait qu'ils appartiennent à des camps opposés. Dolores est une riche héritière qui doit sa fortune au dictateur Batista, tandis que Camilo est un héros de la guérilla, protégé tel un fils par Fidel Castro. Cette passion interdite force chacun d’eux à porter des secrets…
Mon avis :
Nous nous baladons dans deux pays sur deux époques. Un homme découvre ses origines au bout de cinquante ans. Inspiré de l’histoire cubaine, un récit très intéressant sur les guérilleros, la dictature, l’argent, Fidel Castro. Un univers inconnu pour moi mais qui m’a transporté dans la passion amoureuse de ce couple « Dolorès et Camilo ».
Nous suivons Léonard sur les traces de son père et de son ascendance.
Je pense que chaque être humain a besoin de savoir d’où il vient même si quelquefois l’issue est dramatique : mettre un visage sur son géniteur, connaître ses valeurs.
Un vrai dépaysement ce livre qui est très bien détaillé. Un roman sentimental, politique qui m’a fait comprendre que ce pays « Cuba » est mystérieux, angoissant.
J’ai été transportée dans ce flot de secrets, de guérillas. Une lecture pour apprendre, comprendre ou essayer tout simplement…
Le destin d’une famille qui aurait pu être heureuse si …
A vous de le découvrir !
Go en librairie.
2009 : à New-York, Léonardo exerce avec brio son métier de gynécologue obstétricien, entouré de son épouse Alice et de ses deux enfants. A la suite d’une violente agression diligentée par le mouvement « pro-life », il se remet du coma dans lequel il était plongé, laissant émerger ses questions sur le passé. Pourquoi Dora, sa mère qui l’a élevé seule, décédée récemment, « n’avait-elle pas choisi pour son repos éternel un lieu situé près de City Island, l’enclave du Bronx où elle avait passé sa vie »? Elle a souhaité être inhumée dans le cimetière de Long Island, là où se trouve un carré destiné aux cubains. Dans quelles circonstances lui, Léonardo, né à Cuba est-il arrivé aux USA ? Serait-il un « pedropaners », un de ces enfants envoyés ici dans le cadre de l’opération « Peter Pan » ?
A travers le « livre de Dolores » puis grâce aux investigations de Léonardo sur sa terre natale, il tirera les fils secrets d’un écheveau constitué depuis 1959 à la Havane…
Comme un prétexte, Frédéric Couderc construit l’histoire d’une famille et de ses secrets autour du contexte historique de Cuba à partir de 1959, la fin de Battista avec la révolution menée par les frères Castro et d’autres personnes beaucoup moins populaires mais combien engagées, tel Camilo Cienfuegos, resté dans l’ombre des frères Castro.
Disparu accidentellement selon la thèse officielle, Camilo, membre de la junte castriste, ne cautionnait pas les petits arrangements entre amis comme la libération monnayée de prisonniers, n’approuvaient pas les exécutions …Aussi la version selon laquelle Camilo, disparu accidentellement, aurait été la cible de Raul Castro apparaît-elle encore très plausible. Si la personnalité de Camilo est plutôt bien brossée, j’ai regretté que l’auteur ne dévoile pas plus précisément ses actions au sein du mouvement révolutionnaire.
Dans ce contexte historique, la vie privée de Camilio joue un rôle primordial dans le roman. Qui était cet homme ? Celui « qui avait la réputation de secourir à peu près toutes les jeunes femmes de la Havane pour qu’elles finissent dans son lit ? », ou celui qui rêvait d’une révolution « propre », celui qui aspirait à la démocratie et qui était aimé des révolutionnaires cubains…?
Ce roman attise d’autant plus la curiosité du lecteur sur l’histoire de Cuba au moment où la politique de cette île bascule sensiblement depuis la levée de l’embargo, la visite de Barak Obama premier président à se rendre sur l’Ile depuis 1928 et très dernièrement le premier vol régulier depuis 55 ans.
Sur l’autre aspect, celui qui tisse la trame du roman, Frédéric Couderc met en scène la complexité des liens familiaux, les douleurs engendrées par les secrets de famille et les difficultés à vivre quand on ne connaît pas ses racines. Sur ce sujet, m’est revenu en mémoire le roman de Karine Sylla « autour du soleil » dont l’un des personnages exprimait ainsi « on est prêt à tout inventer pour combler le manque de souvenirs ». Ici, Léonardo s’interroge « Le cerveau enfouirait-il des scènes douloureuses dans les tréfonds de la mémoire pour nous permettre d’avancer cahin-caha sur le chemin de l’existence ? Et puis, est-il nécessaire de découvrir un passé susceptible de tourmenter l’avenir ?
L’auteur explore les sentiments avec justesse.
Même si je n’ai pas été bouleversée par de fortes émotions, même s’il m’est arrivé de revenir en arrière à cause de la temporalité des faits et la succession des narrateurs, même si à mon goût l’intrigue est trop vite identifiée et enfin, si les personnages me semblent trop nombreux, je me suis laissé conduire par l’histoire portée par l’écriture et le style de l’écrivain que je découvrais.
C’est une écriture efficace dans ce sens où le vocabulaire employé est simple et précis ; quant au style, contrairement à l’attente que pouvait laisser envisager le titre : extrait de chants libres d’Amérique Latine du poète Pablo Neruda, la poésie s’arrêté là car j’ai davantage retrouvé un style journalistique qui convient d’ailleurs bien à la nature de cet ouvrage qui se situe aux lisières d’une saga familiale, du roman sentimental et du polar.
2009, New York. Léonard Parker a été élevé par Dora, mère célibataire qui a travaillé toute sa vie pour qu’il ait la meilleure éducation possible et réussisse dans les quartiers huppés de New York. Il profite de son métier, mais trop peu de sa famille, ses deux garçons et sa femme avec qui la relation est quelque peu chaotique. Léo aime donner la vie, c’est un obstétricien de renom, son travail le satisfait pleinement, et il passe une partie de son temps livre à aider les femmes dans un centre du planning familial fortement controversé par les manifestants « pro life ». Depuis la mort de sa mère, le mutisme de Dora sur son passé le perturbe. Le silence sur l’identité de son père en particulier, alors qu’il n’a jamais osé questionner sa mère sur ses origines, puis son incompréhension face au choix de Dora d’être enterrée dans le cimetière cubain du Bronx, réveillent des interrogations enfouies tout au fond de lui.
Victime d’une agression à la sortie du planning familial, Léo se rétabli, mais soucieux d’éclaircir ses questionnements, il décide d’enquêter pour comprendre d’où il vient réellement. Il part pour Cuba, se confronter à son passé, à son histoire, et avancer vers un avenir qu’il espère plus serein. Là il démêlera le fil qui lui fera comprendre que son histoire familiale est liée à celle de la révolution et à l’un de ses principaux héros, Camillo Cienfuegos.
Les chapitres à New York alternent dès le début du roman avec le « livre de Dolores », ce journal qui décrit la vie d’une jeune fille de bonne famille dans le Cuba de 1959. Jeune et jolie, elle se consacre à la danse dont elle rêve de faire son métier. Héritière d’une famille aisée, la fortune de son père pourrait être liée aux sombres affaires et aux malversations approuvées par Batista, le dictateur en place, aux Etats Unis et à la mafia, principal pourvoyeur de cash de l’ile. La rencontre de Dolores avec Camillo, qu’elle a connu plus jeune et qui est devenu l’un des héroïques camarades de Fidel Castro et de son frère Raoul, au plus fort de la révolution qui est en marche dans le pays, va changer sa vie.
"Le jour se lève et ce n’est pas le tien" nous dévoile un pan de l’histoire et des relations entre les USA et Cuba. A la fois roman historique, polar, et roman d’amour, c’est un mélange savamment dosé qui transporte le lecteur dans une folle aventure qui se poursuit sur plusieurs décennies.
J’ai particulièrement aimé sentir l’âme de la revoluciòn, celle qui portait les plus sincères de ses combattants. Mais également découvrir les conflits intérieurs qui pouvaient agiter les individus et les familles qui croyaient en une révolution qui sauverait leur pays de la corruption et de la mainmise des mafieux sur leurs richesses. Ces cubains ont parfois aidé des révolutionnaires qui se sont à leur tour laissés envahir par l’est, pour établir une dictature qui a laissé le pays à la traine et exsangue. Bien écrit, rythmé, particulièrement d’actualité et tout à fait crédible, j’ai dévoré ce roman absolument passionnant avec un énorme plaisir.
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