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Personnellement je recommande totalement ce récit. J'ai énormément apprécié la manière dont il est écrit. Au premier abord, le livre paraît ennuyant mais une fois plongé dans sa lecture il remplit toutes les attentes. L'ambiance sombre et pesante de cette nouvelle nous permet de ressentir les émotions et l'univers dans lequel nous sommes plongés.
Sur ces quelques dizaines de pages, l'auteur nous conte la dérive d'un homme qui, alors que tout allait bien dans sa vie, est soudainement pris d'une incontrôlable terreur et plonge dans la folie.
Le récit s'étend sur quelques semaines, tout au plus quelques mois, et se présente sous la forme d'un journal intime tenu par le personnage principal ( dont on ignore le nom ).
L'homme, qui vit seul, sent peu à peu monter en lui un malaise, une tension, qui l'assaille dés que la nuit tombe et le tient souvent éveillé. Sa santé décline et il observe bientôt d'étranges phénomènes dans sa chambre, dont la disparition d'eau dans une carafe, et se rend à l'évidence: une présence cohabite avec lui dans sa maison et le menace. Il se met donc en tête de l'observer afin de parvenir à la piéger et, finalement, la détruire.
Dans un premier temps, en parcourant les premières pages du livre, le lecteur se pense face à un classique récit fantastique. le personnage principal semble faire face à un problème de hantise et la présence qu'il affronte ne paraît être rien d'autre qu'un simple fantôme ou esprit errant. Cependant, au fur et à mesure que le récit avance, le doute s'installe et l'idée que l'homme puisse être en proie à la folie se fait jour. Ses moments d'écriture dans son journal semblent en effet correspondre à des instants de lucidité, durant lesquels il est capable de décrire ses symptômes sans pour autant être pleinement conscient du mal qui le ronge, et le combat qu'il livre contre cette énigmatique présence ressemble à une lutte menée entre lui-même et son esprit malade.
La tension monte tout au long de l'histoire et atteint son paroxysme lors de la chute qui, par l'horreur de l'acte qu'elle décrit, confirme l'hypothèse d'un important trouble mental.
Comme toujours, l'écriture De Maupassant est incroyablement efficace et précise. Personnellement je ne m'en lasse pas. Les mots choisis, les tournures de phrases, les effets de style, les descriptions presque poétiques… c'est un pur bonheur!
Et pour ce récit, la frayeur qui habite le personnage est particulièrement bien rendue et, par effet miroir, transférée au lecteur qui, page après page et le cœur battant, frémit au rythme des révélations qui lui sont faites.
Le thème de la folie abordé par l'auteur est évidemment à mettre en parallèle avec sa propre vie et, à la fin de celle-ci, sa propre expérience des troubles mentaux. Maupassant a en effet souffert de la syphilis et a enduré pendant plusieurs années les atteintes « nerveuses » de la maladie. Il maîtrisait donc parfaitement son sujet et son récit n'en n'est que plus authentique et prenant.
L'aspect fantastique de la nouvelle permet cependant de mieux toucher du doigt la terreur ressentie par le personnage principal. Difficile en effet de rester de marbre à l'idée que la présence évoquée soit bel et bien un esprit aux intentions malveillantes. On se met sans peine à la place de cet homme dont les habitudes rassurantes du quotidien et les certitudes volent en éclat, et qui cherche dans les avancées de la science et de la médecine des réponses tangibles à ce qu'il vit.
Souvenir de collège, mais pas seulement. "Le Horla" est une nouvelle fantastique qui nous transporte dans les pensées d'un personnage troublé, troublant même. Un classique qu'il faut avoir lu une fois dans sa vie.
Il existe deux versions du horla. Une en prose sous forme de nouvelle fantastique et une, plus tardive, sous forme de journal intime. Je viens de relire la version du journal intime. Ce qui me retient au fond c'est le titre lui-même, l'invention de ce mot "horla" pour désigner ce qu'on croit "hors de là", et qui finit par prendre les traits du plus familier. Un « unheimlich » très poignant qui sera inlassablement exploré autant en littérature qu’en art visuel. Je pense notamment à la maison du NOW-HERE de Françoise Quardon qui, par ricochet me ramène à la fin apocalyptique du journal intime du horla, où le narrateur met le feu à sa propre maison, oubliant serviteurs et intendance, et hallucinant, dans la fournaise, la mort de cet énigmatique horla.
Vraiment une excellente nouvelle qui m'a beaucoup fait penser à Edgar Poe, en particulier au "scarabée d'or", à "Morella" ou encore plus précisément à "William Wilson", l'histoire de cet homme confronté à une personne semblable en tout point à lui-même qui se révèle être en fait son double. Cette nouvelle de Maupassant contient elle aussi une dualité mystique envers le personnage principal. Mais il me fait également penser à Poe parce qu'il emploie comme lui le "je" sous forme d'un journal intime. L'ambiance y est inquiétante et mystérieuse, ce qui n'est pas pour me déplaire. On vogue avec le narrateur jusqu'à sa folie qui le conduira à son suicide. Moi qui ne connaissait de Maupassant que ses contes sur le monde des paysans normands fut agréablement surpris par cette magistrale nouvelle rédigée d'une main
de maître.
Livre très agréable à lire, la peur du personnage se ressent presque, les frissons parcourent la peau... Conseillé aux amoureux du fantastique !
(C'est moi ou il manque un bout de l'histoire dans l'e-book ??)
Histoire vraiment bien , mais difficile a comprendre il faut assemblée les pièces du puzzle pour bien comprendre la raison de pourquoi ce personnage est-il dans une situation de peur
Je considère ce livre comme un classique du genre, un must-have des bibliothèques mystiques et profondes.
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Le Horla, un grand souvenir des lectures scolaires, relu bien des années plus tard avec beaucoup de plaisir... Ce que j'apprécie le plus, c'est avec quelle habileté Maupassant parvient à communiquer le malaise de son héros au lecteur. Petit à petit, il s'insinue comme un venin dans les idées de celui-ci... jusqu'au dénouement car il y a empathie entre l'un et l'autre, grâce au narrateur à la première personne...