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Le discours des deux méthodes ; une question de tactique

Couverture du livre « Le discours des deux méthodes ; une question de tactique » de Jean Jaures et Jules Guesde et Rosa Luxemburg aux éditions Le Passager Clandestin
Résumé:

À l'occasion du centenaire de la mort de Jean Jaurès, le passager clandestin republie ces Discours parus chez lui en 2007. Dans l'affrontement de 1900, si lointain en apparence, ressurgissent bien des interrogations actuelles.
En 1899, au « Congrès de Jappy », les socialistes - alors... Voir plus

À l'occasion du centenaire de la mort de Jean Jaurès, le passager clandestin republie ces Discours parus chez lui en 2007. Dans l'affrontement de 1900, si lointain en apparence, ressurgissent bien des interrogations actuelles.
En 1899, au « Congrès de Jappy », les socialistes - alors explicitement « révolutionnaires », rappelons-le - tentent leur unification. Celle-ci échoue sur la question de l'entrée du socialiste modéré Alexandre Millerand dans le Ministère Waldeck-Rousseau. Cinq ans avant la réunion des forces socialistes au sein de la SFIO, en 1905, c'est donc l'enjeu de la participation au pouvoir « bourgeois » qui oppose les deux principaux responsables du temps : Jean Jaurès et Jules Guesde.
Le 26 novembre 1900, une conférence contradictoire organisée à Lille - et baptisée plus tard « discours des deux méthodes » - donne aux deux hommes l'occasion de développer leurs arguments. La participation gouvernementale est-elle compatible avec l'objectif révolutionnaire ? Peut-on prendre part à l'exécutif bourgeois sans contribuer à le renforcer ? Les idéaux et la sincérité de l'engagement socialiste ne risquent-ils pas de se dissoudre au contact des institutions ? Peut-on de ce point de vue faire la distinction entre exécutif municipal et exécutif national ? Ce sont ces questions qui, au lendemain de l'affaire Dreyfus et à la veille de la révolution de 1905 en Russie, oppose à nouveau les deux camps.
Rosa Luxemburg - qui, elle, prendra part à la révolution de 1905 - s'est exprimée à plusieurs reprises dans ce débat. Sa position, illustrée ici par un article écrit au moment où Millerand accepte un portefeuille ministériel, donne à comprendre l'importance d'une question tactique qui se pose à une large partie de la gauche européenne à la veille des grands bouleversements du XXe siècle.
Cette controverse est l'occasion d'interroger à la gauche autoproclamée d'aujourd'hui : est-il vraiment de son ressort de gérer les affaires courantes d'un système économique et social à bout de souffle ?

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