« Le titre que nous avons mis au point, au prix de quelques réflexions entrecroisées, se fonde sur cinq mots-clefs : développement, territoire, forme, loi et aménagement. Je ne cache pas qu'il entre dans ce choix une légère part de provocation, ou tout au moins un désir de décalage, dans la mesure où ces catégories ne sont pas vraiment à la mode. Nous sommes en effet (...)dans une ambiance où l'on tendrait plutôt à valoriser le particulier et l'irrationnel, et à renoncer à l'aménagement du territoire autrement que par un vague discours de politesse. »
Par cette introduction, Roger Brunet exprime ceci : les figures spatiales sont les variantes des lois, les solutions locales adoptées et leurs interrelations qui forment l'extrême complexité du réel, comme de toute oeuvre humaine. Et il n'y a pas de « lois de l'espace » autonomes et détachées des processus sociaux dont elles sont l'expression. Il nous montre qu'à travers le monde et malgré la diversité des cultures, les rapports des sociétés à leur territoire dessinent leurs besoins élémentaires, leurs modes de pensée, leurs motivations et principes d'action. Les figures spatiales qui en résultent ont du sens, elles nous disent quelque chose du processus en jeu, des dynamiques à l'oeuvre, des stratégies des acteurs, des tendances, des évolutions et de la société qui les
produit.
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