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Le deuxième âge de la critique sociale

Couverture du livre « Le deuxième âge de la critique sociale » de Michael Walzer aux éditions Metailie
  • Date de parution :
  • Editeur : Metailie
  • EAN : 9782864242123
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Comment les critiques sociaux s'y prennent-ils pour travailler ? Où trouvent-ils les principes qui fondent leur critique ? Et où se situent-ils pour critiquer la société ?
Pour répondre à ces questions, Michael Walzer retrace le parcours de onze écrivains ou philosophes dont l'oeuvre a marqué... Voir plus

Comment les critiques sociaux s'y prennent-ils pour travailler ? Où trouvent-ils les principes qui fondent leur critique ? Et où se situent-ils pour critiquer la société ?
Pour répondre à ces questions, Michael Walzer retrace le parcours de onze écrivains ou philosophes dont l'oeuvre a marqué la critique sociale au XXe siècle : Julien Benda, Randolph Bourne, Marin Buber, Antonio Gramsci, Ignazio Silone, George Orwell, Albert Camus, Simone de Beauvoir, Herbert Marcuse, Michel Foucault, Breyten Breytenbach, forment la petite troupe des critiques en compagnie desquels l'auteur nous fait parcourir le siècle qui s'achève.

Mais l'intérêt de cet ouvrage n'est pas seulement de nous offrir une série de biographies intellectuelles d'une pénétration et d'une rigueur exemplaires ; au fils de ces analyses, Michael Walzer dégage sa propre conception de la critique sociale. Elle s'inscrit en faux contre toutes les prétentions à fonder la critique sur une éxtériorité radicale, qu'elles invoquent l'autonomie souveraine de l'intellectuel sans attache, l'autorité d'un savoir absolu, la clairvoyance historique des avant-gardes, ou encore la transcendance des universaux.

C'est l'enracinement qui valide la critique et la rend efficace. Le critique social appartient à un groupe, un peuple, une classe, une nation. L'engagement dans une communauté fonde l'authenticité de sa rébellion. Les principes qu'il invoque sont ceux du peuple auquel il s'adresse. Ils appartiennent au monde moral de l'expérience quotidienne. Cest au prix de cette dissidence dans l'enracinement, dont Michael Walzer trouve le pradigme dans la prophétie biblique, que le critique social peut espérer accéder à une forme d'universalité.

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