Toute la peur que l'homme ressente à l'avènement de la mort se justifie par le fait que la mort constitue une privation de l'homme de tous ses plaisirs. Elle oblige l'homme à renoncer à la réalisation de certaines de ses entreprises grandioses. L'homme étant un être de désir, alors il devient un peureux devant la mort. Cette peur est corporelle.
Cette justification est une justification irrationnelle puisque penser ainsi signifie d'ores et déjà notre ignorance face à la mort. La mort n'est que le recommencement d'une nouvelle vie outre-tombe.
L'homme ne veut pas mourir, et pourtant, il faut bien qu'il meure pour céder la place à d'autres qui viendront peupler le monde après lui. La mort est d'ailleurs un phénomène salutaire puisqu'elle permet au moins aux hommes de pouvoir vivre en parfaite harmonie dans le monde. Cette mort dont je parle n'est qu'une transformation, un recommencement d'une nouvelle vie.
D'un autre côté, je trouve également que cette peur est nécessaire puisqu'elle pousse les uns et les autres à faire de grandes réalisations, à laisser des oeuvres qui feront parler d'eux après leur mort physique. Ils vont continuer à vivre à travers leurs oeuvres.
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