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En 1807, fuyant l'armée napoléonienne, le roi du Portugal s'exile dans sa lointaine colonie du Brésil. Pour le capitaine Dom Eduardo Alfonso Rymar, vaillant officier de l'armée portugaise, c'est un désastre : il n'y a pas de guerre à livrer de ce côté de l'océan... Lui qui rêvait de glorieux faits d'armes doit accepter une mission subalterne : le convoi des pianos et des clavecins que la noblesse portugaise apporte au Nouveau Monde. Avec son aide de camp, mieux acclimaté que lui aux moeurs - et aux femmes - brésiliennes, Rymar dirige un atelier que la mode des instruments à clavier, lancée par la cour, a rendu nécessaire. Mais la musique, qu'il prend en haine, lui réserve encore bien des surprises...
Quel plaisir j'ai eu à lire ce roman !! Embarquer avec le capitaine Rymar à destination du Brésil était un excellent choix !
On suit les aventures, certes presque domestiques, de ce militaire "déchu" (on apprend à la fin du roman pourquoi il a été exilé du Portugal) complétement rétif à la musique et obligé malgré lui de veiller sur des instruments puis de supporter tout le "bruit" de cette colonie portugaise à Rio.
La ville est décrite avec passion, révèle son exubérance et sert d'écrin à ce soldat d'opérette qu'on croirait presque Don Quichotte !
Pas de rebondissements, pas d'aventures flamboyantes, mais la description, souvent cocasse, d'un exil au paradis. Beaucoup de tendresse, de délicatesse et un rythme plaisant apportent à cet excellent roman une petite musique (oui, oui !) fort agréable !
1807, le roi du Portugal s'exile au Brésil, une lointaine colonie, fuyant la déroute prévisible des armées de son pays contre celles de Napoléon. Il emporte avec lui quantité d'objets, dont des clavecins et piano-forte. Le capitaine Eduardo Rymar, vaillant officier de l'armée portugaise est du voyage comme convoyeur de ces appareils à musique. Lui, qui n'entend rien à la musique vit cela comme un outrage. Son installation au Brésil ne se fera pas sans mal, ni son adaptation. Ce roman est donc le périple de ce glorieux capitaine et son rapport à la musique, omniprésente.
Quel beau roman ! Dépaysement garanti : le Brésil aux moments de son indépendance, Rio de Janeiro, ses rues mal famées, la sensualité se dégageant de ses habitants, la jungle amazonienne. J'ai dégusté lentement les pages refusant de quitter Eduardo Rymar et sa famille. Je regrette d'ailleurs d'avoir eu à les laisser, une fois la dernière page tournée.
Pour être franc, il ne se passe pas de grandes choses dans le roman, mais plein de petits événements qui le rendent passionnant et qui forgent des personnages attachants, émouvants, parfois désagréables, mysogines et racistes, mais rien de "scandaleux" si l'on se réfère à l'époque. Toujours très humains.
Olivier Bleys fait preuve d'une écriture particulièrement agréable, maitrisée, et limpide. Il parait bien documenté -je dis "il parait" parce que moi, le Brésil du début 19ème siècle, je n'en connais rien. J'ai donc appris plein de choses sur le Brésil : la période de son indépendance, qu'il avait été un royaume, la révolte des esclaves demandant leur élargissement, ... Instructif, très bien écrit, beaux paysages et personnages de belles stature ; autant de raisons pour ouvrir très vite ce livre
Sous ce titre interrogateur à la limite de l’oxymore, se cache un livre d’aventures au sens plein du terme et au pluriel : l’histoire chaotique de l’indépendance du Brésil détaché de l’emprise coloniale du Portugal et la saga pittoresque du colonel Eduardo Rymar - portugais pure souche qui y poursuit sa carrière improbable et y fonde une famille de sang mêlé.
Ce ne sont pas toujours des aventures extravagantes ou palpitantes mais il n’est une seule page sans qu’advienne un événement, petit ou grand, qui affecte le parcours hors-norme du colonel, auquel il faut associer son aide de camp Querubim et, après mariage : son épouse Rosalia, ses trois enfants et sa maisonnée indigène. Cette bio. baroque se joue sur fond d’exotisme de la vie « carioque » : péripéties politiques et militaires, événements culturels, vies sociale dominée par l’esclavage et quotidienne par les extrêmes tropicaux, agitent la jeune cité de Rio de Janeiro - violente, sensuelle et exubérante, et ses habitants.
Le très rigide colonel, issu d’une longue lignée aristocratique et militaire, ne rêve que de glorieux faits d’armes, aspiration contrariée par le fait du prince qui le nomme - vous allez rire, « conservateur de l’instrumentarium royal ». Sa mission, lui qui déteste et méprise la musique, consiste à transporter (de Lisbonne à Rio), installer (dans les demeures de la cour exilée sous la pression conquérante de Napoléon), protéger (des outrages du temps), réparer (avec les moyens du bord), clavecins, clavicordes et pianos forte de la meilleure facture. Les exploits militaires que le père n’a pu accomplir, le seront-ils par ses deux fils ou deviendront-ils musiciens alors que leur père vieillissant et malade ne souffre plus aucun bruit alentour ? Plongez dans le récit, vous en ressortirez la tête pleine de chants d’oiseaux tropicaux, de lianes envahissantes et de cordes pincées.
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