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Thomiste à ses yeux, néothomiste pour les puristes, Maritain est connu surtout pour son oeuvre politique. On connaît moins son esthétique, qui s'ouvre en 1920 avec un premier livre enraciné dans les options aristotéliciennes des Scolastiques. Cette première réflexion se prolonge sur quarante ans d'une enquête approfondie. D'une théorie de l'art il va passer à une psychologie de l'art et de la création travaillée par deux notions centrales : la poésie et la raison. « Y a t-il une solution vraiment philosophique au débat de la raison et de la poésie ? Peut-on montrer que, malgré tout, la poésie et l'intelligence sont de même race et de même sang, et s'appellent l'une l'autre ? » voilà la question qu'il cherche à résoudre. Il lui faut rendre compte de l'acte ou du procès créateur, et affronter la notion d'inspiration. C'est ainsi qu'il va élaborer une « topique » de l'inconscient bien distincte de celle de Freud, avec l'idée d'un inconscient spirituel à la racine unique de toutes les activités humaines, capable de rendre compte de l'activité créatrice, de sa singularité et de sa spécificité. Cette philosophie de la création poétique s'élargit en une philosophie de histoire de l'art qui essaie de restituer la signification des principaux événements de l'histoire littéraire, en particulier le « moment Baudelaire ». Une esthétique ambitieuse qui est aussi un « chemin de poésie et de raison », selon l'heureuse et perspicace formule de Max Jacob.
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