Des incontournables et des révélations viendront s'ajouter à cette liste au fil des semaines !
Ce matin là, j'ai perdu mon corps...
Paris, de nos jours. David Zimmerman, la trentaine, n'en finit pas de rester au bord de sa vie. Il est photographe mais presque personne ne le sait, cantonné aux mariages et Bar-Mitzvah. Ce soir de 31 décembre, il se laisse embarquer dans une grosse fête par son unique ami Harry, aussi exubérant que lui est asocial. Au milieu de la foule, son regard est aimanté par celui d'une jeune femme brune énigmatique, qu'il ne peut s'empêcher de suivre...
Au coeur de la nuit sa vie bascule. David se réveille... dans le corps de l'inconnue.
Pour son troisième album chez Sarbacane, Lucas Harari s'associe à son frère Arthur qui, lui, après avoir notamment co-écrit "Anatomie d'une chute", se lance pour la première fois dans la Bande-dessinée.
De cette première collaboration entre les frangins Harari va naître un thriller fantastique et intimiste saisissant. Il faudra une longue et lente investigation parfaitement ficelé pour que le voile se lève sur le mystérieux phénomène dont est victime notre héros. Bien plus qu'un simple récit policier, il va également être question de réflexion sur l'identité de genre et ce qui fait de nous, ce que nous sommes.
Malgré ses 368 pages, cet album a été dévoré en un temps record tant j'ai adhéré à l'intrigue développée par les frères Harari. En revanche, si la surprenante conclusion ne m'aura pas déplu, je peux comprendre qu'elle contrarie certains.
Graphiquement, je retrouve avec grand plaisir Lucas dans son magnifique style ligne claire. Une fois encore son travail est de très bon acabit, ses planches urbaines sont sublimes et l'usage de la couleur nous offre une atmosphère angoissante à souhait pour une immersion totale !
En bref, le cas David Zimmerman est bien l'ovni annoncé et s'annonce déjà comme l'une des sorties marquantes de cette fin d'année !
Que ferais tu lecteur si tu te réveillais un matin dans le corps d'un inconnu ?
De ce point de départ qui pourrait presque sembler classique, un scénario complexe et captivant se dégage. Pour en profiter, le mieux est de ne pas trop en révéler et de se laisser submerger par cette enquête qui se révèle plus abyssale que ce que le propos initial laissait supposer. Car tout en cherchant son corps perdu, David Zimmerman commence à s'interroger par la même occasion sur celui qu'il était. Une quête d'identité qui risque de le mener plus loin que prévu.
Le lecteur est en immersion totale dans l'investigation, nous nous posons les mêmes questions que David : est-ce un accident, un acte volontaire, un cas isolé, une malédiction venue du passé ? À qui faire confiance ? Peut-il revenir en arrière ?
On se sent proche des personnages, au plus près de leurs sentiments, éprouvant avec eux les angoisses et l'incompréhension.
Et sans rien révéler, j'ai trouvé la fin magistrale.
David Zimmerman, photographe parisien trentenaire, va voir son existance bouleversée le soir du Nouvel An, lorsqu’il croise, au milieu de la soirée, le regard d’une jeune femme. Totalement sous son charme, il ne peut s’empêcher de la suivre et dans l’obscurité, ils font l’amour. Mais au petit matin, quand David se réveille, il n’est physiquement plus le même.
Que lui est-il arrivé ? Pourquoi ce changement ? Comment comprendre ce qu’il ressent et ce qu’il est devenu ? Peut-il encore se reconnaître dans ce monde ? Pourra-t-il s’adapter et se trouver ?
« Au bout de quelques heures, ça ressemble déjà à un rêve... »
Ce roman graphique mêle thriller intimiste et fantastique avec une atmosphère mélancolique, à la fois mystérieuse et intrigante. Il explore les thèmes de l’identité de genre, la métamorphose et la perception de soi, tout en nous partageant les doutes, les angoisses et les espoirs de ses personnages.
Nous avons apprécié l’ambiance énigmatique et l’incertitude qui se dégage de l’histoire, les questionnements sur une réalité qui échappe aux protagonistes, les rues parisiennes, les décors, l’architecture, le choix des couleurs en nuances de rose, bleu, noir et blanc.
Une bande dessinée qui nous a interpellé et nous a séduit.
C'est le nouvel an. David Zimmerman, 34 ans, photographe, se force à sortir faire la fête, bien aidé par son meilleur ami Harry. Tout juste séparé d'Alice, il n'a pas le cœur à s'amuser. Mais une petite pilule va l'y aider...Plus tard, il est aimanté par le regard d'une femme et ne peut s'empêcher de la suivre. Le lendemain, il se réveille dans le corps de l'inconnue.
Voilà un album que j'attendais avec impatience. Après L'aimant (2017) et La dernière rose de l'été (2020), Lucas Harari est de retour chez Sarbacane avec un thriller sur l'identité et le genre. Avec l'aide de son frère Arthur au scénario (co-scénariste notamment du film Anatomie d'une chute) il livre une longue enquête. Dans un univers réaliste, il place l'élément fantastique qui déclenche l'intrigue et la réflexion. Qui sommes-nous ? Comment nous définissons-nous ? Par notre genre, notre identité, notre religion, notre héritage familial ?
Dans un très beau livre de 368 pages, étonnamment léger grâce à un papier d'une finesse surprenante, je retrouve avec plaisir le travail graphique de Lucas Harari. L'impact de l'architecture, les cases silencieuses, les éléments de la vie quotidienne figés, exposés, je suis toujours aussi fan, surtout après la belle expo de Quai des Bulles à St Malo.
Je n'ai pourtant pas été totalement convaincu par l'évolution du récit. Peut-être en attendais-je trop ou bien suis-je passé à côté de quelque chose ? La situation de départ est formidable mais le développement m'a peu à peu laissé sur le côté... Pour autant, je conseille la lecture de cet album. Pour le dessin bien sûr mais aussi pour un questionnement qui mérite qu'on s'y attarde .D'ailleurs je vais le relire !
David, trentenaire désabusé, végète dans sa vie de photographe méconnu. Cantonné aux Bar-Mitzvah et aux mariages, il se laisse embarquer en ce soir de réveillon du jour de l'an par son ami Harry, bien plus expansif que lui.
Quand son regard croise celui de cette jeune femme brune, il se trouble. Il la rejoint. Ils ne se parlent pas, ils font l'amour.
Au petit jour, lorsque David ouvre les yeux, il n'est plus dans son propre corps mais dans celui de cette femme.
Va s'ensuivre une quête effrénée pour se retrouver, coincé dans une identité qui n'est pas la sienne mais celle de Rachel, qu'il connaît aussi peu que lui-même ! Il doit trouver une explication, la retrouver, se retrouver.
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Recommencer, changer de peau, pour finalement constater sa propre vie de l'extérieur et tenter d'en reprendre le cours perdu. Si possible, vivre cette vie, vraiment.
Voilà la destination principale de ce récit fantastique ancré dans une réalité Parisienne troublante que nous offrent Arthur et Lucas Harari.
Entre il et elle, les barrières se floutent tandis que David tente de se rejoindre lui-même. En passant par devenir femme, actuelle, réaliste, pour enfin parler à sa mère...
C'est une enquête, une course poursuite où l'on croise les questions de l'identité de genre, du rapport à l'enfance, des tabous familiaux, du poids du passé, des non-dits, de la condition féminine aussi, entre surnaturel et tragédie.
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Ne pas penser à Kafka est impossible ici tout au long de ce calvaire salvateur à la fois irréel et lucide. Ce récit envoûte à l'image de la ligne claire de Lucas Harari, son sens architectural dingue où on sent que Paris l'imprégne, où la cruauté de la situation que vit David, pourtant loin du cliché du mâle dominant, transperce le papier d'émotion, crie des douleurs sourdes dans le noir profond des ses encres.
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Impossible de lâcher l'ouvrage avant la fin de ses pourtant 360 pages, lourdes de sens, jusqu'à ce final surprenant.
Un ouvrage captivant, à la beauté froide, tragique et inquiétant parfois.
Messieurs, bravo.
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