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Le Dr Paul Allen, rhumatologue réputé, mène une paisible existence dans le Connecticut avec sa deuxième femme et leurs jumeaux. Un beau soir, il apprend par la télévision que Jay Seagram, le candidat démocrate à l'élection présidentielle et l'espoir de tout un peuple, vient d'être abattu au cours d'un meeting à Los Angeles. La police a immédiatement arrêté l'assassin. Et cet assassin n'est autre que Daniel, son fils aîné, né d'un premier mariage, dont il était sans nouvelles depuis longtemps.
Paul Allen ne veut pas croire à sa culpabilité et se sent dès lors investi d'une mission : rétablir la vérité et sauver Daniel, l'enfant un peu égaré, à la fois doux et étrange, qu'il n'a sans doute pas assez aimé. Commence alors pour lui un long périple où, de fausses pistes en désillusions, il devra reconstituer les derniers mois de la vie de Daniel et affronter son passé...
Tu seras un homme mon fils
Lu en 2017, ce roman noir m’a laissé une impression durable.
Pas tant par l’histoire somme toute assez simple, tout du moins au départ, mais surtout par les questionnements posés par l’auteur autour du thème de la parentalité et plus particulièrement de la paternité.
Paul Allen est médecin, il mène une vie tranquille et confortable auprès de son épouse et de ses deux enfants, des jumeaux de 10 ans. Son quotidien éclate en mille morceaux lorsqu’il apprend par le Secret Service que le prometteur sénateur démocrate candidat à l’élection présidentielle Jay Seagram dont il vient de voir l’assassinat, en direct à la télévision, a été tué par son propre fils, Daniel, celui qu’il a eu d’un premier mariage et qu’il n’a vu que de loin en loin depuis …
Tout d’abord dans le déni, Paul va tenter de comprendre comment le petit garçon « vorace, infatigable et tellement vivant qu'à côté de lui tout le monde paraissait malade, immobile » a pu devenir un assassin. Ne serait-il pas plutôt innocent et victime d’un complot ?
Et lui, Paul, le père, qui se devait d’être le modèle de Daniel, qu’a-t-il fait (ou ne pas fait) pour que son fils lui échappe ainsi et se transforme en un cet inconnu mutique, qui a abandonné ses études, son identité (il se fait appeler Carter Allen Cash), fasciné par les tueries de masse… ?
Et nous, parents, que ferions nous si l’un de nos enfants devenait un tueur (assassin, meurtrier, terroriste) ? Il resterait notre enfant, bien sûr, mais comment vivre en sachant que l’éducation que nous avons dispensée, l’amour que nous lui avons donné ne l’a pas empêché de commettre le pire ?
Ces questions résonnent toujours aussi fort aujourd’hui, aux Etats-Unis où les fusillades meurtrières n’ont pas cessé, mais aussi dans nos pays européens, qui ont vu partir certains de leurs jeunes faire le Djihad (je lisais récemment le témoignage d’un père d’un des terroristes présumés du 13 novembre…).
L’auteur ne répond pas à nos questions mais offre un roman lucide sur une société (américaine) où la Constitution garantit aux citoyens d’être armés. Il nous donne également à réfléchir et pas seulement sur ces dérives.
Un très bon roman (mais tout de même assez loin de l’inégalable « Il faut qu’on parle de Kevin »).
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