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Cet ouvrage étudie deux prix nationaux, distribués aux artistes par la Troisième République lors des Salons, de 1874 à 1914. En revenant sur l'histoire de ces récompenses, l'auteur a voulu comprendre les motifs qui ont poussé les autorités en charge des beaux-arts à inciter les artistes lauréats à voyager audelà des frontières pour parfaire leur formation.
Le Prix du Salon a été créé en 1874 par le marquis de Chennevières, directeur des Beaux-Arts. Ce nouveau prix donnait la possibilité au lauréat de partir deux ans à Rome.
Les bourses de voyage ont été instituées en 1881 et elles entraient alors dans le cadre général d'une politique artistique mise en oeuvre par la IIIe République. 1881 est une date notable pour l'histoire des rapports entre l'État et le domaine artistique. Deux événements importants ont marqué cette année.
D'une part, le désengagement de l'État de la gestion des Salons annuels, et donc l'autonomie imposée, plus qu'accordée à vrai dire, aux artistes dans la gestion de leurs affaires. D'autre part, la création d'un éphémère ministère des arts, qui avait en charge de centraliser les différentes actions publiques relevant des beaux-arts, et qui multiplia également les missions à l'étranger. Les Bourses de voyages ont été instituées dans ce cadre, à la fois comme un effet de la démocratisation de l'art, en proposant aux artistes une reconnaissance et un soutien plus larges que ceux offerts par l'Académie des beaux-arts avec les récompenses décernées à l'issue du Salon et avec le Prix de Rome et le séjour à la Villa Médicis ; mais également comme un moyen, pour l'État, de poursuivre son contrôle de la carrière des artistes après son désengagement de la gestion du Salon.
L'ouvrage est divisé en trois grands chapitres, divisés en entrées pour une meilleure compréhension de la démonstration : Le Prix du Salon ; La Ville éternelle et la Ville Lumière ; Les bourses de voyage. Il est suivi d'un dictionnaire des Prix du Salon et des boursiers de voyage.
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