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« Je suis ton père » : c'est par ces mots que Salvador Carriscant fait irruption dans la vie de la jeune Kay. Quelques semaines et mille questions plus tard, elle délaisse sa vie d'architecte à Los Angeles pour se lancer dans une folle équipée avec ce « père » surgi du passé. Sur les traces d'un meurtrier, entre Santa Fe, Manille et Lisbonne, Kay dénoue les mystères d'une vieille affaire et les splendeurs d'un ancien amour.
Kay Fisher ,32ans ,divorcée a monté un cabinet d'architecture à Los Angeles qu'elle espère voir décoller après les déboires avec son ancien associé .Seulement un jour,un vieil homme se présente chez elle et lui avoue qu'il est son père.Devant l'insistance de cet homme qui se nomme Salvador Carriscant ,elle va le suivre dans une longue quête durant laquelle il va lui conter son incroyable histoire .Un bon roman
Au tout début du XXème siècle, pendant un épisode oublié de l’histoire américaine, la guerre des Philippines, voici réunis un héros séduisant en la personne d’un jeune chirurgien de talent, son ami anesthésiste rêvant, au péril de sa vie, d’inscrire son nom au panthéon des inventeurs de l’aviation, une belle histoire d’amour et le talent de conteur de William Boyd. Tous les ingrédients nécessaires à la confection d’un chef d’œuvre ? Pas tout à fait… la faute à qui, à quoi ? A un scénario parfois trop rocambolesque pour être crédible, à des réponses qui n’arrivent jamais et à des personnages féminins traités un peu superficiellement.
Pourtant, ces quelques réserves ne justifient nullement de négliger ce titre, car le charme opère malgré tout, William Boyd a beaucoup de talent et sait s’en servir, ici aussi. On appréciera tout particulièrement la description brillante du tumulte amoureux s’emparant du héros jusqu’à ce l’orage éclate dans L’Après-Midi Bleu qui donne son nom au roman. Il est alors temps de se taire et d’apprécier :
« A l’ouest, au-dessus de la baie de Manille, le ciel était clair et le soleil, sombrant de tous ses feux, baignait le jardin d’une épaisse lumière crémeuse. Les premières gouttes commencèrent à tomber, telles des pièces d’argent traversant la lumière radieuse du jardin et, tandis que les nuages s’abattaient sur la cité comme pour étouffer ce soleil audacieux, un bref mélange de brouillard orageux mauve et de luminosité crépusculaire fit virer l’air au bleu, changeant presque sa substance invisible pour la transformer en quelque chose de présent, de tangible comme si la lumière bleue emplissant le jardin était une fine brume de gouttelettes suspendues dans l’atmosphère. Enchanté, fasciné, sans vraiment réfléchir, Carriscant ouvrit la fenêtre et tendit la main comme un enfant essayant d’attraper, essayant de toucher ce merveilleux phénomène. Ses doigts se refermèrent sur le vide. Il vit en revanche des centaines de nuances de vert dans les feuilles, les buissons et l’herbe ; il sentit l’odeur de fer rouillé de l’imminent déluge ; de grosses larmes de pluie frappèrent sa paume ouverte et il entendit le tonnerre éclater au-dessus de San Juan del Morte tandis que sous son regard ravi l’après-midi se peignait en bleu.
_ Quelqu’un vous demande, docteur. J’ai dit qu’il était trop tard mais il s’agit d’une urgence, je crois.
_ Faites entrer, Senora Diaz. Et vous pouvez partir.
Il s’assit à son bureau et, de l’ongle, dessina paresseusement des lignes entre les taches d’encre sur son buvard. La pluie tombait maintenant à flots, emplissant les gouttières à les faire déborder, et l’air de bruits de clapotis. Extraordinaire, cet effet de lumière dans le jardin, songea-t-il. L’atmosphère chargée d’humidité à l’excès, l’éclat blanc du soleil et le gris bleuâtre des nuages semblaient fusionner dans les gouttelettes microscopiques. Un genre d’effet de prisme monochrome, si l’on pouvait dire, tout à fait magique. Il avait eu l’impression de pouvoir toucher l’air, d’en ramasser ou presque des poignées bleues.
Il leva la tête et la vit. Elle était entrée dans la pièce si doucement que, durant une seconde de folie, il crut qu’elle était elle aussi une vision, un autre effet magique et sublime de la lumière. »
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