Si certaines sont impressionnantes et effrayantes, d'autres sont drôles et rassurantes !
C'est une figure effilée, puissante et acérée comme une épée, les yeux exorbités, la bouche hurlant un cri immense et vide, littéralement inaudible : Lady Macbeth marchant dans son sommeil a conquis ces dernières années une place de choix dans notre patrimoine visuel contemporain avide d'excès et de frissons.
En 1784, Johann Heinrich Füssli (1741-1825), intellectuel précoce, grand admirateur de Rousseau et de Lavater, et assez tardivement converti à la peinture, investissait avec ce morceau de bravoure les champs d'inspiration les plus spécifiques de l'Angleterre, sa patrie d'adoption, à l'avant-garde de l'art européen : le genre sublime et le théâtre de Shakespeare. Guillaume Faroult donne ici des pistes de lisibilité pour cette image foudroyante d'obscurité.
Lady Macbeth est une oeuvre stratégique et magistrale, faite d'exagérations et de petites licences calculées, conçue comme le porte-étendard d'une sensibilité nouvelle, d'une esthétique fantastique et déraisonnable, " romantique " bientôt, en parfaite rupture avec la beauté harmonieuse et sereine instaurée depuis la Renaissance.
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
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