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« La vespasienne représentait un petit bout de zone libre, plus libre encore que la zone non occupée : sans pétainistes ni gaullistes, la vespasienne n'appartenait ni à Paris ni au présent, elle perpétuait la liberté d'autrefois, les années folles, lorsqu'on n'exigeait pas de choisir, qu'il n'y avait d'engagement qu'esthétique et qu'on ne parlait de pureté et de morale que dans les luxueux salons des maisons closes. » Novembre 1941. Paul-Jean Lafarge, directeur de La Revue des lettres, est un homme sans opinion ni autre passion que la poésie. Depuis sa fenêtre, il observe la vespasienne de sa rue, où se pressent habitués et inconnus. Jusqu'au jour où, constatant un étrange manège, il s'y rend et y découvre un pistolet et deux chargeurs.
C'est le début d'un engrenage qui va bouleverser un quotidien étriqué que même la guerre n'avait pas ébranlé. Paul- Jean Lafarge est sommé de choisir son camp, tandis que la vespasienne, espace jadis neutre, devient la scène où s'affrontent les passions d'un univers en flammes...
Dans ce tableau cruel et drôle du Paris occupé, hanté par les fantômes de Montherlant, Brasillach et Drieu la Rochelle, Sébastien Rutés fait de la vespasienne une allégorie de la débâcle politique et morale d'une époque.
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