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Près de quatre vingt ans après sa mort (29 août 1935), le souvenir de la reine Astrid ne s'est pas estompé. En Belgique bien sûr, mais aussi en France, en Italie et dans la plupart des pays d'Europe, des places, des écoles, des hôpitaux ou même des hôtels entretiennent la mémoire de celle qui ne fut pourtant, dix huit mois durant, qu'une éphémère reine des Belges. Au delà des facteurs psychologiques souvent mis en avant, la bonté, la douceur, la simplicité, de la jeune souveraine, l'auteur s'est particulièrement intéressé à son aura symbolique. Au moment de son mariage, Astrid incarnait pour la Belgique le retour à la paix, à l'unité et à la prospérité. Son décès tragique corrobora au contraire la crise en annonçant le chaos de la guerre et la lutte fratricide à laquelle les Flamands et les Wallons ne devaient plus cesser de se livrer. La reine Astrid fut pour la Belgique et pour l'Europe des années 30 ce que représenta John Kennedy pour les Etats-Unis des années 60 : le mythe du bonheur perdu. Par ces temps de crise, la nostalgie le rend d'une douloureuse actualité.
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