En 1880, dans la plus septentrionale des îles anglo-normandes.
A la suite d'un accident, sarah mcneil a presque totalement perdu l'usage de sa voix : le monde se réduit pour elle aux solitudes des landes. jusqu'à ce que deux évènements bouleversent sa vie : la découverte d'une histoire d'amour, rapportée par le gazette d'edimbourg, et la rencontre d'une maraîchère française dont l'embarcation s'est échouée sur la côte. gaudion est l'amour de sa vie. une nuit se passe.
Mais l'homme, en butte à l'hostilité des soldats de l'île, doit repartir. pour le retrouver, la jeune fille usera de tous les stratagèmes. de londres à trouville, puis à la prison de pont-l'evêque, le chimérique amour de sarah pourrait ainsi, à force de ténacité, forcer le destin lui-même.
J'y étais du début à la fin... What a story !
Ce livre m’a mise en difficulté. Je l’ai lu, j’ai trouvé le principe de l’histoire intéressant mais j’ai eu du mal à accrocher. En même temps, je me dis qu’il n’est peut-être pas tombé au bon moment dans ma bibliothèque. J’ai le sentiment que ma lecture très morcelée ne m’a pas permis de rentrer pleinement dans l’histoire et que la faute n’en revient peut-être pas qu’à l’auteur.
L’histoire se déroule en quatre temps, quatre lieux. Notre héroïne vit à Alderney. Elle est pauvre, un peu souffreteuse et se construit une vision très romantique de l’amour. Persuadé d’avoir un lien très particulier avec un Johnnie qui n’a fait que passer sur son île, qui n’a traversé sa vie que quelques heures, elle décide de tout mettre en œuvre pour le retrouver. Elle nous entraîne d’abord à Londres puis en Normandie avant de revenir dans son île. Rien ne l’arrête dans sa vision de cet amour et de cet homme. Aucune des péripéties de son existence ne la conduit à envisager sa vie autrement qu’à ses côtés alors que rien a aucun moment ne lui (ne nous) donne l’espoir d’une réciprocité.
C’est ça, peut-être que c’est trop, trop d’attentes inutiles, trop de misère, trop d’espoirs sur des chimères et une conclusion évidente mais qui se joue à si peu de choses. Le romantisme doit-il être si sombre pour exister ? Prendre le risque d’apporter de la lumière aurait-il fait perdre de la crédibilité et du sens à cette histoire ?
En tous cas, on découvre au fil des pages des paysages tourmentés et souffreteux, une Angleterre séparée entre extrême misère et richesse établie, dotée d’un système judiciaire assez radical (photographie de l’époque, identique dans les pays voisins). Elle ne donne aucune envie d’y retourner même par … romantisme.
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