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« C'est moi qui ai tué Emerence. Je voulais la sauver, non la détruire, mais cela n'y change rien. » La Porte est une confession. La narratrice y retrace sa relation avec Emerence Szeredas, qui fut sa domestique pendant vingt ans. Tous les oppose : l'une est jeune, l'autre âgée ; l'une sait à peine lire, l'autre ne vit que par les mots ; l'une est forte tête mais d'une humilité rare, l'autre a l'orgueil de l'intellectuelle. Emerence revendique farouchement sa liberté, ses silences, sa solitude, et refuse à quiconque l'accès à son domicile. Quels secrets se cachent derrière la porte ?
Chef-d'oeuvre de la littérature hongroise dont le succès fut mondial, prix Femina étranger en 2003, La Porte a été élu meilleur livre de l'année 2015 par le New York Times.
Une remarquable romancière. Le Monde des livres.
Un livre original, superbe, émouvant. Le Figaro.
Un roman et un auteur, mais aussi, ce qui est plus rare, un personnage qu'on n'oubliera jamais. Libération.
une PÉPITE A lire ABSOLUMENT
Née en 1917 Ecrivaine hongroise, ses œuvres sont tombées dans l’oubli jusqu’à ce que les éditions @editionsvivianehamy les traduisent : prix Femina dans la foulée en 2003 donc double bravo et MERCI et 2015 élu meilleur livre de l’année par le New York Times.
Encore une preuve qu’il faut soutenir les petites maisons d’édition et faire confiance à leur travail de fourmi et prise de risque Une telle plume ne se rencontre pas tous les jours…
Succès bien mérité.
Dès les 1eres pages le ton est donné: cette lecture sera plaisante, mystérieuse et érudite «Qu’elles viennent donc de temps en temps, ces Erinyes aux bottes sanitaires transformées en cothurnes, au masque tragique sous le bonnet d’infirmier, qu’elles montent la garde autour de mon lit, brandissant les épées à double tranchant, que sont mes rêves.»
«Je n’ai pas écrit ce livre pour Dieu, il connaît mes entrailles, ni pour les ombres, elles sont témoins du tout, me surveillent à chaque instant, éveillée ou endormie, mais pour les hommes.(…) c’est moi qui ai tué Emerence. Je voulais la sauver, non la détruire, mais cela ne change rien. »
Magnifique duo, 2 personnages principaux, deux femmes, une vieille dame et une plus jeune, -l’autrice?- qui pourrait être sa fille.
«Emerence était hélas parfaite en tout point ; (…) elle s’occupa de nous plus de 20 ans»
Page 38. « (…) Mais elle me rit au nez, ce qui ne lui allait pas, car ni les larmes, ni le rire n’appartenaient au monde d’Emerence. »
J’ai noté je ne sais combien de “citations” pas de phrases toute faites, non, étonnantes et éclatantes de vérité, jetées ci et là en réponse souvent comme une claque. Les vérités sortent de la bouche de la vieille Emerence: « (…) Nous savions quand même ce qu’elle baragouinait en étranger, sa solitude. Qui n’est pas seul, je vous le demande, même celui qui a quelqu’un, mais ne s’en est pas encore rendu compte. » p130
Ou: «même Viola, vous le tuerez, vous le ferez piquer le moment venu. Apprenez qu’on ne retient pas celui dont l’heure a sonné, parce que vous ne pouvez rien lui donner qui remplace la vie. »
Emerence….. une mystérieuse pièce au fond de sa loge dont le secret n’est dévoilé que les toutes dernières pages…! Mais ce n’est pas le seul suspens ! la vie et son caractère, bien résumés (page 144) : « (…) Elle était intelligente, dotée d’un esprit froidement analytique, d’une logique imparable, mais elle ne voulait pas se cultiver, ni s’élever ni œuvrer dans l’intérêt de la collectivité, (…), elle décida elle-même ce qu’elle ferait, pourquoi, pour qui et dans quelle mesure, (…) »
Une roman magnifique est bouleversant, très bon moment de lecture..
J'ai pris du plaisir à lire ce livre. Mais il me reste cette sensation d'être passée à côté de l'essentiel, et de ne pas avoir tout compris.
Relation psychologique entre Emerence Szeredas, une vieille employée de maison et ses patrons, un couple d’écrivains hongrois dont l’épouse connait la renommée.
Emerence est très compétente mais atypique. Dotée d’un fort caractère sensé et autoritaire elle peut aussi se montrer inquiétante, susceptible et coléreuse. Avec une emprise quasi perverse, elle va envahir le foyer, devenir une obsession dans l’esprit de sa patronne intellectuelle mais au fil du temps saura s’imposer en devenant indispensable au bon fonctionnement du couple même. Elle sait aller vers les autres et faire preuve de convivialité et d’entre-aide dans le quartier mais refuse qu’on vienne à elle, ce, en gardant sa porte fermée au sens propre comme au sens figuré.
Le métier manuel fera face au travail intellectuel pour lequel elle a du mépris et de la condescendance, avec des remises en question complexes parfois intelligentes parfois empreintes d’ignorance, d’incompréhension voire d’intolérance. La vieille femme au parcours difficile, semble avoir plus d’estime pour les animaux que pour les êtres humains.
J’ai apprécié l’écriture de ce livre à l’atmosphère tendue avec en toile de fond l’Histoire de la Hongrie pendant la dernière guerre et l’après-guerre sous son régime communiste.
La porte est en soi, un symbole intéressant. Fermée, elle laisse libre cours à l’imaginaire quant à ce qui s’y passe derrière et ouverte, elle dévoile la lumière, une lumière qui peut être crue et violente, sur une réalité qui toutefois peut faire s’écrouler en poussière tout ce qui avait été subodoré…
C’est un beau roman assez déroutant, édité en 1987 mais comme toute l’œuvre de l’auteure, mis à l’index par le régime communiste au pouvoir. Redécouvert à l’étranger, ‘La porte’ a été salué par le prix Femina étranger en 2003 et élu meilleur livre de l’année 2015 par le New York Times.
La lecture de “La ballade d’Iza” m’avait donné envie de lire le livre qui avait fait connaitre l’auteur en France, “La porte”.
Encore une fois Magda Szabo m’a subjuguée. Elle raconte sa relation avec celle qui fut sa femme de ménage pendant près de vingt ans, Emerence, une personnalité extraordinaire, au caractère difficile avec qui elle nouera une relation passionnée. Inoubliable Emerence, qui la première fois qu’elle rencontre sa future patronne lui réclame des références ”c’est que je ne lave pas le linge de n’importe qui”. Choisissant elle-même ses horaires et son travail, ne manquant pas de faire des remarques parfois acides sur les travers ou les erreurs des uns et des autres, elle offrira à l’écrivaine, une affection inconditionnelle et lui ouvrira peu à peu la porte de son intimité en lui dévoilant l’histoire de sa vie. Impossible de raconter ce personnage sans trop dévoiler de cette histoire forte et originale, un livre que je n’ai reposé que la dernière page lue...
Ce livre est une petite pépite.
On y découvre la relation entre une écrivaine et sa nouvelle concierge. Parfois drôle, parfois touchante, parfois triste, parfois violente, cette relation extrêmement complexe et particulièrement étrange passe par tous les stades.
Le lecteur, lui, va passer par toutes les émotions et se poser de nombreuses questions sur les relations humaines pendant sa lecture jusqu'à la fin qu'on pressent et qui semble inéluctable.
L'écriture est belle et rehausse encore l'ensemble.
Voilà, je pense que j'ai tout dit. Un livre à lire absolument !
un ami m'a prêté ce livre. Auteur inconnu, j'ai eu un peu de mal a entrer dans le monde particulier de ces 2 personnages ; une femme à tout faire se cachant derrière la porte de sa maison entrant au service d'une famille dont la femme est écrivain. Un roman mystérieux où plane un étrange secret. J'ai apprécié la psychologie de ces 2 femmes mais je n'est pas été emballée par l'écriture.
La porte : un ouvrage dont on sort enrichi et bouleversé .
Bouleversé par la dimension presque christique d'Emerence, par le poids que la honte exerce sur elle, qu'elle traduit en se voilant le visage devant celle qui a vu ce que personne ne devait jamais découvrir, et aussi par le fait que ce roman est , comme le signale l'auteur dès l'ouverture, une confession et un moyen d'exorciser les démons qui la poursuivent .
Enrichi, car derrière la chronique des moments-clés et des étapes de l'étrange relation qui se noue entre un couple d'intellectuels et leur employée de maison, derrière la précision dans la narration des faits et des réactions, se trouve, comme dans la vie, le poids du non-dit entre les personnages, un non-dit qui vient hanter le lecteur, qui s'installe en lui et fait de ce roman-aveu un ouvrage non seulement dense, mais aussi humain et inoubliable .
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