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« C'est à la cime du particulier qu'éclot l'universel » Marcel Proust.
Si ce court roman de Youri Maletski raconte le destin extraordinaire d'une femme, Galia Atlivannikova, dans la Russie du XXème siècle, il est avant tout une profonde réflexion sur la mort et le vieillissement.
L'action se déroule durant les derniers jours de la longue vie de cette femme qui, à l'orée de ses 90 ans, jette un regard rétrospectif sur son existence heureuse, jusqu'au dernier tiers de sa vie, mais où la mort quasi successive de sa mère, de sa fille et de son mari rompt définitivement les fils qui la reliaient au Monde.
Après ces drames, et l'âge aidant, Galia perdra peu à peu la vue, puis l'ouïe et se repliera sur elle même, dans son petit appartement, empreinte à la solitude et à la vulnérabilité, aux souvenirs surtout, attendant que la mort vienne frapper à sa porte.
L'originalité du roman de Youri Maletski tient du point de vue qu'il choisit au fil de son récit : rédigé à la première personne, il nous donne à voir de l'intérieur comment l'individu appréhende les différentes étapes de la vieillesse.
Il devient ainsi un guide plein d'espoir pour tous ceux d'entre nous qui sont, ont été ou seront confrontés au vieillissement d'un proche.
Car au-delà d'une apparente perte de contact avec ses proches, avec le réel et le quotidien, Youri Maletski, nous ouvre une fenêtre sur l'extrême richesse de la vie intérieure et de la relation au monde de l'homme au crépuscule de sa vie.
La pointe de l'aiguille, enfin, entremêle petite et grande histoire. Ainsi va le lecteur de la guerre civile russe aux années 1937-1938, période de la grande terreur, de la seconde guerre mondiale à l'ère brejnevienne, entrainé par des ressorts narratifs ou l'histoire le dispute à l'intime.
La pointe de l’aiguille, c’est celle de la mort.
La mort qui rôde autour de Galia quatre-vingt-huit ans.
Tous ses proches sont décédés, c’est forcément son tour.
Elle est sourde, ne voit pratiquement plus rien, à du mal à se déplacer.
Tour à tour, elle attend et repousse la venue de la mort.
Ses souvenirs et ses rêves se mêlent.
Un très beau texte sur la fin de vie, une fine analyse d’un parcours qui touche à sa fin.
C’est beau et émouvant.
Mais alors, que cette lecture fut pénible à cause de la mise en page.
Des caractères minuscules et des lignes trop serrées. A peine lisible. Cela demande un effort de concentration qui gâche complètement l’intérêt de l’histoire.
145 pages qui en auraient mérité le double en aération pour rendre toute sa valeur au texte.
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