« Le bouchon fit un bruit de détonation et le monde de Marion s'écroula comme si un seul soldat du peloton l'avait exécutée d'une balle en plein coeur avant que le sabre ne s'abaisse. » Un soir, Marion révèle à son mari qu'elle a un amant. Leur couple battait de l'aile depuis longtemps. Il la met dehors, sans savoir qu'elle est enceinte. Elle pense rejoindre son amant mais finit dans une église où elle rencontre Roger, un homme abîmé, comme elle. Par défi, il lui propose de l'emmener loin de Paris. Sur un coup de tête, et parce qu'elle a besoin de chaleur, elle le suit. Ils atterrissent dans le Finistère, et passeront dix jours ensemble. Quel est le secret de Roger, si lourd qu'il le ronge ? Qui est cette Marion, si légère en apparence, mais si froide aussi? Ces deux-là, qui ont pourtant peu de choses en commun, évolueront ensemble grâce à ces dix jours passés à se parler, à se quereller, à se mépriser mais aussi à se deviner. Jusqu'à l'issue.
"Qu'il emporte mon secret", le dernier roman de Sylvie Le Bihan
" Deux égoïstes qui se reconnaissent sans se voir mais qui continuent à se parler. Deux mondes si éloignés que rien n'aurait pu les rapprocher, pas même leurs propres blessures. "
Et pourtant...
Un soir d’automne à Paris, sur un coup de tête, une femme fuit sa vie de mariée et d’amante pour suivre un homme qu’elle ne connaît pas en Bretagne.
De confidences en confidences une relation particulière se tisse, douloureusement.
Deux histoires se font écho et vont s’entremêler dans une atmosphère tendue, une parenthèse salée tourmentée, là où s’arrête la terre… et peut-être la souffrance d’aimer.
Sylvie Le Bihan sait assurément installer la tension, le malaise, grâce à son écriture moderne et sans fard.
Elle nous propose ici un portrait de femme, une chieuse (on peut le dire) dans toute sa splendeur, attachante au dernier degré malgré son monstre d’égoïsme.
Un roman particulièrement sombre mais qui sait au final s’affranchir de toute tristesse parce qu’il libère un lourd secret auquel on ne s’attend pas.
Ma chronique sur http://www.arthemiss.com/la-ou-sarrete-la-terre-de-sylvie-le-bihan/
C'est un roman moderne, et pourtant intemporel. Sont traités avant tout les blessures de l'enfance . Pour Marion, ce sera la départ de sa mère pour une autre vie, alors q'elle est une petite fille, pour Roger, ce sera l'atroce inceste de sa mère.
Ces 2 personnages se rencontrent et vont essayer de se raconter, mais tout n'est que froideur, égoïsme, destruction.
Si Roger, prénom choisi à dessein par l'auteur: ça fait plouc, provincial, représentant de commerce...est une authentique victime, et si en fait Marion l'est aussi, celle ci est une insupportable bobo, arrogante, méprisante, aimée et mariée un homme qui ne veut que l'aimer, alors qu'elle ne pense qu'à un ex amant qu'elle retrouve.Ce n'est même pas par amour, mais pour être la seule , et qu'il quitte sa femme.
la fin du livre, féroce certes laisse une petite lueur d'espoir.
Ce roman est un peu de la veine de ceux de G.Brisac, MAIS l'écriture donne des phrases boursoufflées(surtout en début du livre) et des clichés en pagaille.
Une bonne idée et un livre attachant tout de même.
"Là où s’arrête la mer", le roman de Sylvie Le BIHAN ne fut pas un coup de foudre, loin s’en faut. Les premières pages me furent même difficiles à lire. Son écriture me semblait "trop", trop présente, trop recherchée, trop "m’as-tu vu", trop orgueilleuse. Je ne voyais qu’elle et en oubliais l’histoire.
Et puis, insidieusement, le récit, bien construit entre présent et passé, les personnages, leurs vies, leurs sentiments, leurs douleurs, leur noirceur, ont pris le dessus. Ce fut comme un amour édifié petit à petit, quelque chose qui s’impose imperceptiblement, qui devient soi et que l’on ne peut abandonner.
Marion et Roger, les héros, se rencontrent dans des circonstances que je tairai et se découvrent au fil des jours. Une nouvelle vie, en dehors du temps, noire, chaotique, sans amour, agressive, violente, s’échafaude.
C’est véritablement un beau roman, sombre mais réaliste, dans lequel se mêlent l’égoïsme, l’hypocrisie, les tabous que notre société actuelle véhicule encore.
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