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Après la révolution de 1917, le nouveau pouvoir soviétique s'engagea résolument dans la destruction de l'ancien monde et dans la construction du socialisme. Dans le même temps, il construisit à Moscou sa propre maison, sur le site d'un ancien marécage, près de la Moskova. Cet ensemble de 505 appartements équipés, modèle d'« organisation communiste de la vie quotidienne », offrait aux hauts représentants du pouvoir bolchevique ainsi qu'à leur famille tous les services : une banque, une bibliothèque, un réfectoire, un théâtre, un bureau de poste, un court de tennis, etc.
Ce livre est l'histoire de cette « maison éternelle », et de tous ceux, hommes, femmes et enfants, qui y ont vécu. Cette grande saga familiale raconte la conversion au bolchevisme des socialistes de la première génération, elle relate l'exécution ou l'emprisonnement de 800 d'entre eux pour trahison pendant les Grandes Purges des années 1937-1938, et s'achève par la foi perdue de leurs enfants, et la fin de l'Union soviétique.
Élaboré à partir de sources largement inédites, de lettres, journaux intimes, mémoires et de centaines de photographies, La Maison éternelle est une épopée qui raconte l'histoire de la révolution russe comme personne ne l'avait fait auparavant. Un texte-fleuve dans la grande tradition de L. Tolstoï, A. Soljenitsyne ou V. Grossman, mais aussi un immense livre d'histoire qui éclaire d'un jour nouveau les rapports complexes entre bolchevisme et millénarisme.
Le récit d’un historien qui commence son propos par « ce livre est un travail d’historien. Toute ressemblance avec des personnages de fiction, morts ou vivants, est une pure coïncidence ». Je trouve que cela annonce un programme très prometteur !
Yuri Slezkine retrace l’histoire de la révolution russe à travers un angle qui pourrait sembler contraire à l’idée même du socialisme soviétique : celui d’une secte millénariste.
Oui, comparer les grands mouvements des sectes religieuses avec ce mouvement fondé sur la rationalité et l’athéisme.
Cet angle d’analyse offre des réflexions très intéressantes, même si parfois trop denses pour moi.
L’histoire se concentre, également, sur la Maison du Gouvernement, ensemble de logements de fonction pour les dirigeants bolcheviques, et ses occupants.
L’historien offre une vision très intime de la révolution russe grâce à des extraits de journaux intimes, des photos de l’intelligentsia au pouvoir. Ainsi, même si parfois la multitude des noms est confondante, il en ressort des passages poignants, attendrissants ou terribles.
On découvre des jeunes idéalistes, exilés par le régime tsariste, sympathiques et qui deviendront une fois au pouvoir des hommes capables de défendre le pire au nom de la révolution prolétaire.
L’on évoque l’architecture, la religion, l’école, la littérature et le théâtre sans oublier la scolarité. L’impression se renforce, au fil des pages, de vivre avec les habitants de cette maison qui se souhaitait éternelle.
Un livre complet, qui n’échappe pas à quelques longueurs, mais que je suis ravie d’avoir pu découvrir et qui permet une meilleure compréhension de la révolution russe.
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