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La Géante

Couverture du livre « La Géante » de Laurence Vilaine aux éditions Zulma
  • Date de parution :
  • Editeur : Zulma
  • EAN : 9782843049736
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Noële a toujours vécu au pied de la Géante, la montagne immuable qui impose son rythme, fournit les fagots pour l'hiver, bleuet, bourrache, gentiane pour les tisanes et les onguents. Elle est un peu sorcière, a appris les plantes et la nature sauvage grâce à la Tante qui les a recueillis, elle... Voir plus

Noële a toujours vécu au pied de la Géante, la montagne immuable qui impose son rythme, fournit les fagots pour l'hiver, bleuet, bourrache, gentiane pour les tisanes et les onguents. Elle est un peu sorcière, a appris les plantes et la nature sauvage grâce à la Tante qui les a recueillis, elle et son frère Rimbaud qui ne parle pas mais chante avec le petit-duc. Elle sait qu'on ne peut rien attendre du ciel, et n'a plus levé les yeux vers le soleil depuis longtemps. Repliée dans cet endroit loin de tout, elle mène une existence rugueuse comme un pierrier.
Soudain surgit dans sa vie l'histoire de deux inconnus. Elle découvre par effraction ce que peut être le désir, le manque, l'amour qui porte ou qui encombre. Elle s'ouvre au pouvoir des mots.

Au coeur d'une nature grandiose, La Géante est un roman sensible et habité sur l'amour et les vies rêvées, sur le mensonge et les sentiers qui mènent à la clarté.

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Articles (1)

Avis (10)

  • Noële a été élevée au pied de la Géante, montagne qui s’impose et donne son rythme aux habitants des lieux. Avec son frère Rimbaud, elle a été recueillie et élevée par la Tante qui lui a transmis quelques secrets sur les plantes et la nature. L’apparition dans sa vie de Maxim et Carmen va...
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    Noële a été élevée au pied de la Géante, montagne qui s’impose et donne son rythme aux habitants des lieux. Avec son frère Rimbaud, elle a été recueillie et élevée par la Tante qui lui a transmis quelques secrets sur les plantes et la nature. L’apparition dans sa vie de Maxim et Carmen va bouleverser l’immuabilité de sa vie et l’emmener sur les chemins de l’amour et du désir.

    Ce récit s’apprivoise petit à petit. Il faut se laisser porter par la plume de Laurence Vilaine qui regorge de poésie, de sous-entendus, de métaphores pour entrer dans l’univers de la Géante et de Noële. Se laisser déborder par la relation de Maxim et de Carmen dont Noële est à la fois témoin et actrice.

    L’avouerais-je ? Je ne suis pas sûre d’avoir saisie toutes les subtilités de cette histoire et d’avoir lu tout ce qu’il fallait lire entre les lignes du récit. La Géante fait sans doute partie de ces livres qui supportent sans soucis une seconde lecture pour mieux les appréhender.

    Malgré tout, j’ai été très sensible à la délicatesse de l’œuvre, au cheminement de Noële qui va découvrir, au contact de Maxim et Carmen, ce que peut être l’amour passion mais aussi les douleurs qui l’accompagnent. J’ai été transportée au pied de la Géante, dans cette nature que Noële a apprivoisée grâce aux secrets que lui a livrés la Tante. J’ai été émue par le Rimbaud, le frère de Noële, qui, s’il ne parle pas aux hommes, sait communiquer avec les animaux.

    C’est, à tout point de vue, un livre riche. Par la langue qu’il utilise, par les images et les émotions qu’il véhicule, par la profondeur du texte. A lire, et peut-être à relire.

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  • Noële, la narratrice de ce roman, est rude comme les montagnes qu’elle habite depuis toujours. Ici, l’hiver arrive plus tôt que dans la vallée et les fagots qu’elle prépare pour les cheminées du village sont comme un peu de vie qu’elle ferait entrer dans les maisons. Depuis sa fenêtre, tous les...
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    Noële, la narratrice de ce roman, est rude comme les montagnes qu’elle habite depuis toujours. Ici, l’hiver arrive plus tôt que dans la vallée et les fagots qu’elle prépare pour les cheminées du village sont comme un peu de vie qu’elle ferait entrer dans les maisons. Depuis sa fenêtre, tous les soirs, elle observe la Géante, un pic qui parait inaccessible, au sommet duquel dit-on pousse des immortelles bleues… Mais, depuis peu, elle observe aussi les allers-retours d’un homme venu s’installer dans la Maison Froide, un homme mystérieux et insondable dont elle va, par le biais de lettres volées, découvrir l’histoire.

    Laurence Vilaine est une poétesse. Au fil des pages de ce court roman, elle joue avec les mots et dissémine au compte-goutte une intrigue aussi captivante que déroutante. A travers une histoire d’amour contrarié mais aussi le portrait de Noële qui n’a jamais connu la tendresse ni la vie à deux, elle dresse un tableau incroyablement humain et sensible. Ses personnages semblent réels et, quand la fin arrive, on se dit qu’on continuerait bien un peu la route avec eux… La puissance des paysages est décuplée par sa plume ciselée et très originale.

    Une fable puissante et hypnotique.

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  • Au pied du personnage principal, quatre autres gravitent. Noële et sa solitude, sa passion pour les plantes et les pouvoirs qu’elles distillent, Rimbaud le frère mutique qui communique avec le petit Duc à travers ses chants, essentiellement occupé par la récolte des cailloux qui brillent, « les...
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    Au pied du personnage principal, quatre autres gravitent. Noële et sa solitude, sa passion pour les plantes et les pouvoirs qu’elles distillent, Rimbaud le frère mutique qui communique avec le petit Duc à travers ses chants, essentiellement occupé par la récolte des cailloux qui brillent, « les or des fous », Maxim le journaliste malade qui s’installe dans la Maison froide et s’isole de Carmen dont il reçoit les lettres d’amour, sans retour.

    La succession de faits et de personnages qui s’enchevêtrent sans lien apparent laisse planer une atmosphère énigmatique élégamment entretenue par l’écriture poétique de Laurence Vilaine. Puis la froideur de la montagne, du climat, la solitude de Noële et de son frère s’évanouissent lentement avec l’arrivée de Maxim. A partir de ce moment, la légende s’éloigne, Carmen ouvre une autre voie.

    Cette histoire n’est que poésie. La nature, les sentiments sont transcrits d’une main de peintre. Ouvrez ce livre sans réticence, laissez-vous porter, et contemplez le tableau !

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  • Dans le cadre du prix des lecteurs Privat, j’ai lu La Géante de Laurence Vilaine aux éditions Zulma. Ce court récit a été un peu déstabilisant dans les premières pages mais à fini par m’emporter par la grâce de la plume de Laurence Vilaine.

    Au coeur de la montagne vit Noële et son frère,...
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    Dans le cadre du prix des lecteurs Privat, j’ai lu La Géante de Laurence Vilaine aux éditions Zulma. Ce court récit a été un peu déstabilisant dans les premières pages mais à fini par m’emporter par la grâce de la plume de Laurence Vilaine.

    Au coeur de la montagne vit Noële et son frère, Rimbaud, celui dont la parole n’est que chant. Noële pourrait apparaître aux yeux du monde comme une sauvage, une sorcière, elle qui n’a grandi que dans les montagnes, avec une tante réduisant la vie au minimum, à l’essentiel, aux besoins primaires. Dans cette existence rude, Noële fait une découverte bouleversante pour elle : le désir, la sensualité et l’amour. Cette rencontre éveille Noële à la vie.

    Si les premières pages ont vraiment été un peu laborieuses pour moi par le rythme mais aussi la narration car je cherchais d’où venait cette voix pierreuse – la nature elle-même ? un personnage ? – mais au fil des pages lorsque Noële raconte cette histoire d’amour entre un homme et une femme, ce désir puissant qui la bouscule, la plume se teinte d’une poésie, d’une puissance évocatrice qui donne à ce récit toute son ampleur et sa force.

    Il faut aller à la rencontre de La Géante, ne pas se laisser déstabiliser par son âpreté initiale car elle vous dévoilera la force et la poésie du monde.

    En résumé : une belle découverte !

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  • Une pépite !

    Il y a des livres qui vous happent dès les premières phrases. Qui vous envoûtent. Des livres où vous ralentissez la lecture pour mieux vous imprégner de cette écriture, aussi rude et rocailleuse que l'histoire qu'elle raconte.
    La Géante est de ceux-là.

    La Géante, c'est la...
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    Une pépite !

    Il y a des livres qui vous happent dès les premières phrases. Qui vous envoûtent. Des livres où vous ralentissez la lecture pour mieux vous imprégner de cette écriture, aussi rude et rocailleuse que l'histoire qu'elle raconte.
    La Géante est de ceux-là.

    La Géante, c'est la montagne au pied de laquelle vit Noële. Une vie âpre, dure, sans superflu, sans fantaisie, ni poésie autre que celle de ce frère qu'elle surnomme Rimbaud et qui ne parle qu'aux oiseaux. Une vie quasi mécanique, répétitive. Se lever le matin, se laver à l'eau froide, s'habiller couleur de roches et de terre, manger frugal, parcourir la montagne autant redoutée que vénérée, scruter le ciel, récolter bourrache et laurier, assembler du petit bois en fagots pour démarrer le feu, préparer des potions et des onguents pour soigner les gens, dormir et recommencer.

    Un jour, pourtant, par l'entremise de lettres qui ne lui sont pas destinées, Noële va découvrir qu'une autre vie est possible. Ces lettres dont Maxim venu se terrer au village le temps d'un combat intérieur, ne veut plus. Elle va découvrir le pouvoir des mots, l'amour, le désir, le manque, la féminité. A travers les mots d'une autre, elle va apprivoiser la douceur et déplier timidement ses ailes.

    "Aucune de mes mains jusque-là n'avait pensé ainsi à se serrer, à ne faire qu'une en prenant soin de l'autre."

    "Est-ce que l'amour est une histoire de promesse ? Moi qui n'en connaît que les matins sans lui, moi et mes deux bras qui ne savent que serrer du vent et des fagots, j'ai entendu la peur immense, et je l'ai regardée survivre: elle s'est forcée à se taire pour combattre à coup d'amour sans bruit."

    Le début du roman est un peu mystérieux et lent, puis cette étrange et envoûtante histoire va s'éclaircir et vous offrir des images d'une fulgurante beauté au pied de cette montagne tutélaire impérieuse. Et ce portrait de femme infiniment émouvant, qui tous ses sens aux aguets, va littéralement se nourrir des mots d'une autre pour s'ouvrir à une vie rêvée, cheminer vers la lumière ...

    Un livre comme un diamant brut, que j'ai eu envie de relire à peine terminé. ❤

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  • C’est avec ravissement que j’ai découvert l’écriture subtile, poétique et suggestive de Laurence Vilaine dans « La Géante ».
    Laurence Vilaine n’a pas sa pareille pour décrire les émotions et nous rendre ses personnages si proches. Ses mots pulsent au rythme des pensées de Noële la narratrice,...
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    C’est avec ravissement que j’ai découvert l’écriture subtile, poétique et suggestive de Laurence Vilaine dans « La Géante ».
    Laurence Vilaine n’a pas sa pareille pour décrire les émotions et nous rendre ses personnages si proches. Ses mots pulsent au rythme des pensées de Noële la narratrice, ils font écho à sa vie rude, proche de la nature. L’auteure excelle aussi à nous décrire cette nature sauvage, parfois effrayante en plantant le décor dans une montagne éloignée et entourée de mystères et superstitions. La nature règne en maître dans ce lieu perdu, on y vit entre soi et l’étranger y est rare. Tout est là, il n’y a plus qu’à dérouler tout doucement l’intrigue.
    « Ça sent la terre profonde dans le bois, j’ai pensé aux bêtes sauvages, et aux femmes et aux hommes qui un jour sûrement sont passés par là des années, des siècles avant moi, je me suis dit que le bois n’avait pas voulu d’eux, ni de leurs ponts, ni de leurs chapelles, que la nature est plus forte que les humains qui passent leur vie à chercher leur place »
    La Géante, c’est la montagne à l’ombre de laquelle a grandi Noële et son frère muet surnommé Rimbaud, qui se passionne pour les oiseaux. Noële a suivi le chemin tout tracé de la tante qui l’a recueillie et élevée avec son petit frère, elle vit de ce que lui offre la montagne et ramasse ses plantes médicinales et le petit bois qu’elle fagote. Un jour, un journaliste vient s’installer dans « la maison froide » voisine de la sienne. Elle va s’intéresser à cet homme malade et solitaire mais qui reçoit les lettres touchantes d’une femme. Noële, par sa présence discrète, va vivre dans l’ombre de cet homme énigmatique et taciturne. Dépositaire de ces lettres, elle va découvrir l’amour entre les lignes, cet amour qu’elle, l’enfant abandonnée, n’a jamais connu.
    On part à la rencontre, au même rythme que Noële, de la femme amoureuse, photographe et bourlingueuse, cette Carmen dont les lettres émaillent l’histoire et c’est émouvant.
    « Ses lettres étaient un fils de soie qu’elle tendait dans leur ciel trop grand »

    Une belle découverte que ce court roman qui se lit d’une traite et que je recommande.

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  • Un livre court et dense comme je les aime; la Géante, c'est la montagne où Noele cueille fleurs et feuilles pour fabriquer des remèdes comme sa tante lui a appris. Un journaliste vient s'installer dans "la maison froide", il perd la vue. Noële va porter du bois, de la nourriture mais surtout des...
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    Un livre court et dense comme je les aime; la Géante, c'est la montagne où Noele cueille fleurs et feuilles pour fabriquer des remèdes comme sa tante lui a appris. Un journaliste vient s'installer dans "la maison froide", il perd la vue. Noële va porter du bois, de la nourriture mais surtout des lettres: de l'amour qui lui est envoyée par celle qui l'aime. Depuis le Congo où elle est photographe, elle annonce son retour mais il n'a pas lu les lettres...Noële aurait voulu prévenir...
    Touchant.

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  • Un jour, dans un village de montagne à l’écart des grands axes, une femme arrive, à pied, porteuse d’un lourd chagrin à mettre en terre malgré le gel. Derrière ses rideaux, une autre femme l’observe, qui ne la connaît pas mais sait le poids de sa douleur et une part de son histoire qu’elle va...
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    Un jour, dans un village de montagne à l’écart des grands axes, une femme arrive, à pied, porteuse d’un lourd chagrin à mettre en terre malgré le gel. Derrière ses rideaux, une autre femme l’observe, qui ne la connaît pas mais sait le poids de sa douleur et une part de son histoire qu’elle va nous raconter, révélant au passage la dure existence qui est la sienne.
    Sur la couverture toute en dents et en pointes, quelque chose interpelle dans ce triangle inversé si reconnaissable des éditions Zulma : LAURENCE VILAINE La Géante. Les mots s’y suivent et s’entrechoquent et l’on ne sait plus très bien qui, de Laurence ou de la Géante, est vilaine, qui, de la Vilaine ou de Laurence, est géante. Et le ton est donné. Dans ce roman caillouteux à la beauté claire comme de l’eau de roche, on se sent tout petit face à la langue qui se déploie comme un paysage et fait rouler ses mots sous nos gros sabots de lecteurs, s’offrant à la lecture sans précautions, les émotions à fleur de page. On y découvre deux femmes, l’une qui marche, l’autre qui l’observe puis lui emboîte les pas, l’une qui voyage, l’autre enracinée depuis longtemps, l’une qui écrit, l’autre qui raconte, l’une qui aime, l’autre qui découvre. Au fil du récit porté par la voix profonde et sans plainte de la narratrice, on en apprendra plus, à la fois sur elle-même qui se croit sans histoire, et sur celle dont, « quand elle est arrivée au village, on aurait dit une légende ». Sous les yeux de cette observatrice qui ignorait qu’elle avait un cœur faute d’en avoir eu l’usage, on verra se raconter un amour qui n’a plus que les mots pour exister et pour durer, puis que la force de l’espoir et le pouvoir de la mémoire. Et puis le courage, le courage de deux jambes qui marchent au rythme obstiné d’un cœur qui bat.
    Ce roman court, finement structuré, à l’intensité allant crescendo et qui semble s’éclairer et révéler des pans de lui-même au fil de la lecture comme la lumière gagne en éclat sur une marche entreprise de bonne heure dans un paysage montagneux, attise et module nos émotions en même temps que se déploient celles de la narratrice dont on n’apprendra le nom que plus tard dans l’histoire, comme si son existence et sa propre expérience ne prenaient sens et corps qu’à la lueur et à la chaleur de celles dont elle se fait témoin, dont elle se fait gardien. La plume de Laurence Vilaine est légère mais puissante, tenue mais vibrante, et l’on se sent prêt, avec elle, à gravir des montagnes, fussent-elles des Géantes.

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