Léviathan apporte une conclusion militaire pure à la menace tout juste dévoilée lors du précédent opus de la série « Par-delà la frontière », Inébranlable. On y apprenait que le pouvoir politique de l'Alliance avait construit une nouvelle flotte de guerre complètement automatisée. Ceci afin de disposer d'une force capable de s'opposer à l'amiral Geary, au cas où il fomenterait un coup d'État - ce qu'ont toujours crait les politiques de l'Alliance. L'Alliance dont le système démocratique est bien mal en point et ses politiques unanimement détestés.
Jack Campbell, au travers du fonctionnement quotidien de la flotte, nous fait donc toucher du doigt un système où plus personne n'a confiance en personne et où la délibération a cédé le pas à l'opacité et au mensonge. La solution pour être parfaitement obéi est donc d'éliminer totalement le citoyen ou le soldat de la boucle de décision et de contrôler l'information. Et l'aboutissement ultime de cette fuite en avant est la « flotte secrète ».
Flambant neuve, sans homme à bord, elle a une capacité d'accélération supérieure, possède plus d'armements, plus d'énergie que la flotte humaine. Et elle est programmée pour contrer toutes les tactiques de Geary. Pire encore. elle est invisible, car tous les senseurs et les transmissions des installations et vaisseaux de l'Alliance sont programmés par leur propre état-major pour être oubliés !
Cela recoupe parfaitement les questions posées récemment par d'illustres scientifiques tel Hawkins à propos des robots tueurs.
Mais on ne programme ni ne décrète le bon sens. Des ordres mal exprimés et une paranoïa cybernétique transforment la flotte secrète de l'Alliance en un épouvantable fléau qui s'abat indifféremment sur les Mondes syndiqués et ceux de l'Alliance.
Jamais la flotte de Geary n'avait été soumise à de tels enjeux, ni confrontée à de tels ennemis.
Chacun des combats menés par Geary pourrait être le dernier, jusqu'à l'ultime où, pour la première fois, Geary se résigne à une extermination mutuelle.
Seul le sacrifice de Victoria Rione, sénatrice, permet à la flotte d'échapper à son inéluctable destruction. Le roman se termine donc sur une note d'espoir.
La suite au prochaine épisode.
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