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Un récit plein d'audace et de surprises sur la maternité et la place des femmes dans le monde du travail.
Puisqu'elle est la seule femme de son équipe, c'est Mme Shibata, une jeune trentenaire diplômée, qui hérite des tâches quotidiennes les plus ingrates. Faire le café, ranger la salle de réunion, laver les tasses sales de tous ses homologues masculins... Mais un jour, dans un accès de rébellion non prémédité, elle refuse. L'odeur d'un mégot se consumant au fond d'une énième tasse de café lui donne la nausée.
Du fait de sa grossesse, annonce-t-elle. Seule ombre au tableau : Mme Shibata n'est pas enceinte...
Une mécanique folle se met alors en marche tandis qu'une nouvelle vie s'offre à elle. Sa condition la protège désormais des heures supplémentaires, de la photocopieuse et de la machine à café. Elle peut enfin se reposer, suivre des cours d'aérobic prénatale, et même... assister à sa première échographie. Alors que son ventre grossit et que la frontière avec la réalité s'estompe, une question demeure : jusqu'où cette grossesse peut-elle aller ?
Ironique et intelligent... Pertinent et drôle... Parfaitement équilibré... À la fois simple et profond. The Japan Times
Quelle idée de tomber enceinte alors que l’on a un bon job et que l’on est célibataire ?
C’est pourtant ce que décide la narratrice un beau jour : elle est enceinte.
J’ai aimé son œil acéré sur les comportements de ses collègues de bureau : seule femme, elle est chargée de servir le café, débarrasser et nettoyer, distribuer les cadeaux.
J’ai aimé son collègue de bureau, Higashinakano, au petit soin dès l’annonce de la grossesse. On apprendra plus tard pourquoi, ce qui m’a touché.
J’ai aimé l’appli de grossesse qu’utilise Mme Shibata, la narratrice : elle y note ce qu’elle fait, ses prises de poids, etc…
J’ai adoré ses cours d’aérobique pré-natal, ses amies qu’elle écoute pour glaner des informations.
J’ai aimé avoir parfois un doute sur sa grossesse : enceinte, ou pas ?
J’ai aimé que Mme Shibata travaille dans une entreprise qui fabrique des tubes en carton pleins de vide, eux aussi.
Un roman sur le monde du travail japonais qui, si il offre de beaux aménagements de travail (finir plus tôt, congés longs), considère les femmes comme des servantes dans les murs de l’entreprise.
Une citation :
« Hé, le café », me lançait-on alors que je vaquais à mes occupations. Or, je ne suis pas un café non plus. (p.62)
L’image que je retiendrai :
Celle de la jeune femme en doudoune rouge que croise Mme Shibata un soir par hasard, et qu’elle reverra plus tard.
https://alexmotamots.fr/journal-dun-vide-emi-yagi/
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