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Batman, Année Un. Alors que Bruce Wayne est encore en phase d'apprentissage pour incarner pleinement le Chevalier Noir, Gordon se lance sur la trace d'un mystérieux clown psychotique en pleine folie meurtrière. Ses intentions sont floues, ses mobiles inexistants, et alors que Gotham est plongée dans la peur, Gordon et Batman vont apprendre ce qu'il en coûte de sous-estimer le Joker.
JOKER : THE WINNING CARD explore les débuts de Batman et du Joker.
L’intrigue se déroule à une époque où Bruce Wayne est en pleine quête de lui-même, façonne et apprivoise le justicier masqué qu’il deviendra. Pendant ce temps, Gordon se retrouve face à une menace inédite : un clown psychopathe qui fait sombrer Gotham dans le cauchemar et la terreur.
« Le Joker n’est pas un criminel qu’on traque avec un badge, les procédures de police ne l’arrêteront pas. Le type est profondément détraqué. Je suis incapable d’anticiper sa prochaine pulsion sadique. »
Les premières confrontations entre Batman et le Joker révèlent comment ces deux personnages se sont construits l’un par rapport à l’autre. La folie meurtrière du Joker pousse Batman à repousser ses propres limites, lui imposant de définir et d’affiner son rôle de protecteur de Gotham.
« Quelle heure est-il ? Tu crois qu’il est déjà minuit ? »
Le récit aborde des thèmes tels que la peur, la folie, la justice, la manipulation. Il explore aussi les obsessions qui hantent ces deux personnages. De plus, il met en lumière la psychologie démoniaque du Joker : un esprit machiavélique, un goût pour le chaos et un plaisir pour les énigmes qui sèment la confusion et le chaos dans Gotham.
Le scénario se teinte de noirceur et de violence, soutenu par un graphisme tout aussi sombre enveloppant Gotham dans une atmosphère oppressante et angoissante. Les traits du Joker, et ses expressions faciales glaçantes, traduisent parfaitement la folie qui l’habite.
C’est une histoire sombre et fascinante, une partie d’échecs entre les deux personnages où chacun tente de déjouer les plans de l’autre.
Le Joker fait partie des personnages les plus charismatiques, énigmatiques de l’univers DC. Il est l’un des premiers noms auxquels on pense quand il s’agit d’un méchant. Il est le MAL. Je le connais plus sur les écrans que dans les pages des comics. Impossible pour moi de restituer cet album dans la mythologique « Batman ». J’en parlerai donc de mon sentiment de lecture.
Le graphisme est vraiment très fort, jouant malicieusement sur le miroir entre le chevalier noir et le fou blanc. Le premier cache son visage, sa véritable nature derrière un masque et un traumatisme. Le second se dévoile dans toute sa folie. Mitch Gerads joue sur cet aspect, ce qui renforce la confrontation permanente entre ces deux êtres. Tous les deux sont aveuglés par une certaine folie et la rage est présente autant chez l’un que chez l’autre. La narration est musclée, portée par des couleurs contrastées.
Ce qui marque également c’est le travail de la voix du Joker. Dans les premières pages, ses dialogues ne sont pas dans des bulles mais dans des cases sur fond noir. La parole est séparée du corps. Cette coupure nous amène a nous concentrer sur le texte, sur la violence, la férocité, la cruauté de cet homme. Alors quand la mise en scène retrouve une forme classique, on entend le rire du Joker différemment. Cette impression est vraiment une belle réussite car ce procédé ouvre le comics et nous amène vers le Joker autrement.
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