Nous nous situons dans cette perspective ouverte par le Doctorat de Thérèse pour aller à la recherche de la « densité théologique et spirituelle » du poème « Vivre d'Amour !... », écrit en 1895. Or, s'intéresser à la petite Thérèse comme poète comporte d'emblée une difficulté car précisément, elle n'est pas considérée comme tel du fait de son manque de culture et d'études, de l'apparence naïve et de la qualité irrégulière de ses poésies, dont l'écriture est souvent qualifiée d'enfantine. Au travers de cette large réaction face à son oeuvre poétique en marge de ses manuscrits tant connus et étudiés, n'y aurait-il pas là comme le signe d'une déception dans la mesure où nous attendrions une autre qualité d'écriture poétique de la part de celle que l'on reconnaît comme sainte et Docteur de l'Église ? Paradoxe de la petite voie ou plutôt nouvelle confirmation de celle-ci car Thérèse est l'une de nos saintes les plus populaires et l'un des poètes dont les chants, toujours propices à l'investigation et l'innovation sur le plan musical, sont assez connus pour rassembler tout un peuple en quête d'espérance, en quête de Dieu.
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