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" Quand j'ai écrit Je n'écris plus, je me tapais une petite déprime après le décès de ma grand-mère. Le monde devenait trop lourd et me rendait impuissante. Pour m'en défendre, je devais comprendre, le mettre à plat : alors j'ai saisi mes tampons. " (Fabienne Yvert) Écrit (et composé) les deux pieds dans le quotidien, entre difficultés matérielles (comment créer quand on a à peine de quoi manger ?) et coup de blues existentiel (comment vivre quand tout fout le camp ?), Je n'écris plus est un livre capable de vous faire passer du rire aux larmes en deux coups de tampons.
Avec ce quasi samizdat, croisement improbable entre tract, haïku et autofiction sans concession, Fabienne Yvert vise le réel par le petit bout de la lorgnette avec le lance-pierres du dérisoire. et elle vise juste ! En capturant le temps qui passe, entre le particulier et le général, le vain et l'utile, le ridicule et le poétique, elle atteint l'universel.
Ce petit livre, qui est une réédition, a bénéficié d'un travail d'écriture assez particulier puisque l'auteur a utilisé des tampons pour le réaliser. Hormis cette originalité, il y a une certaine forme de philosophie dans son épuisement et agacement à écrire. L'auteur traverse une phase de remise en question lui faisant haïr l'écriture et la lecture. Elle en est dégoûté à force certainement d'en avoir trop fait.
Quelques phrases, ou morceaux de phrase, sont assez éloquents et intéressants à creuser. Mais dans l'ensemble, l'impression de ce travail reste assez mitigée. Nous lisons, du moins c'est la sensation qui existe à sa lecture et après avoir refermé ce petit livret, que l'auteur est encore malgré ses quarante ans, qu'elle n'est finalement qu'une adolescente dans un corps d'adulte, sujet à des désirs qui ne collent pas avec la réalité de la vie. Elle se considère presque comme un garagiste, sans le cambouis ni les douleurs physiques, encore moins l'harassement du journée de travail. Vivant au RMI, vivotant de sa passion, elle donne l'impression de profiter du système pour pouvoir réaliser ses rêves, je trouve cette démarche quelque peu puérile, parce que ce RMI lui permettant de vivre pour l'écriture, c'est le garagiste qui le paye. Alors bien sûr, le débat est éternel, sans fin et n'a plus rien à voir avec le livret lu.
C'est le sentiment que j'ai eu à cette lecture, elle ne m'a pas laissé indifférent.
Enfin, la présentation est soignée et le livret est propre et assez joli, bien réalisé, d'une originalité plaisante.
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