Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
À Montréal, juste avant Noël, un homme et une femme meurent le cou transpercé par ce qui semble être un instrument de torture sorti tout droit du Moyen Âge. Auparavant, ils ont entendu la voix de Lee Harvey Oswald, l'assassin présumé du président Kennedy.
Un sans-abri se jette du haut d'un édifice de la place d'Armes.
Ayant séjourné à plusieurs reprises en psychiatrie, il prétendait avoir participé, avec le FLQ, à l'assassinat de Pierre Laporte. Sur le toit, avant de sauter, il laisse deux portefeuilles, ceux des victimes.
La série de meurtres se poursuit, les cadavres s'empilent.
De retour à la section des crimes majeurs, le sergent-détective Victor Lessard mène l'enquête avec, pour le meilleur et pour le pire, la truculente Jacinthe Taillon.
Je me souviens parle d'identité à bâtir, de mémoire à reconstituer et de soif d'honneur.
Déjà avant de donner mon avis sur l’histoire en elle-même, je trouve que mettre une carte avec les principaux lieux, est vraiment une bonne chose. Cela permet aux lecteurs d’un peu plus s’imaginer les différents lieux où se passent les actions principales.
Ce que j'ai beaucoup apprécié aussi c'est la playlist à la fin du roman. Etant fan de musique je trouve ce genre d'information vraiment très intéressante.
J’aurais pu donner un avis sur chaque partie, comme c’est souvent le cas quand les romans sont séparés en parties mais je ne me sentais pas capable de le faire pour ce roman.
Donc en général les idées sont intéressantes mais je n’ai vraiment pas pris de plaisir à lire l’histoire.
L’auteur ne crée pas de suspense, j’ai vraiment eu l’impression de suivre une enquête qui pourrait être intéressante mais pour laquelle l’auteur a appuyé sur la touche ralenti. L’enquête manque d’actions, de suspense, de mouvements et surtout de retournements de situations.
J’ai vraiment eu l’impression que le duo d’enquêteurs assistait à tout cela sans forcément chercher à stopper le nombre de morts…
Les meurtres s’enchaînent dès le début et continuent de s’accumuler tout au long du roman. Personnellement j’ai beaucoup apprécié cela. Il n’y a pas vraiment de moments de relâchement et la routine ne peut pas s’installer.
Pourtant les enquêteurs ne se pressent pas et les recherches avancent à un rythme trop lent…
Ce qui est intéressant aussi c’est que l’auteur nous fait participer à la vie quotidienne des personnages. Il ne nous évoque pas seulement leur travail, les meurtres, ou l’enquête mais nous avons aussi leurs vies privées. J’aurais voulu par contre que l’auteur se concentre plus sur les enquêtes et les meurtres. Il y a un manque d’organisation dans les idées.
Ce qui m’a vraiment dérangée ce sont les mots de vocabulaire en québécois. Je ne connais pas du tout cette langue et il y a parfois des phrases entières que je n’ai pas comprises… Il n’y a pas eu de traducteur pour ce roman mais je pense que quelqu’un aurait dû ajouter de petites annotations à la fin des pages (mais dans ce cas il y en aurait eu vraiment beaucoup !) pour que l’on comprenne les choses…
Il y a aussi des phrases en anglais et moi qui ne parle pas beaucoup cette langue, j’ai aussi été bloqué à ce moment-là. Je pense qu’une traduction aurait été utile.
Ce que j’ai beaucoup apprécié ce sont les changements de points de vue. Même si ces derniers sont externes je trouve que le fait d’en changer comme le fait l’auteur donne une dimension à l’histoire et nous permet d’en savoir plus. Par contre on ne sait rien de plus que ce que connaissent les protagonistes, l’identité du tueur ne nous est pas du tout dévoilée, ce qui est une bonne chose !
En ce qui concerne les descriptions certains passages sont bien décrits mais la plupart du temps elles restent assez sommaires. Finalement nous assistons plus à des scènes longues et parfois sans intérêt qu’à des passages captivants avec des descriptions utiles.
La fin est intéressante, il y a enfin de l’action même si l’ensemble reste assez plat. J’ai eu l’impression de vivre cette scène au ralenti en ayant envie de crier aux personnages de se dépêcher, de réagir alors qu’ils vivaient leur vie tranquillement comme tout au long du roman…
J’ai beaucoup aimé par contre la scène du huis clos. Elle manque de ressenti et peut-être d’un peu plus de suspense et de tragique mais elle est bien écrite. J’aurais peut-être aimé que l’auteur change parfois de point de vue comme il le fait tout au long de son roman.
La toute dernière scène de fin m’a émue, elle n’est pas romantique ni tragique mais je l’ai beaucoup appréciée même si c’est une scène peut-être banale ou impensable pour certains.
En résumé même si ce roman ne m’a pas convaincu et que je n’ai pas vraiment pris beaucoup de plaisir à le lire il y a tout de même des passages intéressants et je pense qu’il saura trouver ses lecteurs.
http://fais-moi-peur.blogspot.fr/2015/11/affaire-n110-je-me-souviens-de-martin.html
En voyant « Je me souviens » de Martin Michaud, j’ai pensé à mes cousins canadiens, à cette phrase longtemps inscrite sur la plaque de leurs voitures au Québec, et j’ai eu envie de découvrir ce maitre du polar proposé par les éditions Kennes. Apparemment un auteur qui marche bien chez nos cousins, et comme je les comprends. On a vraiment du mal à lâcher ce lourd et imposant pavé, et si le format peut laisser dubitatif face à l’effort qui s’annonce, j’avoue, je l’ai un peu laissé de côté, me demandant comment l’aborder ! En fait les pages tournent seules et il bien difficile de s’arrêter.
Montréal, à la veille des fêtes de fin d’année, la neige a commencé à recouvrir les rues et les paysages, habillant le récit d’une atmosphère particulière dont on s’imprègne au fil des pages. Le sergent-détective Victor Lessard est de retour à la Section des crimes majeurs, après quelques péripéties et un accident (à aller explorer dans les opus précédents pour ceux qui comme moi découvrent la série, mais sans que cela gêne la lecture). Il a une coéquipière, Jacynthe Taillon, forte femme au caractère bien trempé avec laquelle il forme un duo totalement désassorti mais qui fonctionne, nous faisant penser à Adamsberg et Rétancourt ou à l'inspecteur Thomas Lynley et à sa fidèle adjointe Barbara Havers.
L’enquête est multiforme, l’auteur nous plonge, après quelques scènes de meurtre assez sordides à la Jean-Christophe Grangé (et moi qui ne voulais plus en lire !) mais en légèrement plus soft, dans toutes sortes d’ambiances, meurtres au relents moyenâgeux, recherche d’un tueur en série, assassinat et enlèvement politiques, enquête dans un hôpital psychiatrique où se seraient pratiquées des recherches plutôt louches des années en arrière, recherche et expérimentations qui n’auraient pas été sans risques pour les cobayes, résurgences des théories du complot de l’assassinat de Kennedy, tout y est. Nous suivons Victor Lessard alors qu’il cherche à assembler les pièces du puzzle Avec son équipe de choc. Personnalités décalées et complémentaires, une équipe de flics comme on l’imagine, en cohérence avec des caractères et des relations de travail classiques.
Et bien sûr, en parallèle sa vie n’est ni calme ni sereine, divorcé, une petite amie plus jeune avec qui il faut assurer, des enfants qui s’embraquent sur des chemins un peu tordus, des collègues perturbés, il a malgré tout de l’empathie pour son supérieur dont la femme est gravement malade, il assure sur tous les fronts. Au début, j’ai eu un peu de mal à plonger dans sa vie privée qui me paraissait peu réaliste, comme s’il fallait meubler , mais finalement tout s’imbrique parfaitement.
Au final, un très bon polar, une écriture qui sait faire monter le suspense, découpé en chapitres courts qui font facilement intégrer la taille du bouquin. J’ai adoré les formules, les tournures, le langage, dans lesquelles je retrouvai avec un bonheur total les expressions entendues lors de rencontres avec ma famille canadienne, un régal !
Ce thriller est un mille-feuille. Aux trois couches de pâte feuilletée et aux deux couches de crème qui composent cette pièce de pâtisserie, l’auteur a substitué trois enquêtes parallèles et deux époques. Des couches successives qui donnent au lecteur – tout au moins dans un premier temps – bien du fil à retordre afin d’appréhender le tout, sinon justement par une juxtaposition de différents récits. Mais c’est aussi l’intérêt du roman : le lecteur suit Victor Lessard, dont c’est ici la troisième enquête, sans disposer de plus d’éléments que l’enquêteur. Du coup, il doit se poser les mêmes questions, réfléchir aux mêmes moyens, quitte à se fourvoyer.
On commence par une série de cadavres qui n’ont, comme dit, aucun rapport les uns avec les autres tant le mode opératoire et la personnalité des victimes sont différentes. Il y a là un clochard qui est passé par un asile psychiatrique et qui se jette du haut d’un building en laissant à ses pieds deux portefeuilles ; une femme assassinée de façon barbare, puisqu’on a utilisé une arme de torture pour la faire souffrir. Il s’avèrera plus tard qu’il s’agit d’un procédé de torture utilisé au Moyen-Âge et appelé «la fourche de l'hérétique» ; http://www.theologe.de/inquisition.htm
La troisième victime aura le cou transpercé par une flèche. Des instruments qui continueront à servir encore par la suite. Car Lessard et sa collègue Jacinthe Taillon nagent en plein brouillard. D’autant que les quelques indices recueillis ne font qu’épaissir le mystère. Cette phrase prononcée par Lee Harvey Oswald, l’assassin de John Kennedy "I didn't shoot anybody, no sir", des références au mouvement de libération du Québec et du programme de lavage de cerveau mis en place par la CIA et intitulé «MK-ULTRA».
Une belle occasion d’appliquer la devise du Québec qui donne son titre au livre : «Je me souviens».
Un élément après l’autre, une histoire soigneusement déroulée – avec tenants et aboutissements – des témoignages qui vont finir par se recouper, un voyage à Dallas et tout devient subitement plus clair.
C’est avec beaucoup de respect que l’on croque ce mille-feuille, pas uniquement par sa taille et son poids respectables, mais c’est aussi avec beaucoup de plaisir.
D’abord par sa langue qu’il est fort agréable de découvrir (la chance de conserver les mots et expressions québécoises donne une vraie saveur exotique à cette pâtisserie), ensuite parce que les personnages sont fort bien campés, avec leurs errances et leurs failles et enfin parce qu’il nous fait découvrir derrière l’intrigue l’histoire et la géographie du Québec et plus particulièrement de la ville de Montréal, parcourue du nord au sud et d’est en ouest.
On ne le conseillera donc pas uniquement au cercle des amateurs de thrillers, mais aussi à tous ceux qui aiment sortir des sentiers battus et ne rechignent pas à s’engager dans les sentiers rafraîchissants des autres littératures francophones.
https://collectiondelivres.wordpress.com/2015/11/23/je-me-souviens/
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
Bird découvre que sa mère n'est autre que la poétesse dissidente Margaret Miu...
Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement