"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Qu'est-ce que l'impossibilité de penser? C'est la première question posée par Antonin Artaud. Pour lui cette maladie n'est qu'un dysfonctionnement psychologique. Sa maladie consiste à son incapacité de faire correspondre rétrospectivement sa pensée intérieure aux paroles extériorisées. A l'époque le moi artaldien restait minimisé. Tout cela renvoie à une théorie théâtrale tout à fait particulière. Certes sa théorie reste cohérente en ce sens qu'il s'agit toujours de la relation entre le texte et l'acteur. Mais dans les années 30 comme le texte fonctionne comme un double qui hante préalablement le moi de l'acteur. Par contre, sur son tard, Artaud n'accepte plus l'antériorité du texte par rapport à l'acteur, ce qui rend impossible le théâtre au sens ordinaire du terme. Or cette centralité du moi artaldien n'est pas un solipsisme mais que rétrospective, ce qui lui permet de développer sa propre poétique et d'établir un nouveau sujet littéraire: sujet de lecture qui domine rétrospectivement l'espace poétique. L'hypertrophie du moi n'est point un symptôme de la schizophrénie, mais un support théorique à la poésie contemporaine, comme la poésie sonore ou littéraliste.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !