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«Mais regardant cet homme au milieu des rires et des chansons, comme un chêne dans son feuillage ; ce danseur crucifié à côté de la piste, ce père que j'ai craint comme l'orage et que j'ai fui pour ne pas avoir à le détester, je me dis qu'il y a pire douleur que tous les arbres de la forêt abattus, tous les massacres en images, c'est de voir un homme en silence qui pleure.» Simon, le narrateur d' Un été autour du cou, devenu adulte, recompose le passé de son père et l'histoire de ce qui les a si longtemps séparés. Devant le cercueil de cet homme qu'il n'a pas vu mourir, Simon se souvient d'un père rude, exigeant, incapable d'exprimer son affection, dont il aura attendu en vain un geste, un mot capable de lui donner confiance. Comment retrouver la tendresse de l'amour qu'on croyait perdu?
Devant le cercueil de son père, Simon se remémore son enfance.
Un père rude, exigeant, âpre au travail, attaché aux valeurs de la terre.
Un fils en perpétuelle quête d’amour.
Une relation faite d’incompréhension, les regrets de ce qui n’a pas été.
Il est difficile de commencer son deuil quand tant de ressentiments vous animent, en même temps qu’en grande tendresse qui n’a jamais pu ou su s’exprimer, ni d’un côté ni de l’autre.
C’est un beau roman, mélancolique, poétique.
Chaque fin de chapitre est rythmée par quelques lignes écrites à la manière d’un poème.
On referme le livre avec un sentiment de gâchis, de trop tard.
Simon revient dans son village lorrain pour les funérailles de son père. Avant le chagrin, ce sont les souvenirs qui l'assaillent, ceux d'une enfance difficile dans un foyer où les sentiments n'étaient pas exprimés, auprès d'un père qui avait la réprimande facile et le geste leste pour punir ses enfants. Mais Simon est un homme désormais, plus à même de comprendre un homme qui avait des valeurs et aimait ses enfants malgré les reproches et les taloches.
Avec beaucoup de poésie et de tendresse, Guy GOFFETTE évoque une enfance dans une famille ouvrière à la fin des années 50. La mère reste au foyer pendant que le père travaille sur des chantiers. Les loisirs et l'amusement ne sont pas de mise; ce qui prime, ce sont les valeurs de respect et de travail. Pas de place non plus pour les sentiments. Le chef de famille veille à nourrir, couvrir et chauffer sa famille, le reste est accessoire. En contrepartie, il a droit à l'obéissance, au respect et à la gratitude des siens. En cas de manquement, il règle l'affaire avec une bonne paire de claques ou un passage sous les lanières du martinet. Mais Simon, le narrateur de l'histoire, est en constante rébellion contre ce père sévère et autoritaire. Simon rêve de tendresse, d'amour, de câlineries. Le confort physique ne lui suffit pas, il a besoin de sentiments, de mots d'amour. Dès qu'il l'a pu, il a fui ce foyer trop froid pour ne revenir qu'à de rares occasions. L'aîné a "trahi", ses frères et sa soeur sont restés pour s'occuper de parents vieillissants. Simon a fait sa vie loin d'eux et ne peut empêcher la culpabilité de l'étreindre quand son père meurt. Le rendez-vous n'aura donc jamais lieu, ce qui a été tu le sera à jamais. Pourtant, il va explorer ses souvenirs et découvrir des aspects méconnus du caractère paternel. D'ailleurs, de la fratrie, il est le seul à avoir si mal vécu les choses. De leur enfance commune, Simon n'avait gardé que le pire et son éloignement n'a rien arrangé.
Récit du temps passé, d'une époque révolue, Géronimo a mal au dos est une ode à un père mal aimé, mal compris. C'est le long cri d'amour d'un fils qui a attendu la mort du père pour s'affranchir de leurs pudeurs.
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