Bruno Jacquin nous entraine dans une plongée intelligente et sombre dans les années noires de la guerre contre les indépendantistes basques.
Au milieu des années 1980, en toute illégalité, ils ont fait régner la terreur dans les rangs des indépendantistes basques. On les appelait.... Galeux. Qui étaient les « galeux », surnom donné aux membres des GAL, organisation paramilitaire financée par l'État espagnol pour lutter contre ETA, dans les années 1980 ?
Mai 2005. Casimiro Pozuelo, paisible retraité espagnol est victime d'un attentat au Pays basque français dont il réchappe miraculeusement. Avide de vérité, Inès cherche à comprendre pourquoi on en veut ainsi à son grand-père. Elle se penche alors sur son passé et découvre des informations terrifiantes qui la tirent du mensonge permanent dans lequel elle était maintenue depuis sa naissance.
Inspiré de faits réels, « Galeux » est une plongée à rebondissements, sans tabous, au coeur des années noires de la « guerre sale » (1983-1987) menée en France contre les indépendantistes basques. Un scandale d'État dont la plaie n'est pas complètement refermée aujourd'hui encore.
Bruno Jacquin nous entraine dans une plongée intelligente et sombre dans les années noires de la guerre contre les indépendantistes basques.
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Les années de la lutte de l’ETA ont laissé des traces, le père d’Inès a été abattu, peu après la mort de sa mère. Elle a été élevée par ses grand parents. Mais en 2005, Casimiro, le grand-père, paisible retraité espagnol est victime d’un attentat. Il a la vie sauve mais sa petite fille Inès veut comprendre ce qu’il a bien pu se passer pour qu’un homme aussi tranquille soit la cible des terroristes. D’autant que l’attentat est signé, il s’agit de vengeance, et le sujet principal est l’ETA, ainsi que son organisation adverse, le GAL. Inès mène l’enquête, qui l’emmènera du pays basque à l’Amérique du Sud, puis dans les pas de ses parents et grands-parents.
Enquête qui sera surtout prétexte pour que Bruno Jacquin nous présente cette situation ambiguë, difficile, de la lutte sans merci contre un terrorisme aujourd’hui éradiqué.
Un tout petit bémol peut-être, le sujet du GAL est un sujet délicat et souvent méconnu. Y compris lorsqu’on connait le pays basque, l’ETA et les années de terrorisme qui ont secoué l’Espagne. Du coup, par soucis de justesse et d’exactitude, les informations sont denses et complexes, alternant l’intrigue avec des chapitres qui présentent la réalité historique, du coup parfois on s’y perd un peu. Mais il faut lire Galeux comme un polar, et dans un deuxième temps seulement se poser la question de la part du réel ou de celle de la fiction pour entrer dans l’Histoire et dans l’intrigue.
Remarquable. C'est le premier adjectif qui me vient à l'esprit pour qualifier ce livre. Je lis une vingtaine de polars par an, c'est très peu, je sais, souvent des classiques ou des auteurs connus pour être à peu près sûre de ne pas être déçue et du coup je m'empêche d'écrire mes modestes avis.
Dans la cas de ce GALEUX de B. Jacquin je n'hésite pas. Par exemple pour donner un coup de pouce à un auteur qui ne fait visiblement pas partie de la grande famille des stars du polar, titre pas toujours mérité, mais il ne devrait pas tarder s'il continue comme ça.
On est tout de suite pris dans son histoire où ETA et les indépendantistes basques sont montrés du doigt... comme nous le disent (ou disaient) souvent les médias. "Terroristes" ? Ce n'est pas si simple. En revanche qui se souvient ou connaît les GAL et leurs membres les GALEUX ? Sans doute pas grand monde. Grâce aux personnages du livre, où les gentils ne le sont pas forcément tous, de même que les méchants ne sont pas nécessairement aussi hideux qu'ils en ont l'air, grâce aussi à l'intrigue remarquablement menée, ont découvre ou redécouvre des faits sordides qui malheureusement sont réels. Et c'est tout le mérite de ce livre. Nous rappeler un pan d'histoire oublié. Le tout servi par un bon suspense, ce qui ne gâte évidemment rien :-) BRAVO !!
Un excellent roman. Un de plus, car le premier était bon également. Bruno Jacquin sait nous amener dans la vie de ses personnages. Ils sont si authentiques, attachants... Un sujet dur qu'est la guerre sale. On se plonge pourtant avec plaisir dans cette fiction. De très bons moments passés avec Inès et les siens. Un grand merci. Je le conseille vivement.
Marin Ledun a déjà essayé d’aborder le sujet dans « Au fer rouge » il y a quelques années mais avec, à mon avis, beaucoup moins de dextérité que Bruno Jacquin et son « Galeux ». De cette histoire sombre, oubliée ou méconnue mais pourtant véritable, qui n’honore ni l’Espagne ni la France, l’auteur a tiré un polar rigoureux dans les faits et dont l’intrigue tient bien en haleine jusqu’au bout. Le mélange réalité/fiction est habilement tourné au point qu’on ne sait plus ce qui les distingue. Un bon moment noir. Un polar historique et politique à découvrir sans aucun doute, à la fois pour se remémorer cette période et pour l(habileté de l’auteur à en avoir tiré cette demi-fiction très utile pour la mémoire.
Sur la recommandation de lecteurs.com, après « Chance » de Kem Nunn, j’ai donc lu ce « Galeux » de Bruno Jacquin et je n’ai pas été déçue non plus. Il se trouve qu’une bonne partie de ma famille est basque et presque tous m’avaient un peu parlé de tous ces événements. Je peux donc dire que j’ai trouvé ce polar vraiment excellent, et surtout super bien documenté à propos de faits dont on devrait plus souvent parler. Du coup, je vais leur offrir.
Super polar politique du suspense et des rebondissements tout au long de ce roman. Bruno Jacquin sait captiver ses lecteurs roman lu en 2 jours .
Ce livre est basé sur des faits réels qui me semblent oubliés et c’est bien dommage. En tout cas je n’en n’avais pas entendu parler. L’histoire pouvait donc me sembler difficile pour quelqu’un qui n’a pas connu cette période comme moi, eh bien pas du tout. Au contraire, on entre très facilement dans le récit, on apprend plein de choses grâce à des personnages bien campés qu’ils soient sympathiques ou pas et à la bonne plume, légère et fluide, de l’auteur. Bonne intrigue, bon suspense sans violence. Passionnant et éducatif.
Ce livre m'a bluffé. J'avais connaissance de ces faits (réels) qui se sont déroulés au pays basque dans les années 1980. Pourtant dans ce 2e livre de Bruno Jacquin (dont j'avais déjà apprécié le talent), j'y ai appris des détails supplémentaires intéressants que je me suis empressé de vérifier. Mais le plus bluffant c'est d'en avoir fait un roman, un polar politique plus précisément, qui tient vraiment bien la route. Ici, il n'y a pas de serial killers ou de flic profiler, mais de la réflexion, de la pédagogie et les ingrédients indispensables pour un polar : du suspense et des rebondissements. Au milieu du livre on croit ainsi avoir tout compris, tout deviné, mais on est en fait loin du compte, évidemment. Avec en prime, quelques répliques ou dialogues jouissifs (j'en ai posté un pour le fun). Bref, à lire.
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