Michel Quint nous parle de son dernier roman « Fox-trot » (éditions Héloïse d’Ormesson)
Sur un air des années 30, follement 2015 !
Février 1934. L'affaire Stavisky éclabousse à tous les niveaux la classe politique française. À Paris, de violentes émeutes antiparlementaires menées par les ligues d'extrême droite éclatent. Lisa Kaiser, danseuse de cabaret, se réfugie à l'Hôtel de Crillon où la célèbre Rita Georg, proche de Stavisky, attend un ami. Celui-ci est abattu sous les yeux des deux femmes. Dans la cohue, Lisa subtilise des enveloppes dans la veste de la victime et prend la poudre d'escampette. Direction Lille, sa ville natale, où l'ont conduite les documents dérobés. Deux jours plus tard, elle est retrouvée sauvagement assassinée au Sphinx, le cabaret où elle venait de triompher avec son numéro de trapèze. Un meurtre qui vient alimenter une criminalité exacerbée par les rumeurs d'un coup d'état fomenté par les ligues. Charles, instit et cousin de l'inspecteur divisionnaire Demeyer, est dépêché par Roger Salengro, maire de Lille et proche de Blum, pour être sa taupe chez les Croix de Feu. Sonné par les récents événements, Charles accepte et se laisse embarquer dans ce jeu dangereux.
Fox-trot est un roman sur la montée des extrémismes et la cristallisation des tensions qui affectent des quotidiens déjà précaires. Nourri par des lectures d'archives, Michel Quint nous entraîne dans une époque sombre, - entre liesse, effroi et paranoïa - où règne la défiance politique. L'intrigue, implacable, est portée par un rythme martelé comme des pas de danse sur un vieux plancher. On se passionne pour ces hommes et femmes avec leurs faiblesses, leurs convictions et leurs désirs.
Michel Quint nous parle de son dernier roman « Fox-trot » (éditions Héloïse d’Ormesson)
C'est la seconde fois que je lis un roman de Michel Quint et la seconde fois que je suis déçue. J'ai beaucoup de mal à avancer, à comprendre et suis obligée de revenir en arrière.
Le sujet est pourtant attrayant. Nous sommes dans les années 30, à Lille (une ville que j'aime beaucoup) et l'affaire Stavisky vient d'éclater. Les émeutes font rage dans la ville, les ouvriers n'en peuvent plus, l'extrême droite se rassemble dans l'espoir d'un coup d'Etat et des crimes à priori sans rapport les uns avec les autres s'enchaînent.
Cela n'empêche pas Charles, instituteur gauchiste (et un peu gauche en amour), de se dévoiler sexuellement et de s'offrir plusieurs aventures, notamment avec Nelly, une modiste un peu dévergondée. Il tombe amoureux en même temps de Lisa, une danseuse qui elle, n'hésite pas à se dévoiler complètement nue à son public... Celle-ci est assassinée sauvagement et Charles ne pense qu'à retrouver le coupable pour se venger. Il joue double jeu avec Nelly, lui laissant croire à son amour et se retrouve aussi malgré lui amené à devenir espion, intégrant les groupuscules d'extrême droite afin de servir le maire de Lille, Salengro. Finalement, seul le tonton policier et sa femme, un peu moins pervertis que les autres, méritent un peu de nos sentiments. Et j'oubliais Jojo, le marchand de journaux ... Ainsi, pas de sentiment possible et du sang jusqu'au bout.
bonjour, j'ai pu lire ce roman grâce à lecteurs.com qui m'en a offert un exemplaire. Merci. J'ai découvert Michel Quint avec ce livre Foxtrot. D'après ce que j'ai pu lire le style est différent de ses autres ouvrages.
Les personnages sont très différents ce qui les rend attachants. Charles l'instituteur un peu coincé, Lisa un peu dépravée et Nelly amoureuse. Dans un contexte de tensions politiques avec des affaires douteuses, ce livre est finalement dans la veine des polars historique. Une enquête informelle et une fin intéressante. merci lecteurs.com
Je remercie lecteurs.com de m’avoir permis de lire ce roman de Michel Quint.
L’auteur nous emporte dans le monde interlope de la nuit dans une époque très troublée.
Le fond historique est très intéressant, cela se déroule en grande partie entre le 6 février 1934 et fin mars 1934 (sans compter le prologue). L’Europe est en pleine effervescence d’un côté la montée du nazisme et du fascisme de l’autre côté le socialisme qui essais de s’imposer. Dans les deux cas cela met en avant un malaise ambiant et un mécontentement, chacun cherchant un bouc émissaire. Un climat de violence dont certains en profitent. La politique et les malversations mettent le feu aux poudres.
Lisa va devenir l’élément catalyseur où vont converger tous les regards. Un peu comme un tour d’illusionniste.
Nous avons plusieurs fils rouges qui accompagnent l’enquête, depuis la mise en place du drame jusqu’ à son dénouement.
*La chanson, notamment le fox-trot « Prince charmant » tiré de l’opérette « Deux sous de fleurs » qui passe d’une bouche à l’autre…
*Les moyens de locomotion : vélo, train, tram et surtout les voitures. C’est dernières représentent l’ascension sociale et elles sont un marqueur de niveau social.
* Trafic : bijoux, armes, corps et informations. Tout se négocie, tout à un prix.
* Les vêtements qui masquent et dévoilent…
* Les corps vivants, morts, tendres ou violents, sensuels.
* La diffusion de l’information, la place des médias, la propagation des rumeurs…
Tout cela participe à une certaine mise en scène. La vie comme un théâtre et les hommes marionnettes d’autres. Tout le monde joue un rôle. Michel Quint explore le monde des passions, le monde des artistes et des politiques…
On remarque très vite que Michel Quint joue avec les registres de langage. Devenant cru dès que l’on descend vers les instincts primaires. On note aussi la présence de mots qui nous replongent dans une autre époque et la région Lilloise. Des mots que l’on n’entend plus guère où qui font penser à ce temps passé.
Le personnage principal, un anti-héros qui se retrouve écartelé entre deux camps politiques et deux femmes. Sa rencontre avec Lisa une troisième femme va venir bouleverser toute sa vie. Il va courir après un fantôme. Ce personnage va servir d’élément charnière. Lui le petit instituteur insignifiant va se retrouver au milieu de drames et d’intrigues. Ce n’est pas un personnage qui m’a plu, trop moralisateur même si parfois c’est malgré lui.
Michel Quint à su mélanger les personnalités réelles et fictives pour nous faire revivre se moment de déséquilibre. Je ne connaissais pas trop cette période, surtout comme cela jour après jour.
La conclusion est une vraie fin.
Paris 6 février 1934 : suite au scandale de l'affaire Stavisky, une manifestation organisée par les ligues tourne à l'émeute. La police et l'armée tirent sur la foule. Une quinzaine de morts et des centaines de blessés... Peu après, à Lille, la danseuse et trapéziste Lisa Kaiser, qui cherche un engagement dans un cabaret, s'installe dans l'hôtel de Lyon où une grande bourgeoise belge vient d'être retrouvée morte étouffée sous un oreiller. Charles Bertin, instituteur de la classe de fin d'études rencontre Nelly, jeune et charmante couturière peu farouche. Un receveur de tramway est assasiné par balles dans l'exercice de ses fonctions.
« Fox-trot » est un roman aux limites du sentimental, de l'historique et du policier. La liste importante de cadavres pourrait aussi le classer comme thriller, mais il n'en est rien. Le rythme narratif lent et très descriptif et la part belle donnée au social et au politique l'en éloigne définitivement. Le personnage de Charles, velléitaire mal à l'aise dans son rôle d'infiltré au sein d'une ligue, semble assez peu attachant alors que celui de Nelly, amante sincère, bafouée et rejetée, attire empathie et compassion. Dans un style assez particulier, Michel Quint s'affranchit quelquefois de la ponctuation ou des prépositions et parsème son discours de mots et d'expressions chtimis qui auraient pu être traduits en notes de bas de page. Au-delà d'une enquête policière qui semble tout à fait secondaire et d'histoires d'amours contrariées qui occupent une grande partie du récit, c'est le tableau historique magnifiquement rendu d'un Nord en pleine effervescence avec les troubles sociaux, la montée du fascisme, la mobilisation des gauches et toutes les prémices d'une guerre à venir qui semble le plus intéressant en dépit d'une présentation un tantinet manichéenne. Ainsi le lecteur en apprendra moins sur Stavisky que sur Roger Salengro, son suicide et ses funérailles nationales, lesquelles clôturent en apothéose un livre un peu ennuyeux.
Je ne connais pas cet auteur, mais cet interview m'a donné envie de le découvrir.
Pas encore lu. Cette petite interview de Michel Quint me rappelle que j'avais apprécié Effroyables jardins. Le titre et la 1re de couverture sont plutôt attirants. Conclusion : je vais le lire et lui décerne d'avance trois étoiles. Quitte à en ajouter après dégustation...
je note 5 étoiles car je suis sûr que j'aimerais ce livre autant que ceux que j'ai déjà lu de cet auteur: Bella ciao - La dernière récré - Mauvaise conscience - Posthume -
Il traite de hommes politiques, et j'espère trouver les mêmes réflexions que j'ai sur ce monde là.
M.Q fait parti de mes favoris et j'aimerai bien être parmi les heureux gagnants.
Merci
Pierre
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