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Corentin, personne n'en voulait. Ni son père envolé, ni les commères dont les rumeurs abreuvent le village, ni surtout sa mère, qui rêve de s'en débarrasser. Traîné de foyer en foyer, son enfance est une errance. Jusqu'au jour où sa mère l'abandonne à Augustine, l'une des vieilles du hameau. Au creux de la vallée des Forêts, ce territoire hostile où habite l'aïeule, une vie recommence.
À la grande ville où le propulsent ses études, Corentin plonge sans retenue dans les lumières et la fête permanente. Autour de lui, le monde brûle. La chaleur n'en finit pas d'assécher la terre. Les ruisseaux de son enfance ont tari depuis longtemps ; les arbres perdent leurs feuilles au mois de juin. Quelque chose se prépare. La nuit où tout implose, Corentin survit miraculeusement, caché au fond des catacombes. Revenu à la surface dans un univers dévasté, il est seul. Humains ou bêtes : il ne reste rien. Guidé par l'espoir insensé de retrouver la vieille Augustine, Corentin prend le long chemin des Forêts.
Une quête éperdue, arrachée à ses entrailles, avec pour obsession la renaissance d'un monde désert, et la certitude que rien ne s'arrête jamais complètement.Lauréate du Grand Prix RTL-Lire 2020 Lauréate du Prix de la Closerie des Lilas 2020 Lauréate du Prix du livre France Bleu Page des Libraires 2020 « Cette épopée ne s'oublie pas. » Le Figaro « Pour Sandrine Collette, l'espoir ne meurt pas tant que subsiste un souffle de vie, si chétif soit-il. » Le Monde des livres « Un roman très prenant et cinématographique » Madame Figaro « À mi-chemin entre La Route de Cormac Mc Carthy [...], et En un monde parfait, de Laura Kasischke, Sandrine Collette réussit une très belle oeuvre et trouve l'équilibre entre l'effroyable et le beau, faisant pousser la poésie au milieu de la poussière » ELLE
"Le silence le laissait bouche ouverte, bras ouverts épouvanté. C'était comme s'il était devenu sourd, et il avait frotté ses oreilles à les rendre douloureuses pour leur redonner vie, pour entendre à nouveau. Mais il n'était pas sourd. Seulement, le bruit aussi avait disparu. Il n'y avait rien à entendre."
Corentin a grandi dans les forêts chez la vieille Albertine chez qui sa mère l’a abandonné, lui l’enfant dont personne ne voulait. Les années passant, il a fini par les quitter, pour la ville, promettant toujours de revenir. Mais un jour, tout s’est embrasé. Ce qui vivait a été détruit, et le monde est plongé dans l’obscurité et dans les cendres. Lui qui était sous terre au moment de la catastrophe, ressort vivant, mais face à lui, il ne reste plus rien. Alors, il se met en route, et repart de là où il vient.
J’ai un véritable faible pour les romans catastrophes, et j’ai trouvé particulièrement original la durée dans laquelle s’installe le récit. Corentin, existe avant la fin du monde, il vit le basculement, et son histoire se poursuit longtemps après. Il y a donc à la fois la sidération face au cataclysme, la recherche un peu vaine de réponses, mais aussi la survie sur le long terme qui s’organise. Corentin évolue, et pas toujours pour le mieux. Il est parfois très difficile de le voir devenir un prédateur qui pour survivre ne se fit qu’à ses instincts primaires, même quand la raison lui crie de ne pas le faire.
Impossible de ne pas penser à de La Route de Cormac McCarthy, certains passages nous donnant même l’impression d’être dans le même monde, à un moment et un lieu différent.
L’écriture de Sandrine Collette est au cœur de la réussite de ce roman. Puissante, elle transporte les émotions, le sentiment d’isolement et la perte des couleurs, sans entrer dans le sensationnel. On ne voir rien du moment fatidique, on entend juste ses échos, et isolé loin de tout, Corentin reste longtemps détaché des évolutions du monde hors des forêts.
Sur la plage, je me suis embarqué dans le forêts avec (et surtout grâce à) Sandrine Collette. Ma première lecture de l’été brille par le ton direct et net de l’autrice. J’ai plongé dans l’histoire de Corentin, de son enfance jusqu’à sa quête d’Augustine. On passe d’un parcours initiatique à un monde apocalyptique avec finesse.
L’autrice nous confronte au parcours difficile de ce garçon, à son adolescence plus heureuse et à sa découverte d’un monde détruit. Par les mots et une grande part de mystère, on comprend beaucoup. L’imagination du lecteur comble les silences de l’histoire et se lie une relation avec le lecteur. Je me suis senti tout de suite dans l’histoire.
Dans ce roman, elle brasse de nombreux sujets : la maternité, la légitimité d’être, la question de faire société, d’accepter l’autre… Cela repose toujours sur l’histoire et le fil que l’autrice déroule avec minutie. Un livre d’aventures nourri par des questionnements actuels et les émotions des personnages.
Pas de vrai coup de coeur pour ce livre mais une curiosité qui pousse à aller jusqu'au bout parce que Sandrine Colette juxtapose habilement deux temps: d'abord un récit réaliste émouvant , puis un cataclysme survient et nous sommes plongés dans un monde post apocalyptique.Mais la deuxième partie m'a semblé beaucoup trop longue.Corentin le personnage principal connaît une triple ( au moins…) peine. Né de Marie( comme la Vierge?) qui refuse sa grossesse, il est rejeté dès sa naissance puis trimbalé de famille en famille avant d'être laissé à la garde d'Augustine, grand-mère de Marie qui vit dans une région nommée « les Forêts ». Corentin et Augustine s'apprivoisent puis Corentin part faire des études à la Ville, s'émancipe et se lie à d'autres jeunes d'une amitié opportuniste.Une nuit alors que le groupe mange et boit dans les catacombes, un cataclysme survient.Tout est calciné.L'on ne voit que des cadavres.C'est la fin du Monde. Par chance ou malchance,Corentin survit Il commence une errance solitaire où il lui faut trouver de la nourriture. Il ne rencontre guère de survivants.Puis il se fixe un objectif: aller vers les Bois pour retrouver Augustine, la seule personne qui l'aime.La route est longue et hasardeuse.Quand il parvient après des jours et des jours de marche, à la maison, Augustine est là, Mathilde veille sur elle.Ce sont les seules survivantes du village.Des questions métaphysiques s'emparent de Corentin. Comment donner un sens à sa vie dans ce monde post apocalyptique ?Cette interrogation existentielle est intéressante.Elle rejoint les mythes.Corentin se laisse aller alors à des comportements archaïques. Cela lui vaudra d'être rejeté par Mathilde un amour de jeunesse . Des enfants naissent.Des survivants se manifestent .L'on s'entretue…
Quelle claque !
Le monde vient de brûler, d'exploser, d'être terrassé. ; le soleil peine à émerger.
Corentin est un survivant mais comment vivre, survivre après l'apocalypse ?
Que de cadavres, de forêts anéanties, de silence, de désespérance.
Commence un long combat pour survivre.
Chaque page, chaque ligne est oppressante mais si belle.
C'est un roman indescriptible comme l'est ce monde post cataclysme.
C'est un roman poignant, angoissant, étouffant mais qu'on ne regrette pas une seule seconde d'avoir lu.
Corentin est un enfant accident, rejeté par sa mère il va vivre de foyer en foyer pour finir dans un coin paumé chez sa grand mère Augustine. Très attachant ce lieu, il va malgré tout s'en aller faire ses études à la ville et comme tout jeune va en profiter. Lors de l'une de ces escapades nocturnes dans les catacombes, une tragédie se passe en surface, nous n'en sauront quasiment rien si ce n'est qu'elle a ravagé la surface de la terre.
Longtemps Corentin se croit le seul survivant, alors décide de rejoindre son village avec l'espoir que les forêts auront survécu.
Malgré quelques aberrations dont j'ai fait abstraction, j'ai bien aimé ce roman : le rapport à la nature, l'instinct de survie, l'entraide, les relations inter-générationelles, l'espoir ... Un peu moins désespérant que certains autres de cette auteure, il rappelle "dans la forêt" de Jean Hegland. On arrive bien à s'identifier à Corentin, ses doutes, ses peurs, ses envies, ses espoirs, son courage et sa persévérance.
Une certaine douceur malgré tout et un presque final déstabilisant.
Corentin commence sa vie sans avoir d'attache affective, mal-aimé de sa mère, il va de famille en famille pour enfin être recueilli par sa grand-mère, où la tendresse de cette femme pourra enfin lui offrir cette affection tant attendue. Porté par cet amour il se construira, s'élèvera mais c'est sans compter sur le destin. Une catastrophe apocalyptique balaie notre monde, décimant toute forme de vie sur terre. Corentin échappera à cette destruction générale et n'aura de cesse de retourner sur les lieux de son enfance. Seule la forêt saura donné l'espoir d'une renaissance. Nous allons vivre cette renaissance, cette reconstruction, avec des mots glaçants, captivants, mais également des mots de douceur, vivre la violence d'une telle situation, se voir face à ces contradictions, cette histoire nous projette à une réalité qui nous questionne. Magnifique roman qui nous montre toutes les facettes du genre humain, que ce soit d'un point de vue individuel ou d'un point de vue humanitaire. A quoi sommes nous prêt pour survivre, à quoi sommes nous prêt pour que de nouveau l'humanité renaisse? Que choisir pour survivre, l'entraide, l'affrontement, que deviennent nos valeurs quand il nous faut survivre ? Ce livre dérange, nous force à se projeter vers ce monde que nous construisons sans se soucier des générations futures. Et pourtant il nous faut aller de l'avant, c'est le propre de l'homme, mais à quel prix ?
Assez différent des romans précédents que J ai lu de cet auteure , romans qui m'avaient beaucoup plu. Ici beaucoup moins de noirceur humaine , même si attention on n'est pas dans un conte de fée.
Le jeune Corentin est rejeté par sa mère qui l'abandonne à Augustine, une vieille du hameau.
Au Creux de la vallée des Forêts - en territoire hostile - il apprendra la Nature et l'Amour aride d'une vieille femme.
Corentin poursuit ses études à la "Grande Ville", croque la vie et en oublie quelque peu Augustine.
Mais l'Apocalypse s'invite brutalement, le Monde s'enflamme détruisant la Nature et la quasi totalité de l'espèce humaine.
Corentin survit et décide de retrouver Augustine dans la vallée des Forêts.
S'ensuit une longue marche, des retrouvailles inespérées et un monde à reconstruire.
Je n'ai jamais réussi à entrer dans ce roman qui multiplie les incohérences et invraissemblances.
370 pages, des répétitions, des lieux communs et un style sans grandes fioritures.
Un mélande de "La Petite Maison dans la prairie " et de Mad Max.
J'avoue avoir été très déçu par ce roman qui s'annonçait prometteur (cf les Prix reçus) mais qui manque de souffle. Du "déjà vu ", "déjà lu".
Nous sommes bien loin de son magnifique roman "Il reste la poussière " .
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