La « quarantaine », c'est l'isolement auquel condamneraient, dès la quarantaine, le vieillissement et son cortège de maux divers ; chaque poème d'En quarantaine venant rappeler d'une manière ou d'une autre le caractère éphémère de la jeunesse, de l'amour, de la vie même.
Dans Usufruit, le message est moins sombre puisque l'expression est à entendre non seulement en un sens juridique métaphorique - la vie ne nous est donnée qu'en usufruit - mais aussi comme une invite à faire bon « usage » de ce « fruit » éphémère, en particulier par la pratique d'une piété conçue comme sentiment réconfortant d'appartenance au monde. Ce qui a changé ici, ce n'est pas la pensée constante de la mort et de la déchéance, mais la façon dont elle est envisagée. Usufruit laisse donc entrevoir un moyen de dépasser les angoisses liées aux vieillissements et d'atteindre, peut-être, une modeste forme de sérénité.
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