Márcia est infirmière dans un hôpital à proximité de Rio et vit dans une favela avec son petit ami Aluisio et sa fille, Jaqueline, qu'elle a eue très jeune avec un autre homme. Jaqueline, jeune adulte frivole et grande gueule, mène la vie dure à sa mère et Aluisio et fréquente assidûment les membres de l'un des gangs du quartier, ce qui est la source de violentes altercations entre la mère et la fille.
Le petit ami de Jaqueline en vient même à menacer Márcia à l'occasion d'un séjour à l'hôpital... La situation dégénère encore plus le jour où Jaqueline se fait arrêter par la police pour complicité de vols et recel de marchandises volées. Márcia et Aluisio, affolés, se rendent alors compte que Jaqueline est impliquée dans des affaires avec des criminels de haut vol et un groupe de policiers ripoux.
Marcia demande alors à Aluisio de surveiller Jaqueline, mais celui-ci risque gros... Ecoute, jolie Márcia est un nouveau roman graphique trépidant, aux couleurs flamboyantes, par l'un des auteurs les plus importants de la scène brésilienne contemporaine. Marcello Quintanilha réalise un nouveau tour de force avec ce récit très construit où les relations entre chacun des protagonistes se dévoilent au fur et à mesure dans un suspense mené de main de maître.
Le titre avait obtenu le fauve d'or d'Angoulême l'an dernier et les critiques de l'album étaient plutôt interessantes, engageant est en tout cas.
Ma bibliothèque municipale a acheté l'album, c'est l'occasion ou jamais !
Je ne nie pas les qualités, le récit est intense, on suit Marcia une femme des plus courageuses, confrontée à la vie rude des favelas brésiliennes. Violence, trafic, vol, prostitution, gang... C'est dur d'etre confronté à ces adversités, mais ça l'est plus encore quand elles concernent directement votre fille !! Jacqueline, personnage égoïste, totalement exécrable.
Ça va mal tourner, on le sent.
Heureusement, Marcia est entourée d'un mari aimant (mais plutôt effacé) et de collègues soutenants à l'hôpital où elle travaille. Elle peut au moins se confier et y chercher du réconfort.
Cet album m'a fait l'effet d'un uppercut. La violence et l'agressivité transpirent, et m'ont finalement gardé à distance.
Content de l'avoir lu, mais également content de le refermer...
Non pas que je me voile la face sur l'existence de ce type de vie, mais bon, too much pour moi.
Un de mes gros coups de coeur de l'année !
Marcia est infirmière, et se bat tous les jours contre la misère, contre la mort de ses patients, contre les hommes des favelas, contre sa fille qui fait du recel et se prostitue ... C'est l'histoire d'une battante, une vraie, qui a une force incroyable. Et lire des héroïnes comme ça ... Mondieu, c'est dur mais ça fait du bien.
Parfois un album ne te fait pas envie. Sa couv, ses couleurs, son dessin… rien ne t’attire. Puis tu lis une chronique, tu écoutes tes amis, et l’album obtient le fauve d’or… Alors tu le lis.
Et tu fais connaissance avec Marcia. Un personnage attachant cette Marcia, infirmière, vit dans une favela avec son compagnon Aluisio et essaye tant bien que mal de maitriser sa fille, Jacqueline. Leurs rapports sont plus que conflictuels et Marcia souffre de voir sa fille prendre un chemin dangereux.
Peinture sociale aux couleurs étranges, flashy et pastels à la fois, d’abord déroutant, j’ai rapidement réussi à l’oublier, happé par ces personnages, par leurs douleurs, par le lien qui unit Marcia et Aluisio, par une relation mère fille qui s’échappe, par le courage et la volonté de Marcia…
« Ecoute jolie Marcia » est au final une belle surprise, un récit fort et un graphisme étonnant… il est parfois bon de dépasser ses premières impressions !
Marcia est infirmière, elle a un très fort caractère et ne se laisse pas marcher sur les pieds. Elle vit dans les favelas de Rio avec sa fille, Jaqueline qui elle aussi a du caractère à revendre. Mais contrairement à sa mère, elle n'hésite pas à fréquenter les gangs du quartier et à se croire au dessus des lois. Alusio vit également avec ces deux femmes et il n'est pas le père de Jaqueline. Pourtant il a toujours pris soin d'elle depuis qu'elle est toute petite. Alors que les choses tournent mal, c'est lui qui prend tous les risques pour essayer de raisonner sa belle-fille... Mais n'est-ce pas trop tard ?
J'aurais pu vous présenter cette BD à sa sortie et pourtant je ne l'ai pas fait. Depuis j'ai lu de nombreux retours. Alors je me suis dit, les vacances sont propices pour la découvrir. Marcello Quintanilha, nous plonge avec des couleurs vives et un style graphique tranchant dans les favelas avec une rare intensité. On est troublé voir même bousculé par les relations qu'entretiennent (ou pas) cette mère et sa fille. On ressent Marcia, perdue, en colère, triste comme une mère qui ne sait plus quoi faire et qui se demande ce qu'elle a bien pu louper. Ce récit est poignant, fort, dur et mené de main de maître par l'auteur qui fait monter la tension page après page.
Alors oui, je le dis et c'est le cas pour moi aujourd'hui, il faut parfois aller au-delà du premier ressenti et du premier regard que l'on peut porter sur une lecture. Il faut savoir sortir des sentiers battus et de sa zone de confort pour découvrir des BD qui sont de vrais bijoux et là c'est le cas. Cette BD est marquante, elle mérite d'être mise en avant encore et encore.
Marcia est une infirmière qui vit dans une favela brésilienne. Elle habite avec son compagnon Aluisio et sa fille Jacqueline née d'une union précédente.
Jacqueline traîne avec les trafiquants du quartier et ne rentre qu'en coup de vent chez elle. La relation mère-fille est particulièrement conflictuelle. Marcia aime son enfant et voudrait la protéger mais celle-ci est une jeune femme très inconséquente qui peut se montrer violente et se moque éperdument de sa mère.
Marcia se rend compte que Jacqueline est impliquée dans des actions de l'organisation criminelle qui sévit dans leur favela. Elle souhaite que sa fille n'ait plus de relation avec eux. Aluisio propose de surveiller ses fréquentations. Il retrouve sa belle-fille et essaie de la raisonner. Il arrive à lui subtiliser son téléphone portable. Jacqueline très en colère demande à des hommes de main de le passer à tabac.
Aluisio est transporté à l’hôpital, il est dans le coma. Le personnel médical retrouve sur lui un petit message adressé à sa femme. Marcia se rend à l'adresse écrite sur le bout de papier et retrouve le téléphone. Elle doit alors faire face à un dilemme. Si elle veut protéger Jacqueline de ses fréquentations, elle doit apporter son téléphone à la police afin que ces derniers fassent une descente dans la favela et démantèle le réseau. Cela sous-entend que Marcia fera l'objet de menaces et d'intimidations si elle reste dans la favela et surtout que Jacqueline sera elle-même incarcérée. Est-elle prête à prendre ce risque par amour pour sa fille ?
J'ai beaucoup aimé cette BD. Je ne suis pas spécialement fan des histoires de gangs et de trafics de drogues, mais à mon sens ce n'est pas le cœur de l'histoire. Ici, c'est surtout la complexité de la relation mère-fille qui est au centre du récit. J'ai aimé suivre le personnage de Marcia, les relations qu'elle entretient avec ses collègues à l'hôpital mais aussi avec une vieille femme atteinte d’Alzheimer dont elle s'occupe. C’est une femme appréciée par son entourage. Elle est très humaine et altruiste, attentive aux autres, quitte à oublier de prendre soin d'elle.
J'ai trouvé les personnages particulièrement soignés par l'auteur : la mère et la fille sont deux femmes au fort caractère qui s'emportent très facilement. Le lecteur ne peut être que touché par la mère prête à tout pour protéger sa fille au détriment de son amour propre, de sa relation avec son compagnon et de sa sécurité.
Si le scénario est particulièrement plaisant et très rythmé, j'ai été subjuguée par les illustrations et notamment par le choix des coloris qui est osé. L'auteur utilise des couleurs très acidulées (rose, jaune, bleu, vert, violet), les personnages ont la peau violette ou bleue. La colorisation attire l’œil et est à l'image des personnages, piquante et haute en couleur. Elle s'accorde parfaitement avec le récit. Le trait va à l'essentiel et j'ai aimé le soin apporté aux expressions du visage des personnages.
Je connaissais Marcello Quintanilha mais je n'avais encore jamais lu ses bandes-dessinées. C'est chose faite et c'est une première découverte qui m'a totalement convaincue.
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