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Installée à New York, Hanah Baxter, profileuse française de renom qui traque les tueurs en série, est appelée en renfort par la police de Nairobi dont l'enquête piétine. Depuis plusieurs mois, on retrouve des croix de sang tracées dans la poussière, mais aucun cadavre. Crimes de psychopathe ? Meurtres rituels ? Sorcellerie ? Dès son arrivée au Kenya, Hanah découvre que des hommes et des femmes albinos sont massacrés à la machette. Cette double enquête conduira la profileuse aux confins de la folie humaine...
Les corps de poussière
J’ai enfin ouvert (et refermé !) un livre signé de Sonja Delzongle ! Pour commencer « proprement », je me suis procuré le premier de la série Hanah Baxter, une profileuse atypique, née à St Malo mais vivant à New-York, travaillant en « free-lance » (pas pour le FBI) avec l’aide d’un pendule qui lui donne de précieux indices.
Hanah est appelée en pleine nuit par un vieil ami, Ti Collins, chef de la crim’ à Nairobi, Kenya. Là bas, loin des clichés de l’Afrique pour touristes, les enquêteurs sont face à des crimes mystérieux : depuis deux ans, des croix de sang sont retrouvées dans des lieux différents, mais sur place, aucun corps… Et quand on connait le taux de criminalité et le nombre de personnes qui disparaissent chaque année au Kenya, c’est peu dire que l’affaire ne se présente pas sous les meilleurs auspices… Sans compter qu’une autre affaire va bientôt mobiliser la police, une jeune femme albinos a été tuée en pleine rue, son agresseur l’ayant décapitée et amputée d’un bras…
Comme dit plus haut, nous sommes très loin du Kenya des safaris : ici, l’auteure nous montre la réalité brute et brutale d’une Afrique écartelée entre ses traditions ancestrales et modernisme à marche forcée. C’est ce que j’ai préféré dans ce thriller, la peinture de la société kenyane. Du côté de l’enquête, j’ai trouvé l’intrigue inégale, peut-être parce qu’elle se disperse sur deux « fronts », ce qui nuit un peu au suspens (j’ai assez vite eu une assez bonne idée du coupable).
Au final, un voyage éprouvant, certains passages sont ultra violents (ça ne me dérange pas forcément, mais j’avoue avoir un peu flippé, la faute à certain manba noir…), le personnage d’Hanah Baxter est un peu « loupé » (selon moi, l’auteure aurait pu lui donner plus d’épaisseur), bref, un avis mitigé.
Elle n'est pas commode Madame Delzongle... A peine découvrez-vous sa plume qu'elle vous colle un uppercut en pleine tronche ! Faisant fi du décalage horaire, l'auteure nous colle dans un avion, direction le Kenya, à la découverte du pays, ses us et coutumes, ses rituels et ses traditions, ses crimes et ses trafics d'organes et autres éléments humains... Là vous freinez des quatre fers pour reprendre vos esprits comme votre souffle : Mais où est-elle allée chercher tout ça ?! Ne cherchez pas bien loin, Google vous expliquera qu'il n'y pas pire théâtre de l'horreur que la réalité du quotidien... Ainsi l'auteure s'est donc documentée de manière approfondie pour nous offrir une double enquête particulièrement intense et haletante au travers d'un polar d'un réalisme aussi impressionnant qu'effroyable, maîtrisé de manière magistrale du début jusqu'à la fin. Le sang s'étale et les crimes s'enchainent à un rythme inquiétant, tandis que l'auteur nous déroule son intrigue d'une densité extrême, tenant ainsi son lecteur en haleine sans jamais le lâcher ni l'épargner jusqu'à ce que le dénouement lui soit enfin révélé dans toute son ampleur et sa complexité.
Portée par des personnages particulièrement bien construits et richement étoffés, cette double enquête n'en est que plus captivante. On se laisse immédiatement envoûter par Hanah Baxter, son intrigante personnalité, ses sens exacerbés, son foutu caractère et son sacré tempérament. Elle n'a pas froid aux yeux, ne laisse rien au hasard et n'abandonne jamais, ce qui la rend d'autant plus passionnante.
Servi par une plume particulièrement fluide et efficace, un style tout à la fois vif et élégant, un rythme soutenu par de courts chapitres, ce roman particulièrement noir est un petit chef d'œuvre du genre, impressionnant de réalisme et fort en émotions.
(Lu en avril 2018. Chronique complète : https://deslivresetmoi7.fr/2018/04/chroniques-2018-dust-de-sonja-delzongle.html)
J'ai découvert l'auteur avec Cataractes un excellent thriller, je poursuite ma découverte par Dust un thriller à l'opposé du précédent et pour cause ! Il est question de sorcellerie, de trafic fétichiste contre les malheureux albinos au Kénya…L'enquête est menée par Hannah profileur venue des Etats Unis pour aider la police de Nairobi à retrouver le ou les coupables de ces étranges et macabres croix de sang disséminées dans la région depuis deux ans...Un pavé qui nous plonge dans un monde sans pitié… J'ai eu un peu de mal avec le contenu du récit ...les crimes rituels, les croyances archaïques; les trafics de membres, les décapitations ... Il faut peut-être aimer le genre ..Par contre la plume de Sonja Delzongle est captivante et dépeint avec précision l'atmosphère d'une Afrique où il ne fait bon être atteint d'albinisme...Et tout cela ne donne pas envie d'être touriste
Avec une profileuse qui n'hésite pas à remettre le "pendule à leurre" ,de la poudre blanche qui na pas la même utilisation selon sa composition ,vous entrez directement dans l'univers de Sonja Delzongle où la poussière ne concerne pas forcément... la ménagère.
Avec DUST ,son premier roman,L'auteure nous amène sur le chemin torturé d'une Afrique partagée entre modernisme et superstition où le blanc est décidément synonyme de malédiction,où l’échec est mate et l’anathème albinos .
On est au cœur d' une enquête hors du commun avec des rituels qui n'entrent pas dans un processus protocolaire et qui mettent en relief le drame encore actuel des enfants nés "ni noir,ni blanc"
Tout au long de l'intrigue on assiste impuissant aux dégâts provoqués par l'obscurantisme et l'ignorance qui servent un mercantilisme sans affect au plus haut niveau du pouvoir et parfois même intra muros . C'est sans ménagement mais avec maestria,talent et charisme que Sonja Delzongle nous livre cet aspect là de l'Afrique (dont on comprend la passion ) ....on attends désormais qu'une seule chose :une récidive mais uniquement en écriture ! (petit clin d'oeil au titre de son 3eme opus )
Au moment de la lecture qui reste bouleversante ,le chant puissant d'un Salif Keita m'est revenu en mémoire où il faisait rempart de cette malédiction avec ce chant sublime "la différence" qu'il est parfois important de réécouter.
Le roman plonge Hannah, un profileur américain dans une Afrique brulante, violente et superstitieuse, pleine de sang et de fureur.
Et nous plongeons avec elle dans cette fournaise qu’est le Kenya, un pays, comme beaucoup d’autres, écartelés entre le modernisme affiché et mis en avant, et l’archaïsme de croyances qui perdurent. Nous y plongeons car il suffit de quelques pages pour ressentir la chaleur suffocante, la violence des rapports, le machisme, la corruption à peine voilée.
L’écriture est efficace, dynamique et nous embarque très vite et sans peine dans un récit rythmé, sans aucun temps mort ; les 528 pages défilent sans aucune difficulté et l’on est même étonné d’arriver si rapidement au terme de l’histoire. Seul petit bémol, la romance entre deux personnages qui n’apporte pas grand-chose (voire rien).
Les descriptions des lieux et surtout des sensations sont réussies et on s’imagine sans peine à la place d’Hannah, étouffant dans cette chambre d’hôtel ou hésitant dans ces rues poussiéreuses, confrontée à l’horreur et à l’urgence.
L’enquête initiale est, elle, intéressante mais pas innovante, et elle ne sert pour moi que de prétexte au vrai sujet de fond, qui porte sur la situation des albinos africains. Ayant déjà vu des reportages sur le sujet, j’avais une vague idée de ce qu' ils subissaient, confrontée à une croyance d’un autre âge sur les supposés « pouvoirs » de leur corps. Mais là j’ai découvert avec un effarement total jusqu’où allait cette superstition : une chasse à la fois très organisée et totalement anarchique, des êtres humains vendus en pièces détachées quitte à les mutiler peu à peu, des meurtres d’une sauvagerie inouïe, qu’ils se déroulent cachés ou en pleine rue à la vue de tous. Tout ceci sans que grand monde n’intervienne réellement, ni les populations, ni les autorités, et au nom de soit disant « facultés extraordinaires » prêtés à leur peau et leurs organes. Un massacre qui se déroule en silence dans plusieurs pays africains et qui vient enrichir des trafiquants en tous genres. Massacre dont sont victimes aussi bien les adultes que les enfants, les urbains que les ruraux.
Les autres plaies de l’Afrique sont aussi présentes par touches : le SIDA, le traitement des enfants, l’insécurité, l’exploitation de toute une partie de la population. Ce vient enlaidir le tableau plus encore pour au final nous décrire un pays qu’on hésitera pendant un moment à visiter.
Bref, un roman marquant, qui ne se contente pas de nous conter une énième histoire de tueur sadique. Un roman que je recommande donc ; à moins que vous n’ayez prévu de partir au Kenya dans les prochains mois, dans ce cas évitez !
http://desmotssurunepage.eklablog.com/violence-et-chaleur-a126269848
Un thriller de bonne facture qui nous emmène au Kenya et nous fait découvrir la médecine « parallèle », faite de croyances d’un autre temps et utilisant sorcellerie et fétiches.
L’auteure base son récit sur le problème des albinos africains, pourchassés et mutilés, et dont les membres réduits en poudre sont revendus à des charlatans. Cette poudre est censé procurer force et vigueur.
Le personnage principal est une profileuse seule, sans acolyte masculin. Qui plus est, elle préfère les femmes. On est loin du privé alcoolique et divorcé.
Une nouvelle voix intéressante dans l’univers du polar.
L’image que je retiendrai :
Celle de la maison de Karen Blixen qu’Hannah visite à la fin de son séjour. Un panorama merveilleux.
http://alexmotamots.wordpress.com/2016/01/31/just-sonja-delzongle
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