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Neuf ans après Saules aveugles, femme endormie, le retour d'Haruki Murakami à la forme courte. Dans ce recueil comme un clin d'oeil à Hemingway, des hommes cherchent des femmes qui les abandonnent ou qui sont sur le point de le faire. Musique, solitude, rêve et mélancolie, le maître au sommet de son art.
À ce que je sais, votre épouse était vraiment une femme merveilleuse [...] vous devez vous sentir reconnaissant d'avoir vécu presque vingt ans auprès d'une femme comme elle. Je le crois profondément. Néanmoins, vous aurez beau penser que vous avez compris quelqu'un, que vous l'avez aimé, il n'en reste pas moins impossible de voir au plus profond de son coeur. Vous aurez pu vous y efforcer, mais vous n'aurez réussi qu'à vous faire du mal. Vous ne pouvez voir qu'au fond de votre propre coeur, et encore, seulement si vous le voulez vraiment, et si vous faites l'effort d'y parvenir. En fin de compte, notre seule prérogative est d'arriver à nous mettre d'accord avec nous-même, honnêtement, intelligemment. Si nous voulons vraiment voir l'autre, nous n'avons d'autre moyen que de plonger en nous-même. Telle est ma conviction.
Lire une œuvre de Haruki Murakami c’est pour moi comme regarder un film de David Lynch tant les deux hommes se ressemblent. Un univers fantasmagorique, une vision de la vie où le moindre écart nous renvoie sur une route parsemée de doutes et de folies.
Je connais Murakami à travers ses romans, Kafka, l’oiseau à ressort… je viens de finir son recueil de nouvelles « des hommes sans femmes « . comme toujours dans un recueil il y a des histoires qui nous ravissent plus que d’autres. Dans ces sept nouvelles nous partons à la rencontre d’hommes sans femmes. Des hommes solitaires, des hommes ordinaires, pas des mâles alphas bourrés de testostérone non des hommes comme vous et moi. Ces messieurs ont quelque chose de touchant comme Kafuku ce metteur en scène qui se laisse conduire par une femme dans « drive my car » et de fil en aiguille se confie sur ce que fût sa vie et sa rencontre avec l’amant de sa femme. Ou dans le bar de Kino, un bar qui ne paye pas de mine où l’on peut écouter un vieil air de jazz en sirotant une bière ou un whisky , un bar où traîne un chat et des clients mystérieux comme kamita ou la femme aux brûlures de cigarettes. Shéhérazade et ses histoires après avoir fait l’amour….voilà pour mes préférées. Et comme toujours il y a la bande son de Murakami les Beatles, des airs de jazz…
Et le recueil est fini il y a toujours des hommes sans femmes et il y en aura toujours.
J’ai lu facilement ces histoires car elles sont assez courtes, j’ai beaucoup aimé les descriptions des scènes et le style en général est agréable. Mais je n’ai pas saisi où l’auteur voulait nous conduire, peut-être un trop grand décalage de culture. Je n’en ressors pas conquise et avec une sorte d’incompréhension, d’éloignement trop marqué de la réalité.
J’essaierai d’autres livres de Murakami qui semblent avoir fait son succès.
Toute la poésie et l'univers si particulier de Murakami sont concentrés dans ce recueil de nouvelles rapidement addictives.
Un petit bijou à ne pas manquer.
Depuis la parution du premier tome de "1Q84", j'avais envie de lire Haruki Murakami. Le Japon m'a toujours fasciné, mais pourtant, je me suis à ce jour très peu attardé sur sa littérature, préférant déambuler dans le manga aux côtés du regretté Jirô Taniguchi, de Yukito Kishiro ou de Naoki Urasawa.
Pour cette première excursion en territoire Murakami, j'ai opté pour "Des hommes sans femmes", un recueil de nouvelles, format dont l'auteur est, paraît-il, coutumier. C'était à mon sens la meilleure manière de découvrir différentes facettes de sa plume et puis, je dois l'avouer, la couleur vive de la couverture a attiré mon attention sur la table des nouveautés que présentait ma médiathèque.
Le titre du recueil, "Des hommes sans femmes", même s'il s'agit du nom de la dernière nouvelle, a une véritable signification et doit être vu comme une indication sur la configuration affective des protagonistes, mais également sur le lien qui existe entre les sept nouvelles. La plupart d'entre elles étant parures entre 2013 et 2014 dans des magazines japonais, leur présence ici tient de tout sauf du hasard. Si elles n'ont pas le même impact sur le lecteur, elles s'inscrivent dans une logique et forment un tout indissociable.
À vrai dire, cette lecture me laisse un sentiment mitigé. "Drive my car" et "Yesterday", avec leurs titres empruntés aux Beatles, m'ont happé immédiatement. J'ai été séduit en quelques lignes par la plume de Murakami, la justesse de son écriture, la poésie qui se dégage de chaque tournure, cette apparente économie de mots sans oublier ce côté contemplatif typiquement japonais qui transparaît notamment dans le rapport à la nature.
J'ai aimé également cette approche psychologique de l'amour, les schémas complexes dans lesquels les personnages s'engouffrent, révélant d'eux un trouble, un décalage sans entamer leur capital sympathie. Kafuku, qui se lie d'amitié avec l'amant de sa défunte femme pour essayer de mieux la comprendre dans "Drive my car" ou l'étrange Kitaru dans "Yesterday" sont des personnages marquants qui s'insinuent longtemps dans l'imaginaire du lecteur.
Avec "Un organe indépendant", mon enthousiasme a commencé à s'émousser. L'histoire m'a semblé plus classique, parfaitement dans le thème suggéré par le titre du recueil, mais moins pertinente. Les déboires du docteur Tokai ne m'ont pas attiré outre mesure et, si la plume est toujours aussi belle, j'ai trouvé qu'il y avait quelques longueurs et que l'histoire ne méritait sans doute pas autant d'égards.
Avec "Schererazade" et "Kino", mon intérêt a été légèrement rehaussé. "Scheherazade" s'inscrit plutôt dans la lignée de "Yesterday" dans le sens où l'essentiel de l'histoire met en scène des protagonistes plus jeunes. On retrouve également par le biais des lamproies, ces sortes d'anguilles à ventouse, ce rapport particulier qu'entretiennent les Japonais avec la nature, entre respect et fascination presque ésotérique, un côté "esprit de la nature" que l'on retrouve également dans "Kino". J'ai beaucoup aimé d'ailleurs cet aspect dans cette nouvelle, mais il est, à mon sens, trop survolé. Plus globalement, "Kino" me plaisait beaucoup au début, mais j'ai été déçu par son développement comme par son dénouement final.
Restent "Samsa in love" et "Men without women". La première est sans doute la plus originale du lot avec une situation initiale qui flirte avec le fantastique puis qui bascule lentement vers une sorte de fable, de conte initiatique à l'étrangeté certaine. La nouvelle éponyme qui clôt ce recueil retrouve, quant à elle, l'esprit des deux premières de cordée, d'où mon avis mitigé sur cette première approche de l'œuvre de Murakami.
"Des hommes sans femmes" ne m'a convaincu qu'à moitié, mais certaines nouvelles me font espérer une deuxième tentative plus heureuse, peut-être avec un roman. Après tout, un recueil s'apparente souvent à une jolie carte postale qui regroupe différents points d'intérêt à explorer. Expérience à renouveler donc.
Des hommes sans femmes de Haruki Murakami
Après La tresse et Les victorieuses, je me suis dit que j'allais lire des nouvelles où seuls les hommes sont mis en valeur...
Et bien non, la femme a aussi toute sa place, et même la première place.
Ceci dit, j'ai eu un peu de mal avec le style d'écriture. J'ai eu du mal a rentrer dans chaque nouvelle, puis après c'était bien et à chaque ça se fini en queue de poisson... alors que j'aurais aimé connaître la suite..
J'aimerais quand même lire la trilogie 1Q84 mais peur que ce soit trop long..
Des nouvelles qui tournent autour d'histoires de couples et de la disparation de la femme . Un homme dans chaque nouvelle raconte l' histoire étrange d'un homme devenu "sans femmes", lui ou un autre . Les nouvelles sont de plus en plus intéressantes au fil du livre avec l'histoire de Kino dans son bar qui vire au fantastique ou le réveil de Gregor Samsa qui retrouve avec étonnement un corps d'homme , et les magnifiques pages poétiques de la dernière nouvelle "des hommes sans femme".
On ressent du Frantz Kafka, du Ernest Hermingway quand on tient cette belle oeuvre. Haruki Murakami revient avec un recueil de nouvelles, un recueil qui sonne fort dans la littérature cette année et qu'il faut absolument lire. Ces hommes sans femmes de l'écrivain japonais nobelisable sont un véritable enchantement qui tiennent en haleine du début à la fin, avec une sublime part d'humour et de realisme mordant.
En fin psychologue, l'auteur nous fait voyager à travers plusieurs textes dans les meandres de l'abîme, de l'angoisse, de la nostalgie, de la solitude, de l'isolement qui peut habiter certains hommes. L'isolement, la solitude sont des termes fréquents à l'auteur.
Je pense à la nouvelle éponyme du titre de l'ouvrage, à la dernière nouvelle, et je pense donc à cet homme qui au bon milieu de la nuit est réveillé par un inconnu lui annonçant le décès de son ex. Un déluge de questions s'abat sur lui, puisque celui qui l'informe est le mari de la defunte, un parfait inconnu. S'en suit la mélancolie, la nostalgie, la poésie et surtout une bonne dose de jazz, comme toujours...
La tendance étant aux "playlists" de romans, celle de ce recueil vaut le détour tant les morceaux de jazz et leurs interprètent remarquables jalonnent habilement les nouvelles qui le composent. L'univers de Murakami est là, Jazz, cinéphilie assumée, femmes volatiles mais magiques qui font des hommes les êtres errant dans une solitude mélancolique, parfois magnifiée par un recours au fantastique. Un grand cru.
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