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Haruki Murakami

Haruki Murakami
Né à Kyoto en 1949, Haruki Murakami est le traducteur japonais de Scott Fitzgerald, Raymond Carver et John Irving. Ne supportant pas le conformisme de la société japonaise, il s'est expatrié en Grèce, en Italie puis aux États-Unis. En 1995, après le tremblement de terre de Kobe et l'atten... Voir plus
Né à Kyoto en 1949, Haruki Murakami est le traducteur japonais de Scott Fitzgerald, Raymond Carver et John Irving. Ne supportant pas le conformisme de la société japonaise, il s'est expatrié en Grèce, en Italie puis aux États-Unis. En 1995, après le tremblement de terre de Kobe et l'attentat du métro de Tokyo, il a décidé de rentrer au Japon. Haruki Murakami a rencontré le succès dès la parution de son premier roman, Écoute le chant du vent (1979), qui lui a valu le prix Gunzo. Suivront notamment Chroniques de l'oiseau à ressort, Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil, Les Amants du Spoutnik, Kafka sur le rivage et Le Passage de la nuit. Il signe aujourd'hui une trilogie, 1Q84, dont les deux premiers tomes ont paru chez Belfond en 2011 et le dernier tome sortira en 2012. Plusieurs fois favori pour le prix Nobel de littérature, Haruki Murakami est aujourd'hui un auteur culte au Japon et son ?uvre est traduite dans plus de trente pays.

Articles en lien avec Haruki Murakami (1)

  • Amour et littérature : les gens heureux n'ont pas d'histoire
    Amour et littérature : les gens heureux n'ont pas d'histoire

    Le transport amoureux inspire depuis des siècles aux poètes et aux auteurs des histoires pétries d'interdits. Comme le chantait Aragon "Il n'y a pas d'amour heureux…", et la puissance de ces romans se mesure à l'aune de la douleur et de l'impossible qu'elles racontent. Morceaux de choix.

Avis sur cet auteur (306)

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    Couverture du livre « Danse, danse, danse » de Haruki Murakami aux éditions Points

    LaetiF sur Danse, danse, danse de Haruki Murakami

    À la recherche d'une figure féminine de son passé dans l'hôtel du Dauphin, il rencontre une réceptionniste attirante, un homme mouton et une pré-adolescente oubliée par sa mère. Ces rencontres l'entraînent vers des retrouvailles, mais pas celles qu'il attendait. Il renoue avec un ancien camarade...
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    À la recherche d'une figure féminine de son passé dans l'hôtel du Dauphin, il rencontre une réceptionniste attirante, un homme mouton et une pré-adolescente oubliée par sa mère. Ces rencontres l'entraînent vers des retrouvailles, mais pas celles qu'il attendait. Il renoue avec un ancien camarade de classe, devenu célèbre acteur qui ne déclare pas suffisamment de frais (et en passe pourtant auprès des prostituées).
    Chaque personnage oeuvre, volontairement ou non, pour ouvrir les yeux du narrateur sur sa situation somme toute plutôt banale d'écrivaillon qui fait du "déneigement", divorcé et perdu dans ses interrogations de trentenaire célibataire. Chaque protagoniste porte sa part plus ou moins sombre ou éclairante, selon le point de vue. Chaque intervenant.e aura sa façon d'incliner les pensées du narrateur, de le confronter à une certaine réalité ou de le conforter dans ses jugements.

    Tous les thèmes abordés m'intéressent : la vie japonaise, la littérature, le cinéma, l'adolescence, la quête d'identité, la parentalité, la création artistique. Avec toutes ces questions, on erre entre le fantastique asiatique (par petites touches), le surréalisme mais aussi la psychanalyse (voire la psychiatrie ?), le roman social et le thriller.
    L'écriture est travaillée, poétique, soutenue et imaginée (c'est peu dire..). J'ai trouvé amusant que l'auteur fasse référence à lui-même à travers le personnage de l'écrivain célèbre, Hiraku Makimura (très bien trouvé !).
    Et pourtant... Je n'ai pas réussi à m'impliquer correctement dans cette lecture audio... Décidément, je n'arrive pas à accéder à l'univers fantasmagorique de Murakami... Trop de surréalisme ? Trop de symbolisme onirique ? Trop de chemins inquiétants que je n'arrive pas à suivre ?
    Pour cette nouvelle tentative Murakamiesque, j'ai tenté l'écoute plutôt que la lecture. La version de Lizzie est vraiment bien produite et la lecture de Jérémy Bardeau est parfaite (bien qu'un peu lente et lourde, ce qui est totalement adapté à l'histoire).
    Malgré toutes les pérégrinations, tergiversations, retours vers le passé et projections du héro désorienté... je me suis souvent ennuyée (lorsque je ne me suis pas complètement perdue...). Incapable de m'accrocher vraiment à quoi que ce soit, j'ai essayé d'attraper certaines jolies images, de belles phrases ou des moments de narration plus forts que les autres. Tout ce que j'ai réussi à faire, c'est m'embourber dans l'incompréhension, et... ne pas abandonner ! Après beaucoup de persévérance, j'ai fini par écouter la fin en accéléré (1,25x seulement), pour arriver à bout de ce long roman. Qui me laisse un goût de déception, de lenteurs interminables, d'inachevé et d'opacité troublante.

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    Couverture du livre « La cité aux murs incertains » de Haruki Murakami aux éditions Belfond

    Les livres de K79 sur La cité aux murs incertains de Haruki Murakami

    Haruki Murakami est un des rares auteurs à être capable de me sortir de ma zone de confort cartésien. Comme son compatriote Hayao Miyazaki pour le cinéma, il arrive à faire fonctionner mon imaginaire pour m’emmener ailleurs. Chaque nouveau livre est donc une expérience hors norme qui me déroute...
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    Haruki Murakami est un des rares auteurs à être capable de me sortir de ma zone de confort cartésien. Comme son compatriote Hayao Miyazaki pour le cinéma, il arrive à faire fonctionner mon imaginaire pour m’emmener ailleurs. Chaque nouveau livre est donc une expérience hors norme qui me déroute à tous les coups.

    Le récit alterne entre le quotidien réel de son héros et ses voyages fantasmagorique dans la sainte cité aux hauts murs. Dans ce monde, un liseur de rêves côtoie des êtres légendaires, des ombres bannies et des horloges sans aiguilles. C’est dire à quel point, ma raison avait des motifs d’inquiétude ! Certes, je sais que pour appréhender ce genre d’aventure, je dois faire preuve d’un plus grand lâcher-prise. J’y ai consenti, mais cette fois-ci, ma motivation n’a malheureusement pas été suffisante.

    Contrairement à ses œuvres précédentes, je n’ai pas réussi à m’imprégner de la magie. Beaucoup d’éléments n’ont pas trouvé d’écho en moi et je n’ai pas vraiment cerné la double sens qui faisait le sel de ses autres histoires. Grâce à son talent de conteur, j’ai voyagé de bon cœur dans cet univers onirique, j’ai accepté de me laisser aller. Malgré ses efforts, l’envoûtement n’a pas été total.

    Dans « La cité aux murs incertains », Haruki Marakami a poussé le curseur fantastique d’un cran supplémentaire. Il a laissé libre cours à sa créativité sans retenue. Je reconnais bien sûr une certaine poésie à ce texte et la puissante mélancolie qui s’en dégage. Ma lecture a été agréable, mon esprit s’est envolé vers d’autres lieux. Seulement, pour moi, ce conte reste trop abstrait et irrationnel. Il pâtit d’un manque d’ancrage avec la réalité qui l’a empêché de toucher mes émotions, comme l’avaient fait les autres livres de l’auteur. Une expédition un peu creuse dans l’imagination du maître japonais !

    https://leslivresdek79.com/2025/02/10/995-haruki-murakami-la-cite-aux-murs-incertains/

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    Couverture du livre « Kafka sur le rivage » de Haruki Murakami aux éditions 10/18

    ziggy sur Kafka sur le rivage de Haruki Murakami

    Tokyo, de nos jours, Kafka , un jeune adolescent de quinze ans décide de fuir la maison familiale et la malédiction de son père qui lui a prédit que tel Œdipe il tuerait son père et coucherait avec sa mère. Kafka est torturé par la trahison de sa mère qui, alors qu’il avait quatre ans, partie...
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    Tokyo, de nos jours, Kafka , un jeune adolescent de quinze ans décide de fuir la maison familiale et la malédiction de son père qui lui a prédit que tel Œdipe il tuerait son père et coucherait avec sa mère. Kafka est torturé par la trahison de sa mère qui, alors qu’il avait quatre ans, partie emmenant sa sœur avec elle. Depuis ce jour, il recherche en toutes femmes et jeunes filles des indices qui lui permettraient de les retrouver.
    Le chapitre suivant nous transporte en 1944 où seize adolescents s’évanouissent subitement lors d’une classe en pleine air. Tous se réveillent sauf un qui restera plusieurs mois dans le coma et se réveillera sans plus savoir ni lire ni écrire.
    Nous sommes également amenés à suivre Nakata, un vieil homme simple d’esprit qui parle aux chats et se sent investi d’une mission d’une très grande importance sans savoir laquelle.
    Durant sa fugue, Kafka est hébergé dans la bibliothèque commémorative Komura tenue par Oshima et Mlle Saeki qui chacun ont un secret faisant d’eux des personnes très spéciales.
    Tous ces personnages vont voir leurs chemins se croiser et chacun parviendra peut-être à découvrir sa propre vérité.
    « Kafka sur le rivage » est l’histoire de deux mondes différents, la conscience et l’inconscient. Il aborde de nombreux thèmes tels la musique comme moyen de communication , la métaphysique, les rêves et le subconscient. Il nous conte les pérégrinations de Kafka Tamura, un ado de quinze ans sur les routes du Japon en quête de sa mère ainsi que les errances de Nakata, un vieil homme simple d’esprit à la recherche de chats égarés.
    Nous voici face à un récit initiatique où les chats parlent aux humains, les poissons et les sangsues tombent su ciel , les prostituées citent Hegel et où les rêves prennent vie.

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    Couverture du livre « La cité aux murs incertains » de Haruki Murakami aux éditions Belfond

    Henri-Charles Dahlem sur La cité aux murs incertains de Haruki Murakami

    « Les faits et la vérité sont deux choses différentes »

    Si Haruki Murakami est un écrivain magique, c'est paradoxalement parce qu'il n'a pas beaucoup d'histoires à nous raconter. Dans ce roman, on retrouve tous ses thèmes de prédilection, mais tissés de fils brillants, de ce réalisme magique...
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    « Les faits et la vérité sont deux choses différentes »

    Si Haruki Murakami est un écrivain magique, c'est paradoxalement parce qu'il n'a pas beaucoup d'histoires à nous raconter. Dans ce roman, on retrouve tous ses thèmes de prédilection, mais tissés de fils brillants, de ce réalisme magique qui a fait sa gloire. Les vies de son narrateur, entre rêves et réalité, forment une magnifique réflexion sur l'essence d'une vie, sur le rapport à l'autre et au temps.
    Commençons par souligner qu'il n'est pas nécessaire d'être « harukistes », c'est-à-dire membre de cette communauté mondiale des fans de Haruki Murakami pour goûter à ce roman. Ce serait même plutôt l'inverse. Pour celui qui ne connaît pas l'univers de ce Japonais qui crée l'événement à chaque publication - au Japon les files d'attente se forment devant les librairies à l'annonce d'un nouveau livre - cette Cité aux murs incertains est une excellente introduction à œuvre. On y retrouve tous ses thèmes de prédilection, mêlés à une audacieuse construction.
    En fait, tout démarre d'une nouvelle écrite il y a plus de quarante ans. Haruki Murakami y a vu la possibilité d'en faire un roman, mais n'a pas concrétisé son projet. Jusqu'en 2020 et l'arrivée de la pandémie de Covid. Comme il l'explique dans la postface, il a amorcé la rédaction lorsque le virus a commencé à sévir au Japon et a ensuite mis presque trois ans pour le terminer. « Durant toute cette période, j’ai à peine quitté la maison, je n’ai pas fait de long voyage et j’ai écrit, jour après jour dans ces conditions plutôt étranges et tendues. (...) J’ai terminé la première partie de l’histoire et j’ai pensé que mon travail était achevé. Mais l’histoire doit se poursuivre. J’ai entamé alors la deuxième puis la troisième partie, et il m’a fallu beaucoup plus de temps que prévu pour que l’ensemble de l’histoire se concrétise. »
    Voici donc plusieurs romans habilement imbriqués les uns dans les autres. Le premier est une histoire d'amour. Il raconte la relation d'une jeune fille de 16 ans et d'un jeune homme de 17 ans. Éloignés l'un de l'autre, ils se voient de façon ponctuelle et s'ils s'embrassent, ils se confient longuement l'un à l'autre et entretiennent une riche correspondance épistolaire.
    Et c'est là qu'arrive le second roman, celui qui conduit les deux principaux protagonistes dans la cité entourée de hautes murailles. Un univers rêvé par la jeune fille, mais dans lequel le jeune homme a sa place, même si dans le voyage il perd son ombre. Aux côtés de licornes et de rêves en forme d'œufs qu'il est chargé de lire à la bibliothèque. Une tâche harassante vu le grand nombre de rêves en stock, mais qu'il effectue sans pression particulière parce que dans la Cité les horloges n'ont pas d'aiguilles.
    Très vite, il va cependant devenir de plus en plus difficile pour le narrateur de différencier ces deux univers parallèles. « Dans ma tête se déroulait un conflit acharné entre le réel et l'irréel. Je me trouvais hic et nunc enserré entre ces deux mondes à l'interface subtile entre le conscient et le non-conscient. Il me fallait décider à quel monde je voulais appartenir. »
    Il n'aura finalement pas à choisir puisqu'un jour il ne retrouvera plus la Cité ni la jeune fille. S'il ne ménage pas sa peine pour la retrouver, il va voir filer les années jusqu'au jour où il comprend que la vie qu'il mène n'est pas celle dont il a rêvé. Il démissionne, quitte Tokyo pour la région de Fukushima et prend la direction de la bibliothèque de Z**, une petite bourgade.
    Commence alors le troisième roman. Car dans ses nouvelles fonctions, il peut échanger avec son prédécesseur, M. Koyasu, et la bibliothécaire, Mme Soeda. S'il va très vite se rendre compte que son mystérieux interlocuteur cache un grand secret, il n'en reste pas moins un conseiller fascinant. C'est grâce à lui et à un jeune homme, qui fréquente quasi quotidiennement la bibliothèque, qu'il va pouvoir retrouver les fils de son histoire et les retisser jusqu'à retrouver la Cité.
    À l'image de son narrateur parti à la recherche de son vrai moi, Haruki Murakami explore l'inconscient, cherche le frontière entre rêve et réalité. Dans ce dédoublement de soi, on retrouve ce réalisme magique dont se revendique l'auteur, dans les pas de Gabriel Garcia Marquez, auquel l'auteur rend hommage dans son roman. Obnubilé par la quête de sens et les relations humaines qui se distendent dans un monde sans boussole, il nous propose ici d'arrêter notre course folle, de laisser tomber les aiguilles de la montre, et de nous centrer, de nous concentrer sur l'essentiel.
    À la fois très japonais et très universel, on se dit en refermant les 550 pages de ce roman que le jury du Nobel pourrait finir par décerner leur Prix à cet auteur tant de fois pressenti et jamais couronné. Il n'est jamais trop tard pour bien faire !
    https://urlr.me/7RdgBZ