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Dix ans, ou peut-être onze. Enaiat ne connaît pas son âge, mais il sait déjà qu'il est condamné à mort. Être né hazara, une ethnie persécutée en Afghanistan, est son seul crime. Pour le protéger, sa mère l'abandonne de l'autre côté de la frontière, au Pakistan. Commence alors pour ce bonhomme « pas plus haut qu'une chèvre » un périple de cinq ans pour rejoindre l'Italie en passant par l'Iran, la Turquie et la Grèce. Louer ses services contre un bol de soupe, se dissimuler dans le double-fond d'un camion, braver la mer en canot pneumatique, voilà son quotidien. Un quotidien où la débrouille le dispute à la peur, l'entraide à la brutalité. Mais comme tous ceux qui témoignent de l'insoutenable, c'est sans amertume, avec une tranquille objectivité et pas mal d'ironie, qu'il raconte les étapes de ce voyage insensé.
Attention, histoire vraie !
Enaiatollah Akbari a de la ressource en lui ! une force vitale hors norme !
Ce jeune garçon afghan de dix ans va voyager avec nous vers Londres via le Pakistan, l'Iran, la Turquie, la Grèce et au finale l'Italie.
Son voyage est effrayant, éprouvant, énorme, incroyable.
Fabio Geda est le "secrétaire" de ce tout jeune réfugié, il sait se plier comme un roseau dans les fracas de l'existence du jeune Enaiat.
Inimaginable ! le livre date de 2010, mais reste tristement d'actualité.
Ça commence par une carte sur laquelle on égrène des noms de pays. Avec une ligne noire que l’on suit du doigt de Kaboul à Turin.
Ça continue par un récit qui nous prend à la gorge, bouleversant quand on sait qu’il raconte la vie d’un garçon de 10 ans, dramatiquement banal dans ce qu’il évoque du terrible chemin de tous les immigrés clandestins.
« Le dix-huitième jour, j’ai vu des gens assis. Je les ai aperçus au loin, je n’ai pas compris pourquoi ils s’étaient arrêtés. Le vent tranchait comme un rasoir, des fragments de neige me bouchaient les narines. Soudain, derrière un virage en épingle à cheveux, je me suis retrouvé face à ces gens assis. Assis pour toujours. Congelés. Morts. Va savoir depuis combien de temps ils étaient là. » Depuis combien de temps ? Et combien étaient-ils ? Et combien sont-ils encore aujourd’hui, saisis par le froid de la montagne ou ensevelis au profond de la mer, selon le chemin qu’il leur faut prendre ?
« Un jour, j’ai lu que le choix d’émigrer naît du besoin de respirer. C’est vrai. L’espoir d’une vie meilleure… »
Un livre remarquablement construit, où la parole est tout entière donnée à un jeune garçon trop vite grandi, où des dialogues entre le transcripteur et le narrateur apparaissent de temps à autre en incise, pour clarifier le contenu du récit.
Un livre qu’il faut lire pour ouvrir un peu les yeux sur ce qui se passe aujourd’hui dans notre monde, pour mieux comprendre peut-être certaines détresses qu’on tient parfois (parfois ?) pour illégitimes et qu’on voudrait bien chasser de nos mémoires.
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