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Bill Hampton est chauffeur de bus. Nationaliste sans nuance, il se passionne pour l'histoire britannique qu'il étudie à ses moments perdus. Mais pour sa fille adolescente, Silvie, ce qui le caractérise avant tout, c'est sa violence. Un été, Bill emmène la famille dans un camp d'archéologie expérimentale au nord de l'Angleterre. Pendant deux semaines, sous la férule d'un professeur d'université et en compagnie de trois étudiants, ils vont redécouvrir le mode de vie des chasseurs-cueilleurs de l'âge du Fer, leurs rites et coutumes. Quand les hommes du groupe décident de simuler un sacrifice, Silvie est - sans surprise - désignée pour jouer le rôle de la victime. On ne sacrifie que ce qu'on aime. Et la jeune femme sait à quel point son père peut l'aimer.
Un prof emmène camper ses étudiants pour s’immerger dans l’Angleterre des hommes primitifs. On vivra comme eux, et tout recours à la modernité est proscrit.
Le chauffeur qui les conduit est historien passionné de l’âge de fer (les Northumbriens). Il est venu avec sa femme et sa fille, Silvie, qu’il a la mauvaise habitude de corriger avec son ceinturon. Disons qu’il a une conception assez machiste de la famille et que ce retour aux sources présumées de la civilisation (une civilisation sans immigrés, bien entendu) l’arrange. Pour résumer : les hommes chassent et les femmes s’occupent du foyer en les attendant.
Au bout d’un moment, une étudiante du groupe, Molly, se lasser de faire la cueillette et de brouter la badiane sauvage. Une excursion glaces et chips à la supérette signe le début des ennuis. Quand le prof et le chauffeur geek décident de reproduire (pour de faux) des sacrifices rituels et que Silvie est la victime désignée, les choses tournent mal.
Sarah Moss nous offre un roman entre deux eaux qui effleure les vrais sujets sans jamais les aborder, de peur de chausser les gros sabots par excès de didactisme. Elle s’envase quand même, et nous livre un « compromou ». Dommage, parce que le cadre et l’atmosphère du roman se prêtaient au parfait « horror book » (mais elle n’est pas Stephen King). Dommage, parce que les rapports entre Silvie, son père et Molly (gros potentiel saphique) avaient quelque chose de trouble et de fertile (mais elle n’est ni Delphine De Vigan ni Maylis De Kerangal – pour citer des auteures contemporaines).
Bilan :
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