Partant d'un contexte théorique en trois axes : sociologique, socio discursif et analytique, la thèse s'appuie sur l'utilisation concurrente et complémentaire de quatre logiciels d'analyse textuelle et sur l'analyse de discours. Son originalité tient de sa double appartenance disciplinaire : sociologie et sciences du langage. L'hypothèse principale est l'effet que les changements de l'organisation sociale découlant de la mise en place d'institutions européennes influencent le discours et l'identité syndicale. Une analyse diachronique montre le rapport de quatre organisations syndicales françaises, la CFDT, la CFTC, la CGT et CGT-FO, à la réalité européenne. La problématique européenne n'occupe pas tout l'espace des relations professionnelles et des rapports de classes en France. Le mouvement syndical y délègue son droit de représentation et de négociation au niveau européen, à la CES. La question identitaire qui émerge au niveau du discours de 1945 à 1960 a surtout un caractère national. S'en suit une recherche identitaire qui favorise l'émergence d'une identité européenne.
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