Après nous être délectés des poèmes de ce recueil de l'auteur haïtien Snayder Pierre-Louis, une citation d'Aragon nous est immédiatement venue à l'esprit. Elle résume si intimement cette oeuvre que nous n'avons pu nous empêcher d'en faire une parure de notre préface. Cette citation suggère que et nous citons : « La poésie est le miroir brouillé de notre société. Et chaque poète souffle sur ce miroir : son haleine différemment l'embue ».En l'espèce, la pertinence de cette définition de la poésie résulte de ce qu'après avoir lu et relu passionnément tous les poèmes de ce recueil intitulé chaque village est un bateau de cri, le lecteur que nous sommes, demeure habité par un sentiment de faim et de soif à la fois insatiables, étranges et jouissifs. Nous parlons du besoin d'appréhender et d'appréhender davantage, au-delà de la beauté sculpturale des vers de ce recueil et des parfums enivrants qui s'en exhalent, leurs sens profonds. Toute chose, soulignons-le qui relève à bien des égards d'une gageure.
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