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1997-2002, de Kaboul à Rome.
À huit ans, Alì a appris à vivre au milieu des décombres et des bombardements qui ravagent la ville de Kaboul. La guerre, c'est son quotidien. Et ce ne sont pas quelques obus qui pourront l'empêcher de jouer au foot avec ses copains. Jusqu'à ce soir où Alì rentre chez lui et trouve sa maison rasée. Incrédule, le garçon attend, persuadé que ses parents vont arriver pour le sermonner sur son retard. Mais ses parents ne reviendront jamais.
Sans famille ni avenir à Kaboul, Alì prend la route avec son grand frère Mohammed. À dix-sept ans, Mohammed doit assumer le rôle difficile de chef de famille, père, héros. Cachés sous une bâche, harnachés à un minibus cahotant sur les routes afghanes contrôlées par les talibans, les deux frères fuient : première étape, l'Iran. C'est le début d'un long périple d'une aventure folle, courageuse, faite de peur au ventre, de rencontres merveilleuses et de larmes, en quête d'un inaccessible refuge loin de la guerre.
Cinq ans plus tard, alors qu'il tente de franchir la Méditerranée à bord d'un ferry, agrippé au châssis d'un poids-lourd, Alì se remémore ces années d'exil et imagine le récit qu'il pourra en faire à son frère Mohammed, dont il a perdu la trace. Il en est convaincu : l'Italie sera leur salut. Mais les deux garçons pourront-ils jamais se retrouver sous les étoiles ?
Pour Ali qui n'a jamais connu de temps meilleur que la guerre, les bombardements à Kaboul font partie de son quotidien. Un jour, à son retour de l'école, il découvre que sa maison a été détruite. Ses parents sont morts, il ne lui reste que Mohammed, son grand frère. Ce dernier prend la décision de fuir l'Afghanistan pour leur offrir une vie meilleure.
"Je ne la vois pas. Je ne comprends pas. Elle devrait être là, mais elle n'y est pas. Il n'y a qu'un amas informe de décombres. Je me dis que j'ai dû me perdre : est-ce que ça m'est déjà arrivé ? Jamais, autant que je m'en souvienne. Je m'assieds sagement sur un muret : quelqu'un viendra forcément me chercher."
Ali Ehsani nous raconte ce long périple comme il s'en souvient et comme il l'a vécu, avec ses yeux d'enfant, du haut de ses seulement huit ans au début de ce long et dangereux voyage. le roman s'ouvre sur le jour où il tente de passer en Italie, accroché sous un camion. Il a alors treize ans. Il est seul désormais. Qu'est-il arrivé à Mohammed ? Au fil des pages, nous découvrons ce qu'il s'est passé entre le bombardement de leur maison et ce jour où Ali se retrouve seul.
"– Nous sommes comme les oiseaux, as-tu dit.
– Pourquoi ?
– Parce que les oiseaux volent là où ils veulent et nous, on va voler très loin."
Le récit est poignant. Bouleversant. L'exode est terrible. Dangereuse. Les conditions de vie inhumaines. A chaque instant, ils risquent de mourir, mais ils sont animés par l'espoir de vivre enfin des jours meilleurs. Ils sont prêts à tout. A chaque étape du voyage, ils doivent faire confiance à des inconnus, trouver un endroit où se cacher et se reposer. Souvent ils doivent aussi travailler. Sans se faire remarquer. Parce qu'ils ne sont que clandestins, ils n'ont pas le droit d'être là. Pour pouvoir continuer leur route, aller au bout de leur rêve.
Que d'émotions dans ce roman. J'ai eu tellement peur pour Ali et Mohammed, à chaque instant. J'ai aussi été impressionnée par le courage, la détermination et la persévérance de ce grand frère si protecteur envers son petit frère. On ressent fortement l'amour qui les unit et leur permet de survivre et d'avancer. Ce qui est aussi très marquant c'est la vitesse à laquelle Ali grandit. Mohammed essaie pourtant de le préserver (cela m'a fait penser à La vie est belle de Roberto Benigni par moment) mais le monde de l'enfance le quitte, malgré lui, malgré eux, très rapidement pour celui de la réalité des adultes dans ce contexte particulier de guerre. Impossible de conserver sa candeur quand on vit dans des conditions extrêmes, entre guerre, exil et clandestinité. L'espoir est finalement plus fort que la peur, la peur de mourir.
"Nous avions tous un peu peur. Nous ne le disions pas mais nous avions peur."
Ce soir on regardera les étoiles, en plus d'être le récit d'un exil, est aussi un roman initiatique. Ali se construit et apprend durant ce dangereux voyage. Toujours la peur au ventre, il essaie de profiter de petits instants de bonheur au fil des rencontres. de petit garçon insouciant, il devient un adulte qui a perdu son innocence.
Un livre que je recommande, un livre qui nous montre l'espoir des migrants à la recherche d'une vie simple, juste meilleure que leur quotidien sous les bombes. Un récit qui interroge, mais plus tout qui dénonce l'atrocité de la guerre et les conditions de vie et de fuite des migrants. Un témoignage puissant. Bouleversant. Un roman de l'espoir.
Merci encore aux éditions Belfond et à Netgalley pour l'envoi de cet ebook
https://ellemlireblog.wordpress.com/2018/04/10/ce-soir-on-regardera-les-etoiles-ali-ehsani/
Quelle est l'action la plus compliquée que vous ayez due entreprendre dans votre vie pour simplement vous sentir LIBRE ?
Pour Ali, ça été de quitter Kaboul !
Pourtant Ali est un jeune garçon plutôt innocent au début de son récit, il joue, il rentre manger jusqu'au jour où son destin va basculer. Ali gardera malgré tout ce qu'il vivra une part d'enfance en lui.
Celle qui croit inlassablement que ceux qui sont partis reviendront...
Celle qui croit que tout ce qu'on voit ça ne peut pas arriver...
Celle qui croit qu'une promesse toujours elle se respecte...
Celle qui croit que la vie est belle, tout le temps...
Et puis Ali devra un jour se faire à l'idée que sa tête perçoit des choses qui font mal, que son cœur saigne bien plus qu'il ne devrait à son âge, que son âme s'obscurcit parfois !
Ce livre c'est un mélange d'amour, d'amitié, de vie, de mort, de passion, de fougue, de courage surtout et de liens forts, de ceux qui se renforcent alors même qu'ils ne sont pas familiaux...
Ce roman fait parfois mal...impossible d'imaginer un enfant vivre ce que vit Ali. Et pourtant, il nous mettra devant le fait accompli et devant sa persévérance.
Comment ne pas tirer une leçon de ce livre ? Comment en ressortir tranquillement sans éprouver une forte compassion ? Comment lire ce livre et rester insensible face à tant de courage ? Comment faire ressortir le meilleur de ce roman dans un avis pour que les lecteurs le lisent et admirent ce que l'humain est capable de faire dans les moments les plus compliqués de la vie.
Je ne saurai vous obliger à le lire mais sachez qu'il existe et qu'il est source d'apprentissage pour nous qui dans nos sociétés, malgré ce qu'on peut croire, avons une chance inouïe !
Ce roman a été lu aussi dans le cadre du book club organisé par le Cercle Belfond et une fois de plus j'ai été très emballée d'y participer. Le sujet peut sembler négatif ou déjà vu mais je vous assure que ce n'est pas le cas. Ici vous combattrez les idées reçues et l'auteur est encore aujourd'hui, généreux, ambitieux et rempli de hargne pour aimer la vie plus que tout.
L’auteur nous conte son histoire, celle d’un petit garçon et son grand frère qui, suite au bombardement de leur maison et à la mort de leurs parents, vont devoir partir, quitter cet Afghanistan qui est le leur. Le foyer de leur enfance. C’est à travers les questionnements d’un enfant que l’on découvre la difficulté à fuir, avant même d’avoir pu faire le deuil d’une mère et d’un père. Mohammed, le grand frère d’Alì va donc prendre les choses en main et organiser leur périple. De Kaboul à Rome, le voyage sera semé d’embûches.
« Mais en réalité, que cherchais-tu, où voulais-tu vraiment arriver ? Je me le suis demandé des milliers de fois. Selon moi, tu rêvais d’avoir une femme, des enfants, un travail, une vie sans peur, ce à quoi tout le monde aspirait. »
Le récit est conté avec détachement, ce qui m’a valu quelques petites longueurs parfois, car j’aurai aimé ressentir une grande émotion, celle que je m’attendais à sentir émerger étant donné le contexte de l’histoire. Je suis très empathique et malgré tout, bien souvent, je suis passée à côté des sentiments. On ressent tout à fait l’attachement entre les deux frères mais c’est avec une grande pudeur qu’elle s’offre à nous. Bien sûr, quelques passages restent toutefois émouvants, mais vraiment, j’aurai tellement aimé que le récit m’envahisse davantage.
« Les autres ne me demandent pas d’où je viens ni qui je suis, ici il n’y a de place que pour l’avenir. »
C’est donc une fugue vers l’espoir que nous suivons, un combat pour des jours meilleurs que tous les migrants – comme on les appelle – s’évertuent à mener. Parce qu’ils n’ont pas le choix. Ce récit a le grand mérite d’exposer les faits tels qu’ils le sont réellement et je trouve qu’il est très important, et même indispensable, de se rendre compte de ce qu’il se passe hors de nos frontières et de pourquoi ces émigrés tant récriés espèrent tant de l’Europe.
La suite sur mon blog : https://ducalmelucette.wordpress.com/2018/03/04/lecture-ce-soir-on-regardera-les-etoiles-dali-ehsani/
Imaginez un seul instant, n'avoir connu que la guerre, de rentrer de l'école et découvrir que votre maison a disparue. Littéralement. Que feriez-vous ?Paraît-il que votre pays était magnifique, que la musique pénétrait les maisons, que les cinémas peuplaient les villes, que la nourriture était abondante. Seulement aujourd'hui, accompagné de votre frère, le peu d'avenir qu'il vous reste n'est qu'un infime espoir de gagner une autre terre. Une terre où les bombes ne pleuvent plus, où les hommes ne se font pas tuer pour leur ethnie, où l'éducation n'est pas une chimère. C'est le quotidien d'Ali, garçon de huit ans, qui nous raconte son incroyable épopée de l’Afghanistan au Pakistan, de l'Iran en Turquie pour atteindre une Europe tombée en désamour. Désormais diplômé en droit en Italie, Ali Ehsani bouleverse. Comme un cri jeté contre l'injustice d'un monde en perdition écrit avec tellement de pudeur, on ne peut ressortir qu'ébranlé de ce roman.
Je ne remercierais jamais assez Carine Verschaeve des éditions Belfond pour l'envoi de ce livre déchirant. Le Book Club du 4 mars promet être riche d'échanges... !
Kaboul malgré le quotidien de la guerre, Ali huit ans, est un enfant heureux. Des parents aimants, un frère protecteur, un meilleur ami complice, il n'en faut pas plus à cet enfant pour mener une vie somme toute agréable malgré les jours de disette. Seulement un soir, au retour de l'école, sa maison a été bombardée. Et ses parents avec. C'est avec son grand frère Mohammed, qu'il prend la route vers d'autres cieux. Sans autre famille et sans argent, ces frères vont faire l'expérience des passeurs, des caches, des marches interminables pour d'abord trouver refuge au Pakistan, puis en Iran et en Turquie. En voulant honorer le souhait de leur père d'offrir une éducation à Ali, Mohammed tente de partir travailler en Grèce. Cinq ans plus tard, c'est au tour d'Ali d'espérer atteindre l'Europe. Destination : l'Italie. Seul depuis la disparition de son frère, le garçon tente tant bien que mal de survivre dans ce monde. Qu'est-il arrivé ? Quel avenir s'offre à lui ?
Roman cruellement actuel, je ne saurais vous dire quel a été le plus insupportable. La banalisation d'un quotidien bercé par la guerre ? Le déracinement et le parcours d'un enfant réfugié malgré lui ? L'exploitation et la violence des situations ?
Comme un récit témoin pour son frère accentué par l'utilisation du "tu", l'auteur livre avant tout une histoire fraternelle. Divisé entre les souvenirs d'une époque révolue et ce périple inhumain, entre famille et réconfort contre incertitude et solitude, on assiste à une alternance entre individualisme et solidarité.
Pour ce frère qui lui a tout donné, qui l'a protégé, qui l'a encouragé, Ali témoigne certes de la cruauté, mais livre également un brûlant message d'amour et d'humanité. Au-delà de la barbarie qu'il a subi, il a choisit de mettre en avant les incroyables rencontres qu'il a fait. Le drame est ainsi supplanté par l'optimisme et l'espoir qui grandit à chaque page. Lumineux !
Avec une vision intérieure et non politique du récit, je n'ai pu empêcher les images du petit écran de venir à moi. En assistant tous les jours ou presque, aux flots de vidéos, on en oublie de tendre la parole. Regarder, oui, mais écouter ? Car il est facile d'entendre telle ou telle personne donner son avis, mais il l'est moins d'écouter les principaux concernés. En dénonçant avec retenue l'exploitation humaine, l'Europe hypocrite, je suis admirative. Admirative d'un homme qui n'a pas succombé à la colère, qui n'a pas cédé à la facilité ni la victimisation. Alors sachez Mr Ehsani que moi, je suis et resterais en colère pour deux, fâchée contre des gouvernements corrompus et toutes personnes qui bafoues les droits humains. Vous êtes un exemple d'intelligence, plus que certains citoyens en règle.
Un roman choc, émouvant et précieux d'un enfant résolu devenu un homme libre.
Un thé noir ? Oui, mais un Earl Grey, comme le préféré de la maman d'Ali, accompagné d'une glace, des tas de glaces...pour le comprendre il vous faudra lire le roman !
http://bookncook.over-blog.com/2018/03/ce-soir-on-regardera-les-etoiles.html
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