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Bordeaux au XIXe siècle

Couverture du livre « Bordeaux au XIXe siècle » de Du Desgraves Louis aux éditions Fhso
  • Date de parution :
  • Editeur : Fhso
  • EAN : 9782854080865
  • Série : (-)
  • Support : Papier
  • Nombre de pages : 580
  • Collection : (-)
  • Genre : Histoire
  • Thème : Histoire
  • Prix littéraire(s) : (-)
Résumé:

CONTEXTE POLITIQUE

18e siècle : Ere de prospérité (la ville s'agrandit, se transforme sous l'impulsion des

intendants Boucher, Tourny, Dupré de St Maur).

Développement du commerce et de l'activité portuaire (commerce triangulaire)

Bordeaux favorable aux idées des Révolutionnaires... Voir plus

CONTEXTE POLITIQUE

18e siècle : Ere de prospérité (la ville s'agrandit, se transforme sous l'impulsion des

intendants Boucher, Tourny, Dupré de St Maur).

Développement du commerce et de l'activité portuaire (commerce triangulaire)

Bordeaux favorable aux idées des Révolutionnaires Girondins

1789 Fin de la prospérité économique et de l'expansion urbaine (les 2 sont toujours

étroitement liés).

Guerres ( Révolution, Empire ) : la France est en lutte presque constante avec l'Angleterre, ce

qui cause de graves préjudices au commerce bordelais.

Le temps de l'immobilisme

Si l'arrivée du chemin de fer est suivi d'un timide début d'industrialisation, le 19e est

néanmoins le "temps de l'immobilisme". A Bordeaux, la bourgeoisie préfère le confort des

placements viticoles aux risques de l'aventure industrielle. Le port de Bordeaux reste agricole,

la ville sans arrière-pays industriel.

Il y a donc très peu d'industries à Bordeaux : une manufacture de tabac imposée par

Napoléon et une fabrique de porcelaine qui ne durera pas. L'architecture pastiche les façades

de Tourny.

Une société pourtant dynamique

La bourgeoisie fait preuve d'arrogance : fortunes étalées des châteaux viticoles, Hôtels

luxueux du Jardin Public, fastueuses demeures des Boulevards, grand train de la vie

mondaine, équipages de chasse à courre et écuries de course...

Sous l'Empire

L'hostilité contre le pouvoir central s'accroît.

1807 Restriction commerciale : l'Angleterre interdit tout commerce de la France avec les pays

d'Europe, sauf la Grande Bretagne.

1808 Arrêt presque total de l'activité du port de Bx.

Visite de Napoléon 1er qui tente de la relancer par plusieurs projets :

· un prêt de 3 M,

· la décision de protéger certains armements vers les Antilles et la Guyane,

· la relance des chantiers navals (construction de bâtiments de guerre),

· la création d'une manufacture de tabac.

... en vain.

Restauration ( 1815-1830)

La ville et de nombreuses maisons de commerce sont au bord de la ruine, après 20 ans de

guerre, de blocus commercial, de perte des colonies car l'Angleterre règne en maître sur les

mers et coupe Bordeaux des sources de sa richesse ; de perte de valeur des assignats (papier

monnaie de la Révolution). Seul le commerce intérieur du vin et des produits de moindre

valeur subsiste. Les affaires commerciales sont rares ; le port est encombré de bateaux mais

l'animation des quais est médiocre et les bordelais vivent retirés.

La population a diminué de 30 000 habitants depuis 1790.

Bordeaux accueille favorablement la Restauration : A cause de la paralysie du commerce, les

Bordelais se rallient à la monarchie (Louis XVIII) et, à la signature du traité de Paris, le

commerce reprend et un lien privilégié s'instaure entre Bx et la monarchie.

Le réveil du commerce est incarné par P.Balguerie-Stuttenberg : il crée sous l'Empire une des

1ères maisons d'armement qui se développe à la Restauration avec la reprise du trafic

maritime et la prospection de nouvelles destinations. Il fonde la Banque de Bordeaux (pour

développer le capitalisme moderne), absorbée plus tard par la Banque de France. Il stimule

« l'esprit d'association » et monte des Cies pour financer de grands travaux (le pont de pierre

par ex.). Il fonde la Caisse d'Epargne et de prévoyance (pour que les ouvriers épargnent). En

1824 ; il distribue une partie de ses bénéfices aux pauvres.

Ce n'est qu'à partir de 1840 que le négoce bordelais s'ouvre de nouveaux horizons sénégalais

avec le négoce de l'arachide. Bordeaux redevient alors un grand port colonial et la tête de

lignes de messageries vers l'Amérique du Sud et Centrale.

A la fin du siècle la ville s'industrialise avec des entreprises chimiques, métallurgiques,

alimentaires et les huileries. Au même moment le phylloxéra touche le vignoble.

2e République (1848-1852)

Bordeaux a reconstruit ses positions commerciales (en + des Antilles : Sénégal, Gambie,

Amérique du sud, Pacifique, Cochinchine). Les armateurs audacieux ramènent l'indigo des

Indes (fort bénef), le guano chilien ou péruvien et font fortune.

Bordeaux est le 3e port français. Depuis la chute de l'Empire, les négociants bordelais réclament

la diminution des droits de douane et l'ouverture des frontières. J.E.H.Fonfrède (libéral

convaincu) lutte en faveur du libre-échange. Il fonde à Bordeaux une société pour le libreéchange.

Ces idées se généralisent et leur mise en pratique contribue au renouveau économique

de Bordeaux.

Le 2nd Empire (1852-1870)

Le vignoble de Bordeaux est toujours plus étendu et prééminent au classement de 1855.

Sud Gironde : Les pins des Landes, plantés depuis la Révolution, alimentent le trafic du port

(résines, poteaux de mines, traverses de chemins de fer)

Sur les chantiers navals, on construit des clippers (grands voiliers) et des steamers (bateaux et

paquebots à vapeur)

Les raffineries sont en perte d'activité mais les huileries (arachides du Sénégal) et les usines

alimentaires (biscuits, conserves, rhum, chocolat, apéritifs, liqueurs, ...) prospèrent.

3e République (1870-1914)

1870 Le gouvernement se transporte à Bordeaux. L'Assemblée Nationale se réunit au Grand

Théâtre.

· L'ART ET LES LOISIRS A BORDEAUX

Stendhal : « Rien pour les arts, à Bordeaux ».

Pourtant, la ville compte de nombreux cercles littéraires et artistiques ( A. Gibert, portraitiste

occasionnel, fonde l'un deux ; et une « Société des amis des arts » créée en 1851.

La lithographie (qui allie art et industrie) arrive en Gironde en 1817 et envahit les ateliers

d'artistes : Galard, Lacour, Drouyn, ...

Goya : exilé à Bordeaux en 1824 après la terreur - inquisition, arrestations arbitraires,

exécutions - répandue par Ferdinand VII ( La colonie espagnole est importante, elle se

retrouve au Grand Théâtre ou dans des salons). Goya s'installe chemin de la Croix Blanche

(StSeurin), entre ville et campagne. Ses dernières années sont une période de création

(lithographies) inspirée par son imagination plus que par Bordeaux. Il meurt suite à une

hémiplégie en 1828.

Les portraitistes et miniaturistes peignent les grandes familles bordelaises (dynasties

chartronnes).

Gustave de Galard (1806-1875) publie plusieurs ouvrages, tel le Recueil de divers costumes des

habitants de Bordeaux et de ses environs, 1818.

Les guinguettes sont des lieux de plaisir connus pour la danse, l'amour, les montagnes russes.

Les deux principales sont « Plaisance », près du cimetière de la Chartreuse, et « Vincennes »,

parc d'attraction près de Caudéran.

Les « grisettes » (sortes de sex-symbols, incarnant la liberté amoureuse et attisant les désirs)

occupent les esprits et les coeurs. Elles sont logées par des « amis » dans le quartier du

cimetière de la Chartreuse. Elles déambulent Esplanade des Quinconces, terrain de chasse de

la galanterie.

Les foires ont lieu, depuis Charles IX, en mars et en octobre : place de la Bourse, place

Richelieu (J.Jaurès), le long des quais ou des rues proches du port ; puis place des Quinconces.

On y trouve vendeurs de pacotilles, bateleurs, jongleurs, montreurs de phénomènes. Des

baraques proposent des attractions (place Dauphine, allées de Tourny) : ménageries,

dioramas, prestidigitateurs, figures de cire, chiens savants, femmes à barbe, squelette vivant

(peint par Goya).

· L'URBANISATION

Les grands travaux d'urbanisme du XVIIIe sont interrompus.

La vente des biens nationaux et la suppression des communautés religieuses (Récollets,

Jacobins) entraîne un déplacement des populations et une mise à disposition de grands

espaces.

1792 Création du cimetière de la Chartreuse.

Triangle d'or : plans de Bonfin et Lhote pour en faire une agglomération bâtie. L'ancien

couvent de Jacobins devient un club révolutionnaire, club pour femmes puis salpêtrière.

Dans le même quartier s'installent des clubs et théâtres (Th. Des Folies bordelaises, rue

Ste Catherine)

Après la place Gambetta, c'est sur la place St Julien (=Victoire) qu'est installée la

guillotine. Les condamnés y sont amenés en charrette depuis le fort du Hâ.

1804 Constitution de la paroisse St Martial, séparation entre les Chartrons et Bacalan (

autonomie du quartier de Bacalan).

Reprise de la démolition du Château Trompette, aménagement de l'emplacement

(Place des Quinconces)

Consulat on perce les rues Montaigne et Montesquieu.

Restauration (1814) Démolition du Château Trompette, Fort du Hâ, Fort St Louis (près Ste

Croix), achèvement de la suppression du rempart.

1815 L'ingénieur Pierrugues fait un rapport sur la situation de Bordeaux et propose des

solutions pour remédier dont souffre la ville (dus à sa position à la limite des marais) :

· Elargir et redresser les rues (rue Vital Carles ; quartier Ste Catherine, par exemple)

· Isoler la ville des marais par une plantation d'arbres

· Entourer la ville par des boulevards élevés (ils seront réalisés sous la 2nde

République et le 2nd Empire)

Développement des anciens faubourgs (St Seurin)

En 60 ans, la ville emplit l'espace entre anciens cours et faubourgs 18e.

1822 Pont de pierre. Rattachement de La Bastide à Bordeaux

1841 Ligne de chemin de fer Bordeaux-La Teste (20 stations, marchandises et voyageurs)

prolongée jusqu'à Arcachon en 1857.

1842 Vote du budget pour la ligne de chemin de fer Bordeaux-Tours ( partie de Paris-

Bordeaux et Bordeaux-Bayonne). Problème de l'emplacement de la gare : La Bastide

l'emporte. La ligne est inaugurée en 1852.

1846 La ligne Bordeaux-Sète est concédée à la Cie du Midi, on crée une autre gare rive

gauche + pont métallique + voies de raccordement coupant l'avenue Thiers (2 passages

à niveaux)

2nd Empire (1862-1870) Boulevards de ceinture

Création de docks (contre l'avis des propriétaires d'entrepôts et de

chais et des patrons d'allège des Chartrons)

Constructions nombreuses dans le quartier de Bacalan

Développement du quartier sud-ouest (rue du Tondu-cours de la

Marne-quais)

Les municipalités de Bordeaux, entre 1871 et 1914, mettent au point beaucoup de projets

mais peu de réalisations aboutissent ( comme le percement de grandes voies entre Pl de la

Comédie et Gare St Jean permettant d'assainir des quartiers insalubres). Les rues Duffour-

Dubergier et le Cours Pasteur permettent la communication Hôtel de Ville-Place de la

Victoire.

1880 Création d'une voie ferrée (quai des Chartrons) entre la gare du Médoc / gare du Midi /

Entrepôt Lainé.

1882 Création des Bassins à flot, qui fait de Bacalan le centre maritime de Bordeaux en

déplaçant en aval les installations portuaires (amorcé avec la construction du pont de

pierre).

Cela entraîne :

· le percement de plusieurs voies d'accès

· la création de la ligne de chemin de fer du Médoc

· l'achèvement du quai vertical

· l'installation de magasins généraux, dépôts commerciaux

· la création d'industries nouvelles

· le reflux de la population de journaliers et travailleurs manuels vers le Bas Bacalan

1898-1902 Percement du Cours de la Martinique (communication Quais / Jardin Public)

1ère moitié 20e Développement de la banlieue. Jusqu'au début du 19e, la Garonne est une

barrière entre Rive Droite et Rive Gauche.

(La construction du Pont de pierre en 1822 permet le développement du quartier de La

Bastide. On y construit de vastes entrepôts pour les entreprises de transport et de camionnage

1828 Ouverture de l'Avenue Thiers (qui relie le pont à la route de Paris)

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