Dai Sijie, par le biais de son roman, nous relate ses souvenirs d’une période difficile lors de la révolution culturelle, décidée par Mao Zedong dès 1966 pour consolider son pouvoir, et qui aura des conséquences importantes sur le peuple chinois, notamment sur les intellectuels, et qui comporta...
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Dai Sijie, par le biais de son roman, nous relate ses souvenirs d’une période difficile lors de la révolution culturelle, décidée par Mao Zedong dès 1966 pour consolider son pouvoir, et qui aura des conséquences importantes sur le peuple chinois, notamment sur les intellectuels, et qui comporta un nombre important de victimes.
Ainsi, en 1971, deux jeunes gens, venant de la ville, ont été envoyé dans un petit village perdu dans la montagne nommée : « Le Phénix du Ciel ». Tout simplement afin d’être rééduqués par les paysans pauvres. Leurs crimes, avoir des parents faisant partie de l’élite de l’époque.
Leur destinée, une vie de dur labeur, de corvées dans les champs, voire de dénuement total. Mais pas de choix possible, le retour auprès de leurs parents dépend du chef de village, un être borné, obtus ! Une consolation cependant, la fille du tailleur – la Petite Tailleuse – très belle mais inculte et qui saura faire trembler le cœur des garçons. D’autant que Luo (l’un des jeunes gens) pourra obtenir des livres cachés dans une valise par un autre jeune à rééduquer. Ô sacrilège ! Une raison valable pour aller dans le bureau de sécurité du village et recevoir l’interdiction de retourner avec ses parents. En effet, de tout temps la connaissance, l’éducation et surtout l’enseignement demeure un risque de révolte des masses et justifient alors par ces pouvoirs l’utilisation de l’autodafé.
Cependant, quel plaisir indicible pour nos amis, que cette valise qui contient de grands auteurs tels que Balzac, Flaubert, Gogol, Dickens…Aussitôt, Luo envisage de faire connaître à la jeune fille, l’univers des sentiments dévoilés par la lecture de ces romanciers ; des idées qui n’existent pas dans ce monde de paysans.
Mais le destin approche et au grand désarroi, des garçons, la Petite Tailleuse va surprendre nos amis, par sa décision. Sera-t-elle attiré par la lumière de la vie citadine ou bien préférera-t-elle demeurer auprès de son père ?
Il convient de préciser que Dai Sijie a subi et a été envoyé en rééducation dans le Sichuan entre 1971 et 1974. Donc un récit narratif, où l’attachement aux protagonistes s’avère malgré tout bien difficile ! L’on comprend bien que le peuple chinois a traversé une longue période, de déboires et de désillusions, et n’oublions pas aussi les « laogai » qui furent d’actualité encore en 2013. « Peste & Choléra » représente un récit de mémoire, voire un devoir de mémoire !
« L'éducation est l'arme la plus puissante que l'on puisse utiliser pour changer le monde - Nelson Mandela »
Oui aussi
Mais pas que..
Bonne lecture à toi.