Je connaissais l'existence de « Avant d'aller dormir », premier livre de l'écrivain britannique S.J. Watson publié en France en 2011 par Sonatine Editions, depuis de nombreuses années.
Il était dans ma PAL depuis quelque temps mais je ne m'empressais pas de lire, attirée par d'autres oeuvres...
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Je connaissais l'existence de « Avant d'aller dormir », premier livre de l'écrivain britannique S.J. Watson publié en France en 2011 par Sonatine Editions, depuis de nombreuses années.
Il était dans ma PAL depuis quelque temps mais je ne m'empressais pas de lire, attirée par d'autres oeuvres qui me faisaient davantage de l'oeil.
Quand le groupe l'Appel de l'ange le proposa, sur Instagram, comme lecture partagée du mois d'octobre, j'acceptais et me lançais avec l'espoir de passer un bon moment étant adepte de la catégorie thriller.
Eh bien, que nenni ! le livre à jamais posé sur sa quatrième de couverture, j'admets que c'est une désillusion assortie d'un sentiment de frustration.
La base de ce roman psychologique est assez simple puisqu'elle tourne autour d'un personnage central, la narratrice, qui souffre d'amnésie.
Dès l'entame, on est confronté à un scénario qui prend naissance au réveil d'une femme dans un lit qu'elle ne reconnait pas, au côté d'un homme totalement étranger. Décidant de se lever, elle se dirige vers la salle de bain pour s'observer dans le miroir et se rendre compte que le visage qui s'y reflète lui est inconnu. Elle voit une silhouette de quarante-sept, alors qu'elle pense en avoir vingt-sept.
On vient, ainsi, de faire la connaissance de Christine qui est frappée de deux formes d'amnésies concomitantes. Suite à un mystérieux épisode traumatique survenu des années auparavant, elle a une amnésie rétrograde ne se souvenant plus de son identité, de son passé. En plus de cela, ne pouvant rien retenir de nouveau, elle est atteinte d'une amnésie antérograde qui affecte sa mémoire épisodique ou à court terme.
Autre particularité qui a son importance : Sitôt endormie, sitôt dans l'ignorance absolue. Au matin, notre victime ne se rappelle rien du jour précédent. Sa mémoire est « effacée » durant la nuit et elle doit donc perpétuellement tout réapprendre de son vécu.
Les divers traitements ayant échoué jusque-là, son nouveau médecin, le Docteur Nash, lui suggère de tenir un carnet de bord afin de se remémorer son quotidien.
Grâce à cette thérapie par l'écrit, notre héroïne part en quête d'une vérité enfouie qui risque d'ébranler son existence…
La lecture journalière de ce cahier sera-t-elle le reflet de la réalité ou mettra-t-elle en exergue des incohérences ? Des choses ou évènements seront-ils cachés ? Si oui, pourquoi ? Y a-t-il un ou des coupables ? Christine se souviendra-t-elle finalement ? Dans l'affirmatif, acceptera-t-elle ses découvertes ?
A vous de vous lancez…
Ce texte se découpe en trois parties : l'instant présent, notre protagoniste lisant son journal intime et le retour au moment présent. Il est à noter que le second temps couvre la majorité du livre ce qui, sur le long terme, devient lassant.
Nous vivons à travers elle : Nous nous réveillons sans savoir où nous nous trouvons, avec qui et pourquoi. Nous faisons connaissance et ensuite nous lisons le fameux journal dans lequel est retranscrit ce qu'ont été les derniers jours pour s'apercevoir de la présence de contradictions… et ainsi de suite.
Ce récit est construit comme un huis-clos. Christine n'ayant pas ou quasiment pas de contact avec l'extérieur. Elle vit dans un monde fermé qu'elle essaye désespérément d'ouvrir. Y arrivera-t-elle ?
J'ai lu une histoire écrite dans un style de prose terne, sans relief. Durant les trois quarts, rien ne se passe. Imaginez lire des centaines de pages sans aucune variation avec pour fond une intrigue comateuse, vous pensez ne pas vous ennuyer ?
Je suis d'autant plus dépitée, que la prémisse me paraissait bonne et intéressante. Puis cela est devenu tellement répétitif, que ça en en étiolé la crédibilité du récit.
Même si j'ai aimé l'idée d'une amnésique essayant de reconstituer sa vie à partir de rien ou de quasiment rien, je n'arrivais pas à croire que la méthode employée serait couronnée de succès.
Je n'ai pas éprouvé d'empathie significative pour les personnages.
Je n'ai pas été envoutée par le fond mais il n'empêche que j'ai trouvé l'écriture fluide, plaisante à lire.
A mon humble avis, cet opus n'est pas un thriller mais plutôt un roman psychologique. Il lui manque du suspens, du frisson et un dénouement inimaginable, imprévisible pour être catalogué comme tel. Je veux bien croire que les lectrices ou lecteurs qui n'en n'avaient jamais lu auparavant le pensent, mais en tant que fan de cette catégorie, je réfute cette idée.
Au final. Je le déconseille à part si vous désirez vous en servir comme somnifère un soir d'insomnie. Peut-être, qu'au vu des critiques dithyrambiques lues çà et là, je m'attendais, à une pépite, à un chef d'oeuvre ? Bref, il ne me laissera pas un souvenir impérissable. Malheureusement pour moi, il n'a pas été à la hauteur du battage médiatique.
Il est de plus en plus incontestable, que je suis généralement déçue par un bouquin encensé par la blogosphère littéraire. C'est grave, docteur ?
Je te le mets de côté. Il vient de la boîte à livres. Je ne sais pas quand est-ce que je pourrais te l'envoyer mais patience. En tout cas c'est de côté bises
Merci pour ton avis Kryan . La première phrase fait déjà froid dans le dos. Belles lectures . Prends soin de toi