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Le quatre-centième anniversaire des États Généraux de 1614 est l'occasion d'une double approche historique : dans le temps long, à travers les relations entretenues par cette institution avec le Parlement de Paris, ainsi que, dans le temps plus court de l'événement, sur le rôle qu'y a joué l'évêque de Luçon, Armand du Plessis de Richelieu alors au début de sa carrière.
Les États Généraux et le Parlement de Paris apparaissent rétrospectivement à certains comme les Charybde et Scylla entre lesquels la monarchie française dut naviguer jusqu'à son naufrage final. Une telle vue est une reconstruction de l'histoire. Les deux institutions sont plutôt les deux phares qui ont longtemps évité le naufrage. D'origine médiévale, elles remontent l'une à saint Louis, l'autre à Philippe Le Bel. L'une incarne le roi mystique, l'autre les ordres de la nation. Par leur rôle politique, institutionnel et juridique, ces deux institutions sont presque consubstantielles à la monarchie dans l'esprit des auteurs anciens. Si les États Généraux sont une assemblée des trois ordres, le Parlement est la Cour de justice par excellence. Leurs rôles respectifs sont définis dès le XIVe siècle et ils sont les acteurs de la réforme du royaume à la fin du Moyen Âge. Les événements politiques des Temps modernes en font parfois des adversaires, parfois des complices, parfois des collaborateurs enthousiastes ou contraints, qui entretiennent des liaisons dangereuses jusqu'à l'ultime confrontation de 1789.
Sous la direction de Françoise Hildesheimer et Louis de Carbonnières.
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